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Notes géologiques sur le plateau Bara (1)
L'ensemble du massif montueux que l'on trouve au nord de l'Onilahy
et du Fiherenanà et qui fait suite au plateau Mahafàly, entre les dunes de la
côte et les plaines du Sakondry, de l'Ilona et du Sikily, a été nommé par
Gauthier le plateau Bara. Ce nom est assez impropre, car, en somme, les
Bara y habitent peu, et l'ensemble, dans la région qui nous occupe tout au
moins, ne constitue guère un plateau, mais comme ce massif est nettement
limité, du côté de la mer et du côté de l'intérieur, par deux ressauts très
accusés et que les indigènes ne le distinguent pas nominalement, j'ai dû me
contenter de cette dénomination. En réalité, le plateau Bara est constitué
de deux parties bien distinctes : à l'ouest, c'est un vrai plateau, à surface
rocailleuse, crevassée, souvent couverte de broussailles et de bois, et que
les Masikoro du Manombo tout au moins appellent Miandrarà ; à l'est, une
série de collines et de montagnes, parfois tabulaires, plus souvent très
abruptes du côté de l'est, traversées de profondes vallées et totalement
dénudées. Entre le ressaut occidental et la mer, on observe une zone dé
dunes, avec parfois des enclaves de calcaires ou de grès calcaires. Au delà,
vers l'est, du ressaut oriental, s'étendent de vastes plaines, puis d'immenses
plateaux s'élevant en pente douce vers l'intérieur.
Ayant eu l'occasion de traverser cet ensemble de terrains des bords
de la mer (embouchure du Manombo) à l'Ilona et d'y recueillir un grand
nombre de fossiles qu'ont bien voulu déterminer MM. Boule et Thé venin,
j'ai cru intéressant de résumer ici les notes et la coupe que j'ai prises au
cours de cette excursion.
La zone des dunes, vers le Manombo, est large de 20 à 25 kilomètres.
Elle n'offre rien de particulier au point de vue géologique, sauf les enclaves
de calcaire ou de grès calcaires dont il a été précédemment question. Ces
enclaves ne sont autres que des travertins ou, à leur voisinage,- des sables
cimentés par un dépôt calcaire, dépôt provenant évidemment des eaux très
calcaire-s d'anciennes resurgences, pour la plupart aujourd'hui disparues
sous les sables, mais dont quelques-unes (Mamovika, Andranozaza) sourdent
encore à la base de la falaise du Miandrarà. Ces travertins et grès à ciment
calcaire ne contiennent comme fossiles que des coquilles de Bulcimes et de
Cyclostomes (dont j'ai trouvé aux environs toutes les espèces actuel-
lement vivantes) et quelques restes de mollusques marins et actuels,
mélangés aux espèces terrestres. Bien que ces coquilles marines aient été
trouvées à un niveau que n'atteignent pas les plus hautes marées, je crois
que leur présence à ce niveau est simplement due à l'action des vents
violents du large.
Le Miandrarà, c'est-à-dire la partie ouest du plateau Bara, s'élève
brusquement en falaise au-dessus des terrains précédents qu'il domine
(1) Les fossiles et les terrains dont il est question au cours de cette note ont été déter-
minés par MM. Boule et Thévenin.
Notes géologiques sur le plateau Bara (1)
L'ensemble du massif montueux que l'on trouve au nord de l'Onilahy
et du Fiherenanà et qui fait suite au plateau Mahafàly, entre les dunes de la
côte et les plaines du Sakondry, de l'Ilona et du Sikily, a été nommé par
Gauthier le plateau Bara. Ce nom est assez impropre, car, en somme, les
Bara y habitent peu, et l'ensemble, dans la région qui nous occupe tout au
moins, ne constitue guère un plateau, mais comme ce massif est nettement
limité, du côté de la mer et du côté de l'intérieur, par deux ressauts très
accusés et que les indigènes ne le distinguent pas nominalement, j'ai dû me
contenter de cette dénomination. En réalité, le plateau Bara est constitué
de deux parties bien distinctes : à l'ouest, c'est un vrai plateau, à surface
rocailleuse, crevassée, souvent couverte de broussailles et de bois, et que
les Masikoro du Manombo tout au moins appellent Miandrarà ; à l'est, une
série de collines et de montagnes, parfois tabulaires, plus souvent très
abruptes du côté de l'est, traversées de profondes vallées et totalement
dénudées. Entre le ressaut occidental et la mer, on observe une zone dé
dunes, avec parfois des enclaves de calcaires ou de grès calcaires. Au delà,
vers l'est, du ressaut oriental, s'étendent de vastes plaines, puis d'immenses
plateaux s'élevant en pente douce vers l'intérieur.
Ayant eu l'occasion de traverser cet ensemble de terrains des bords
de la mer (embouchure du Manombo) à l'Ilona et d'y recueillir un grand
nombre de fossiles qu'ont bien voulu déterminer MM. Boule et Thé venin,
j'ai cru intéressant de résumer ici les notes et la coupe que j'ai prises au
cours de cette excursion.
La zone des dunes, vers le Manombo, est large de 20 à 25 kilomètres.
Elle n'offre rien de particulier au point de vue géologique, sauf les enclaves
de calcaire ou de grès calcaires dont il a été précédemment question. Ces
enclaves ne sont autres que des travertins ou, à leur voisinage,- des sables
cimentés par un dépôt calcaire, dépôt provenant évidemment des eaux très
calcaire-s d'anciennes resurgences, pour la plupart aujourd'hui disparues
sous les sables, mais dont quelques-unes (Mamovika, Andranozaza) sourdent
encore à la base de la falaise du Miandrarà. Ces travertins et grès à ciment
calcaire ne contiennent comme fossiles que des coquilles de Bulcimes et de
Cyclostomes (dont j'ai trouvé aux environs toutes les espèces actuel-
lement vivantes) et quelques restes de mollusques marins et actuels,
mélangés aux espèces terrestres. Bien que ces coquilles marines aient été
trouvées à un niveau que n'atteignent pas les plus hautes marées, je crois
que leur présence à ce niveau est simplement due à l'action des vents
violents du large.
Le Miandrarà, c'est-à-dire la partie ouest du plateau Bara, s'élève
brusquement en falaise au-dessus des terrains précédents qu'il domine
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