Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1904-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 septembre 1904 01 septembre 1904
Description : 1904/09/01 (A7,N33)-1904/09/30. 1904/09/01 (A7,N33)-1904/09/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65307687
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE DU N° 33. - Septembre 1904 (NOUVELLE SÉRIE)
Pages- .......... Page(s) .......... 935
- .......... Page(s) .......... 953
- .......... Page(s) .......... 965
- .......... Page(s) .......... 974
- .......... Page(s) .......... 976
- .......... Page(s) .......... 981
- .......... Page(s) .......... 987
- Renseignements:
- .......... Page(s) .......... 1013
- .......... Page(s) .......... 1028
- Observations météorologiques de l'Indo-Chine pendant le mois de juillet 1904. Isobares du mois d'août 1904.
— lt)2$-
« Quoi qu'il en soit donc, l'écorce de palétuvier n'en reste, pas moins une matière très
intéressante à étudier. Si le moment n'est peut-être pas encore venu pour la création d'entre-
prises spéciales pour l'exploitation des palétuviers, les grandes compagnies de commerce
établies à la Côte devraient étudier avec soin les produits que l'on peut en retirer et, surtout,
les faire connaître en Europe ».
ÉTRANGER
Le thé de Pou-eurl (Yun-nan). — Nous recevons de M. Rousse-Lacordaire,
commissaire p. i. des Douanes Impériales Chinoises à Se-mao, auquel nous nous étions adres-
sés à cet effet, les très intéressants renseignements suivants sur le thé dit de Poueurl, dont
nous sommes heureux de faire profiter lès lecteurs du Bulletin Economique de l'Indo-Chine.
Rappelons à ce propos qu'il sort tous les ans de Mong-tse, en transit à travers le Tonkin,
environ 200.000 kilogrammes de ce thé, mais ce n'est là qu'une très petite part de la produc-
tion (I/IO environ, voir plus bas).
« Le thé de cette région, connu sous le nom de Pou-eurl-tchà (thé de Pou-eurl), (bien que
dans le voisinage de la préfecture même de Pou-eurl il n'y ait aucune plantation de thé) est très
répandu et apprécié dans toute la Chine. On lui attribue certaines qualités médicinales, mais,
à notre goût européen, l'infusion n'est pas agréable à boire, sauf pour quelques qualités tout
à fait supérieures. Il est en général apporté à Se-mao tel qu'il a été cueilli, après avoir été
séché. 11 vient des régions de l-Bang et de l-Wou, au sud de Se-mao, sur les frontières du
Haut-Laos (Muong-hou); de Moung-hai, Moung-wang et d'autres plateaux, au sud-ouest de
Se-mao, sur la rive droite du Mékong.
« C'est à Se-mao qu'il est trié, préparé et mis en galettes ; puis il est expédié à Yun-nan-
sen, Tali et Mong-tse, d'où il est envoyé dans toutes les directions.
- « Il y a aussi une qualité spéciale, très inférieure, appelée « Kou-tsoung-tchâ » (thé des
Thibétains).
« Ceux-ci viennent en effet le chercher deux fois par an, en novembre et en avril, avec des
caravanes assez importantes qui retournent au Thibet par-Tali, Aten-tseu, etc.
« Une certaine quantité de thé, mais assez minime, est exportée directement au Laos, de
I-Wou et quelquefois de Moung-lié.
« La préparation des galettes est assez simple : après le séchage complet, le thé, une fois
trié, est placé sur une sorte d'étuve très primitive qui consiste en une grande marmite ou
bassine circulaire, en fer, à bords très évasés, remplie d'eau bouillant continuellement.
« Cette marmite est recouverte d'une toile à assez gros grain (appelée so-lo-pou) sur la-
quelle on place le thé qui s'imprègne ainsi de vapeur très rapidement.
« Aucune matière glutineuse n'est introduite.
- « Quand le thé est jugé suffisamment humide, il est versé dans des sacs de toile, ronds, après
avoir été arrangé préalablement dans un moule en cuivre d'un diamètre à peu près égal à
celui d'une assiette — (Je dis « arrangé », car certains marchands peu scrupuleux composent
souvent leurs galettes avec deux qualités différentes : une, inférieure, au centre et à l'intérieur
de la galette, et une, bonne, sur les côtés ; l'acheteur qui ne se méfie pas du subterfuge,
gratte, au moment de l'acheter, la galette sur les côtés, pour juger de la qualité et ne s'aper-
çoit qu'il a été trompé, si même il s'en aperçoit (!) qu'après l'avoir cassée en deux morceaux par
le milieu). — La partie supérieure du sac est ensuite tortillée et aplatie sur le centre de la galette
ainsi faite, dont on améliore encore la forme en la pressant avec les mains. Quelques-uns se
servent pour cette opération de serviettes ordinaires, au lieu de sacs. Cette galette est alors
placée entre deux pierres cylindriques sur lesquelles un homme piétiné pendant quelques minutes
afin de la durcir. On retire le sac ou la serviette, et on laisse sécher. Une fois tout à fait sèches,
« Quoi qu'il en soit donc, l'écorce de palétuvier n'en reste, pas moins une matière très
intéressante à étudier. Si le moment n'est peut-être pas encore venu pour la création d'entre-
prises spéciales pour l'exploitation des palétuviers, les grandes compagnies de commerce
établies à la Côte devraient étudier avec soin les produits que l'on peut en retirer et, surtout,
les faire connaître en Europe ».
ÉTRANGER
Le thé de Pou-eurl (Yun-nan). — Nous recevons de M. Rousse-Lacordaire,
commissaire p. i. des Douanes Impériales Chinoises à Se-mao, auquel nous nous étions adres-
sés à cet effet, les très intéressants renseignements suivants sur le thé dit de Poueurl, dont
nous sommes heureux de faire profiter lès lecteurs du Bulletin Economique de l'Indo-Chine.
Rappelons à ce propos qu'il sort tous les ans de Mong-tse, en transit à travers le Tonkin,
environ 200.000 kilogrammes de ce thé, mais ce n'est là qu'une très petite part de la produc-
tion (I/IO environ, voir plus bas).
« Le thé de cette région, connu sous le nom de Pou-eurl-tchà (thé de Pou-eurl), (bien que
dans le voisinage de la préfecture même de Pou-eurl il n'y ait aucune plantation de thé) est très
répandu et apprécié dans toute la Chine. On lui attribue certaines qualités médicinales, mais,
à notre goût européen, l'infusion n'est pas agréable à boire, sauf pour quelques qualités tout
à fait supérieures. Il est en général apporté à Se-mao tel qu'il a été cueilli, après avoir été
séché. 11 vient des régions de l-Bang et de l-Wou, au sud de Se-mao, sur les frontières du
Haut-Laos (Muong-hou); de Moung-hai, Moung-wang et d'autres plateaux, au sud-ouest de
Se-mao, sur la rive droite du Mékong.
« C'est à Se-mao qu'il est trié, préparé et mis en galettes ; puis il est expédié à Yun-nan-
sen, Tali et Mong-tse, d'où il est envoyé dans toutes les directions.
- « Il y a aussi une qualité spéciale, très inférieure, appelée « Kou-tsoung-tchâ » (thé des
Thibétains).
« Ceux-ci viennent en effet le chercher deux fois par an, en novembre et en avril, avec des
caravanes assez importantes qui retournent au Thibet par-Tali, Aten-tseu, etc.
« Une certaine quantité de thé, mais assez minime, est exportée directement au Laos, de
I-Wou et quelquefois de Moung-lié.
« La préparation des galettes est assez simple : après le séchage complet, le thé, une fois
trié, est placé sur une sorte d'étuve très primitive qui consiste en une grande marmite ou
bassine circulaire, en fer, à bords très évasés, remplie d'eau bouillant continuellement.
« Cette marmite est recouverte d'une toile à assez gros grain (appelée so-lo-pou) sur la-
quelle on place le thé qui s'imprègne ainsi de vapeur très rapidement.
« Aucune matière glutineuse n'est introduite.
- « Quand le thé est jugé suffisamment humide, il est versé dans des sacs de toile, ronds, après
avoir été arrangé préalablement dans un moule en cuivre d'un diamètre à peu près égal à
celui d'une assiette — (Je dis « arrangé », car certains marchands peu scrupuleux composent
souvent leurs galettes avec deux qualités différentes : une, inférieure, au centre et à l'intérieur
de la galette, et une, bonne, sur les côtés ; l'acheteur qui ne se méfie pas du subterfuge,
gratte, au moment de l'acheter, la galette sur les côtés, pour juger de la qualité et ne s'aper-
çoit qu'il a été trompé, si même il s'en aperçoit (!) qu'après l'avoir cassée en deux morceaux par
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ainsi faite, dont on améliore encore la forme en la pressant avec les mains. Quelques-uns se
servent pour cette opération de serviettes ordinaires, au lieu de sacs. Cette galette est alors
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