Presse et revues
88 pages
Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1904-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 octobre 1904 01 octobre 1904
Description : 1904/10/01 (A7,N34)-1904/10/31. 1904/10/01 (A7,N34)-1904/10/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530769n
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/09/2013
— 1126 —
Cap St Jacques. — Les semis faits dans les rizières qui n'avaient pas été inondées com-
mencent à fleurir.
Quantité d'eau tombée du 28 août au 1er octobre : 385 mIme
Thudaumot. — Les riz, qui poussaient avec vigueur, ont malheureusement été éprouvés
sensiblement par l'inondation.
Quantité d'eau tombée du 5 septembre au 2 octobre : 103 m/m.
Bienhoa. — Les travaux des champs ont été suspendus depuis le 10 septembre à cause des
pluies abondantes qui n'ont cessé de tomber. L'inondation a gagné toutes les rizières basses,
depuis cette date. Cette stagnation des eaux depuis plus de vingt jours aura les plus funestes
conséquences pour les récoltes ; actuellement l'eau commence à baisser, mais les riz n'émer-
gent pas encore et on peut prévoir que les pertes éprouvées seront considérables.
Quantité d'eau tombée du 28 août au 30 septembre : 490 m/m.
Baria. — Les pluies torrentielles tombées pendant le mois de septembre ont quelque peu
nui aux plants de riz nouvellement repiqués, mais les dégâts ne sont pas considérables.
Quantité d'eau tombée du 28 août au 1er octobre : 451 m/m.
Gia-dinh. — Les inondations ont causé quelques dégâts dont on ne peut évaluer encore
l'importance. Dans les parties de la province non submergées, les résultats s'annoncent comme
devant être très satisfaisants.
Quantité d'eau tombée du 28 août au 1er octobre : 300 m/m.
RÉSUMÉ
Quoique l'inondation ait fait quelques dégâts importants dans plusieurs provinces, comme
Long-xuyên, Sadec, Mytho, Tanan, il n'en est pas moins vrai que le désastre ne paraît pas
comparable à celui dont souffre actuellement le Tonkin ; si de nouvelles crues ne viennent pas
encore tout détruire, on aura une récolte moyenne en Cochinchine, et même en plusieurs
endroits, au-dessus de la moyenne.
*
* +
Les inondations au Cambodge. - Une crue absolument anormale du Mékong
a causé de très sérieux préjudices aux riz dans les différentes provinces du Cambodge. Dans
plusieurs endroits les Résidents ont été obligés, par des distributions de riz, de conjurer la famine
qui menaçait de sévir sur la population. Par contre ces inondations ont été très favorables aux
châmkars, (terres hautes des berges du Mékong où l'on cultive le cotonnier, le tabac, etc) en
y apportant des limons fertilisants, et l'on compte sur une excellente récolte de coton.
Voici d'ailleurs les renseignements que nous font parvenir MM. les Résidents dans leurs
rapports économiques des mois d'août et septembre :
Kratié. — La crue du mois d'août qui avait compromis, presque ruiné, les rizières de riz
hâtif, srau-sral, a été suivie en septembre d'une nouvelle crue qui a tout perdu. Les terres
basses ont été, en bien des parties, couvertes d'une nappe de deux à trois mètres d'eau qui a
fait pourrir les paddys. La population, qui comptait sur cette récolte pour attendre celle de
décembre et janvier, va tomber dans la plus grande misère. La récolte des riz de saison sera,
elle-même, mauvaise car l'inondation a atteint également les rizières où on les cultive.
Les cultivateurs qui n'ont pas l'habitude de repiquer au retrait des eaux, se refusent à employer
ce procédé simple et qui pourrait atténuer, dans une certaine mesure, les effets du désastre.
Cap St Jacques. — Les semis faits dans les rizières qui n'avaient pas été inondées com-
mencent à fleurir.
Quantité d'eau tombée du 28 août au 1er octobre : 385 mIme
Thudaumot. — Les riz, qui poussaient avec vigueur, ont malheureusement été éprouvés
sensiblement par l'inondation.
Quantité d'eau tombée du 5 septembre au 2 octobre : 103 m/m.
Bienhoa. — Les travaux des champs ont été suspendus depuis le 10 septembre à cause des
pluies abondantes qui n'ont cessé de tomber. L'inondation a gagné toutes les rizières basses,
depuis cette date. Cette stagnation des eaux depuis plus de vingt jours aura les plus funestes
conséquences pour les récoltes ; actuellement l'eau commence à baisser, mais les riz n'émer-
gent pas encore et on peut prévoir que les pertes éprouvées seront considérables.
Quantité d'eau tombée du 28 août au 30 septembre : 490 m/m.
Baria. — Les pluies torrentielles tombées pendant le mois de septembre ont quelque peu
nui aux plants de riz nouvellement repiqués, mais les dégâts ne sont pas considérables.
Quantité d'eau tombée du 28 août au 1er octobre : 451 m/m.
Gia-dinh. — Les inondations ont causé quelques dégâts dont on ne peut évaluer encore
l'importance. Dans les parties de la province non submergées, les résultats s'annoncent comme
devant être très satisfaisants.
Quantité d'eau tombée du 28 août au 1er octobre : 300 m/m.
RÉSUMÉ
Quoique l'inondation ait fait quelques dégâts importants dans plusieurs provinces, comme
Long-xuyên, Sadec, Mytho, Tanan, il n'en est pas moins vrai que le désastre ne paraît pas
comparable à celui dont souffre actuellement le Tonkin ; si de nouvelles crues ne viennent pas
encore tout détruire, on aura une récolte moyenne en Cochinchine, et même en plusieurs
endroits, au-dessus de la moyenne.
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a causé de très sérieux préjudices aux riz dans les différentes provinces du Cambodge. Dans
plusieurs endroits les Résidents ont été obligés, par des distributions de riz, de conjurer la famine
qui menaçait de sévir sur la population. Par contre ces inondations ont été très favorables aux
châmkars, (terres hautes des berges du Mékong où l'on cultive le cotonnier, le tabac, etc) en
y apportant des limons fertilisants, et l'on compte sur une excellente récolte de coton.
Voici d'ailleurs les renseignements que nous font parvenir MM. les Résidents dans leurs
rapports économiques des mois d'août et septembre :
Kratié. — La crue du mois d'août qui avait compromis, presque ruiné, les rizières de riz
hâtif, srau-sral, a été suivie en septembre d'une nouvelle crue qui a tout perdu. Les terres
basses ont été, en bien des parties, couvertes d'une nappe de deux à trois mètres d'eau qui a
fait pourrir les paddys. La population, qui comptait sur cette récolte pour attendre celle de
décembre et janvier, va tomber dans la plus grande misère. La récolte des riz de saison sera,
elle-même, mauvaise car l'inondation a atteint également les rizières où on les cultive.
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