Bulletin économique de l'Indochine

Presse et revues

125 pages

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SOMMAIRE
- Pages
- P. SALLENAVE Chemins de bois forestiers
  .......... Page(s) .......... 1
- B. TKATCHENKO Valeur industrielle des produits tannifères cochinchinois
  .......... Page(s) .......... 15
- B. TKATCHENCO Étude des facteurs intervenant dans la fabrication des extraits tannants
  .......... Page(s) .......... 34
- F. BONELLI L'altération huiles graisses
  .......... Page(s) .......... 46
- NOTES ET DOCUMENTS
  - L'activité de la construction dans les principales villes d'Indochine en 1942
    .......... Page(s) .......... 63
  - Bilan de l'année fiscale 1942-43 au Japon
    .......... Page(s) .......... 65
  - Budget au Japon pour l'année fiscale 1944-45
    .......... Page(s) .......... 66
  - Système de coupons d'épargne à Tokyo
    .......... Page(s) .......... 69
  - Situation alimentaire au Japon en 1943 et 1944
    .......... Page(s) .......... 70
  - Développement de la fabrication des ciments au Japon
    .......... Page(s) .......... 72

— 43 -

Malheureusement, la destruction de tanins a été considérable ; l'éva-
poration des 90% d'eau initiale, amenait la perte de 45% de tanin se
trouvant à l'origine dans le jus traité.

Ces pertes énormes en tanin s'expliqueraient par le fait que, dans ce
mode de concentration, les jus tanniques — exposés en couche mince à
l'action de la chaleur et de l'oxygène de l'air — présentent des conditions
particulièrement favorables -à la transformation des tanins en phloba-
phènes et à l'insolubilisation rapide de ces derniers.

Sous une forme très simple — la seule qui puisse être d'une application
pratique dans les conditions artisanales de travail — un appareil basé sur
ce principe est donc irréalisable. Il est susceptible d'être amélioré en vue
de diminuer les pertes en tanin, mais, alors, il ne saurait être utilise
par les artisans parce que trop compliqué.
D. — Concentration sous le vide
Le travail sous le vide est le seul procédé rationnel pour la concentra-
tion des jus tanniques. Sous un vide de 60 mm de mercure, par exemple,
la destruction des tanins est pratiquement négligeable. ; :c, \:
Malheureusement, ce mode de traitement des jus tanniques exige un
matériel qui n'est p la portée des petites installations artisanales.

Déjà, sous un vide de 460 mm de mercure, réalisé avec une trompe à
eau ordinaire, les pertes en tanins au cours de la concentration sont très
fortement diminuées: la réduction de 65 pour 100 du volume d'eau
initial, n'entraîne dans ces conditions qu'une perte d'environ 3% de tanin
(voir fig. 3). Mais, la réalisation même de cette installation simplifiée-
trompe à eau et moto-pompe — se révèle aussi irréalisable pour les
installations artisanales.

Le seul mode de traitement que ces derniers peuvent utiliser actuelle-
ment est la concentration à feu nu. Les pertes assez élevées en tanin
peuvent être diminuées en effectuant la dernière phase du traitement au
bain-marie. 'I.:Ü;¡:)(
i r-
Conclusions pratiques (i) :,:'
1°) Pour la préparation des extraits tannants, on doit utiliser l'eau
pure, ni calcaire, ni, surtout, ferrugineuse.

Si les eaux cochinchinoises ne contiennent presque jamais de calcaire,
elles se montrent presque toujours ferrugineuses et de ce fait ne convien-
nent pas à la fabrication envisagée.
Il en résulte que seules les eaux de pluie ou l'eau distillée doivent être
employées. : ; -:n:

(1) Ces conclusions, représentant en même temps le résumé des recherches effectuées, ne
concernent que les écorces de Duoc (Rhizophora conjugata).

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