Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1931-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 juillet 1931 01 juillet 1931
Description : 1931/07/01 (A34,SECTB)-1931/07/31. 1931/07/01 (A34,SECTB)-1931/07/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65314673
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
- 556 B —
chés pour la production ; ces débouchés sont de natures diverses mais
il semble que le moins aléatoire serait la création sur place d'usines et
de manufactures de produits et sous produits animaux, capables d'absor-
ber intégralement la production que l'élevage industriel mettrait régu-
lièrement à leur disposition.
SITUATION ACTUELLE DE LA PRODUCTION
Si l'on fait abstraction de quelques cas particuliers n'intéressant
qu'une minime partie de la population humaine et animale de l'Indo-
chine, on constate que notre Colonie n'élève pas son bétail, celui-ci étant,
en réalité, le résultat d'une production naturelle plutôt que d'un élevage
organisé, production sur laquelle les indigènes n'exercent qu'une
influence limitée et purement dominatrice. Schématiquement, on peut
dire que l'Indochine produit et entretient des espèces bovine, bubaline,
porcine, etc. mais ne crée pas, n'entretient pas et n'améliore pas de
races déterminées et stables dans chacune de ces espèces ; les variations
que la nature fait survenir chez les individus ne sont, en aucune manière,
entretenues ou favorisées, pour devenir les caractéristiques raciales d'un
groupement homogène d'animaux ; elles disparaissent comme elles sur-
viennent, livrées à tous les hasards des atavismes concurrents et des
influences du milieu. Ceci soit dit sans méconnaître ou diminuer le
mérite des rares éleveurs qui ont précisément entrepris ce que l'indigène
n'avait jamais tenté.
Nous n'envisagerons dans cet essai que l'élevage du bœuf ; ce qui en
sera dit ne s'applique pas nécessairement au buffle.
D'après les derniers dénombrements, l'espèce bovine est représentée
par plus de 1.800.000 têtes pour toute l'Indochine ; la densité moyenne
au kilomètre carré serait donc de 2,5 et on compterait un bœuf pour dix
habitants ; il suffit de comparer ces chiffres à ceux de notre Métropole:
30 - têtes au kilomètre carré et un bœuf pour quatre habitants pour se
rendre compte de l'indigence relative de la production de l'Indochine.
On trouve l'explication de cette situation dans le fait que cette production
suffit, en temps ordinaire, à faire face aux besoins intérieurs de l'Indo-
chine; notre Colonie ne s'est jamais trouvée dans la nécessité de recourir
aux importations de bétail C ou de viandes étrangères ; même dans les
périodes les moins favorables, marquées par des épizooties très meur-
trières de peste bovine, des restrictions ou des prohibitions temporaires
de l'exportation ont toujours suffi pour maintenir l'équilibre entre la
production et la consommation locales. ,- --
On peut prévoir que toute organisation de l'Elevage ayant pour consé-
quence une augmentation importante de la production, entraînerait
assez rapidement l'encombrement du marché intérieur et l'avilissement
chés pour la production ; ces débouchés sont de natures diverses mais
il semble que le moins aléatoire serait la création sur place d'usines et
de manufactures de produits et sous produits animaux, capables d'absor-
ber intégralement la production que l'élevage industriel mettrait régu-
lièrement à leur disposition.
SITUATION ACTUELLE DE LA PRODUCTION
Si l'on fait abstraction de quelques cas particuliers n'intéressant
qu'une minime partie de la population humaine et animale de l'Indo-
chine, on constate que notre Colonie n'élève pas son bétail, celui-ci étant,
en réalité, le résultat d'une production naturelle plutôt que d'un élevage
organisé, production sur laquelle les indigènes n'exercent qu'une
influence limitée et purement dominatrice. Schématiquement, on peut
dire que l'Indochine produit et entretient des espèces bovine, bubaline,
porcine, etc. mais ne crée pas, n'entretient pas et n'améliore pas de
races déterminées et stables dans chacune de ces espèces ; les variations
que la nature fait survenir chez les individus ne sont, en aucune manière,
entretenues ou favorisées, pour devenir les caractéristiques raciales d'un
groupement homogène d'animaux ; elles disparaissent comme elles sur-
viennent, livrées à tous les hasards des atavismes concurrents et des
influences du milieu. Ceci soit dit sans méconnaître ou diminuer le
mérite des rares éleveurs qui ont précisément entrepris ce que l'indigène
n'avait jamais tenté.
Nous n'envisagerons dans cet essai que l'élevage du bœuf ; ce qui en
sera dit ne s'applique pas nécessairement au buffle.
D'après les derniers dénombrements, l'espèce bovine est représentée
par plus de 1.800.000 têtes pour toute l'Indochine ; la densité moyenne
au kilomètre carré serait donc de 2,5 et on compterait un bœuf pour dix
habitants ; il suffit de comparer ces chiffres à ceux de notre Métropole:
30 - têtes au kilomètre carré et un bœuf pour quatre habitants pour se
rendre compte de l'indigence relative de la production de l'Indochine.
On trouve l'explication de cette situation dans le fait que cette production
suffit, en temps ordinaire, à faire face aux besoins intérieurs de l'Indo-
chine; notre Colonie ne s'est jamais trouvée dans la nécessité de recourir
aux importations de bétail C ou de viandes étrangères ; même dans les
périodes les moins favorables, marquées par des épizooties très meur-
trières de peste bovine, des restrictions ou des prohibitions temporaires
de l'exportation ont toujours suffi pour maintenir l'équilibre entre la
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On peut prévoir que toute organisation de l'Elevage ayant pour consé-
quence une augmentation importante de la production, entraînerait
assez rapidement l'encombrement du marché intérieur et l'avilissement
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