Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1904-11-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 novembre 1904 01 novembre 1904
Description : 1904/11/01 (A7,N35)-1904/11/30. 1904/11/01 (A7,N35)-1904/11/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65307709
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
- Aller à la page de la table des matièresNP
- SOMMAIRE DU N° 35. - Novembre 1904 (NOUVELLE SÉRIE)
Pages- .......... Page(s) .......... 1179
- .......... Page(s) .......... 1213
- .......... Page(s) .......... 1220
- .......... Page(s) .......... 1225
- Renseignements:
- 1° INDO-CHINE, FRANCE ET COLONIES FRANÇAISES
- 2° ÉTRANGER
- .......... Page(s) .......... 1258
- .......... Page(s) .......... 1258
- .......... Page(s) .......... 1259
- .......... Page(s) .......... 1260
- .......... Page(s) .......... 1260
- .......... Page(s) .......... 1260
- .......... Page(s) .......... 1260
- .......... Page(s) .......... 1261
- .......... Page(s) .......... 1261
- .......... Page(s) .......... 1263
- Observations météorologiques de l'Indo-Chine pendant le mois de septembre 1904.
- Isobares du mois d'octobre 1904.
— 1206 -
piastre le sac. Ce dernier prix augmente de beaucoup le prix de revient du poivre, mais il ne
paraîtra pas exagéré si l'on considère que la navigation des fortes jonques est très difficile
dans le canal en avril-mai, au moment où le poivre s'exporte ; elle n'est guère possible que
pendant 5 à 6 heures par jour, lors des marées hautes, et encore faut-il fréquemment
traîner les jonques sur les bancs de sable. Il appartiendrait à l'Administration supérieure de
rendre ce transport moins onéreux et moins pénible, en améliorant le chenal du canal de
Vinh-tê.
En dehors de la région de Tapou, Prey-Chœung, Romdeng (Treang-Sud) il existe, éparpillés
dans cinq villages de la province de Treang également, quelques plantations dont il a été tenu
compte dans les précédents tableaux ; mais par ces états même il est aisé de constater qu'elles
sont de peu d'importance et que leur développement est depuis longtemps arrêté. Au pied
et au Nord-Est du Phnom Çhiso, dans la province de Bati, un essai de plantation sans grand
intérêt a été tenté en 1900 par une famille cambodgienne, et légèrement été du en 1903 ; il y
existe 80 pieds.
A l'encontre de ca qui existe à Kampot, les planteurs cambodgiens (dont quelques métis)
sont trois fois plus nombreux que les planteurs chinois (988 contre 320). Le nomb des pieds
appartenant aux Cambodgiens est également de beaucoup supérieur. Les plantations cambod-
giennes sont cependant moins belles, moins soignées ; l'espace entre les pieds est un peu
moindre, mais si le rendement est inférieur, les frais de défrichement et d'entretien sont aussi
moins considérables : à peine un Malais et sept Annamites.
Il me paraît peu intéressant de rapprocher entre eux les chiffres des villages, déjà énumérés.
Les plantations ont toutes suivi à peu près le même mouvement de progression, puis le même
ralentissement.
Le prix du poivre noir, de 40 piastres, est tombé à 22 $ sur les lieux de production ;
celui du poivre blanc, autrefois de 50 à 55 $, se maintient depuis un an entre 40 et 45$.
Ces prix, encore assez rémunérateurs pour les Cambodgiens, sont déjà faibles pour le
Chinois qui a recours à la main-d'œuvre. Où cette baisse s'arrêtera-t-elle? Les acheteurs sur
place deviennent de moins en moins nombreux ; la production au Cambodge et en Cochin-
chine n'entraînera-t-elle pas l'avilissement des cours, la consommation étant forcément res-
treinte? Si les poivres de Kampot étaient en partie exportés sur Singapore, comme il me l'a
été affirmé, ce serait déjà une décharge, mais suffirait-elle? Dans ces conditions, la constatation
faite plus haut, d'une diminution sensible ou même d'un réel arrêt dans la création de planta-
tions nouvelles, devient plutôt satisfaisante ; il semble aujourd'hui à souhaiter que l'effort des
cultivateurs se porte sur d'autres cultures.
Takéo, 5 octobre 1904.
L'Administrateur-Résident,
LE ROY.
piastre le sac. Ce dernier prix augmente de beaucoup le prix de revient du poivre, mais il ne
paraîtra pas exagéré si l'on considère que la navigation des fortes jonques est très difficile
dans le canal en avril-mai, au moment où le poivre s'exporte ; elle n'est guère possible que
pendant 5 à 6 heures par jour, lors des marées hautes, et encore faut-il fréquemment
traîner les jonques sur les bancs de sable. Il appartiendrait à l'Administration supérieure de
rendre ce transport moins onéreux et moins pénible, en améliorant le chenal du canal de
Vinh-tê.
En dehors de la région de Tapou, Prey-Chœung, Romdeng (Treang-Sud) il existe, éparpillés
dans cinq villages de la province de Treang également, quelques plantations dont il a été tenu
compte dans les précédents tableaux ; mais par ces états même il est aisé de constater qu'elles
sont de peu d'importance et que leur développement est depuis longtemps arrêté. Au pied
et au Nord-Est du Phnom Çhiso, dans la province de Bati, un essai de plantation sans grand
intérêt a été tenté en 1900 par une famille cambodgienne, et légèrement été du en 1903 ; il y
existe 80 pieds.
A l'encontre de ca qui existe à Kampot, les planteurs cambodgiens (dont quelques métis)
sont trois fois plus nombreux que les planteurs chinois (988 contre 320). Le nomb des pieds
appartenant aux Cambodgiens est également de beaucoup supérieur. Les plantations cambod-
giennes sont cependant moins belles, moins soignées ; l'espace entre les pieds est un peu
moindre, mais si le rendement est inférieur, les frais de défrichement et d'entretien sont aussi
moins considérables : à peine un Malais et sept Annamites.
Il me paraît peu intéressant de rapprocher entre eux les chiffres des villages, déjà énumérés.
Les plantations ont toutes suivi à peu près le même mouvement de progression, puis le même
ralentissement.
Le prix du poivre noir, de 40 piastres, est tombé à 22 $ sur les lieux de production ;
celui du poivre blanc, autrefois de 50 à 55 $, se maintient depuis un an entre 40 et 45$.
Ces prix, encore assez rémunérateurs pour les Cambodgiens, sont déjà faibles pour le
Chinois qui a recours à la main-d'œuvre. Où cette baisse s'arrêtera-t-elle? Les acheteurs sur
place deviennent de moins en moins nombreux ; la production au Cambodge et en Cochin-
chine n'entraînera-t-elle pas l'avilissement des cours, la consommation étant forcément res-
treinte? Si les poivres de Kampot étaient en partie exportés sur Singapore, comme il me l'a
été affirmé, ce serait déjà une décharge, mais suffirait-elle? Dans ces conditions, la constatation
faite plus haut, d'une diminution sensible ou même d'un réel arrêt dans la création de planta-
tions nouvelles, devient plutôt satisfaisante ; il semble aujourd'hui à souhaiter que l'effort des
cultivateurs se porte sur d'autres cultures.
Takéo, 5 octobre 1904.
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