Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1904-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 mai 1904 01 mai 1904
Description : 1904/05/01 (A7,N29)-1904/05/31. 1904/05/01 (A7,N29)-1904/05/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530764k
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE DU N° 29. - Mai 1904 (NOUVELLE SÉRIE)
L'INDUSTRIE SUCRIÈRE A JAVA1
La superficie totale des champs de cannes dans toute l'île de Java, en 1900, était de 90.775
hectares; en 1901, elle passait brusquement à 101.694 hectares, pour rester ensuite à peu
près stationnaire : 103.008 hectares en 1903. Ceci trouve son explication dans le fait que le
Gouvernement indo-néerlandais craignait déjà en 1898 que les races indigènes, très prolifiques,
ne vinssent à manquer de riz ; il décidait donc que le maximum de superficie des champs de
cannes devrait être atteint au cours des trois années qui suivraient, et qu'une enquête sérieuse
sur les besoins économiques d'une région devrait précéder ensuite toute requête faite dans le
but d'augmenter l'étendue d'une plantation. Les fabricants de sucre s'empressèrent de profiter
du délai de trois ans qui leur était accordé etplantèrent de la canne même au delà de leurs besoins.
A Java, la canne se plante immédiatement après 'a récolte du riz, de sorte qu'on y est très
rarement à court de main-d'œuvre, et les laboureurs javanais devraient chômer si l'on n'avait
pas établi des sucreries dans le pays. Un homme adulte employé dans les champs de cannes
peut gagner de 20 à 30 cents de florin par jour (de 0 fr. 40 à 0 fr. 62 de notre monnaie) suivant
la région et la nature du travail ; une femme, de 10 à 15 cents, et un enfant de 6 à 10 cents.
Dans les usines, les coolies gagnent de 25 à 35 cents; mais certains artisans malais gagnent un
un florin et plus par jour.
Les boutures de cannes se plantent pendant la saison aride, puis on les arrose avec l'eau
qui est amenée par les canaux d'irrigation des rizières. Tout le pays est divisé en districts
d'irrigation possédant leurs prises d'eau, leurs barrages, leurs écluses, etc. et le Gouvernement
n'accorde de nouvelle concession pour une plantation de cannes, que si les solliciteurs sont à
même de prouver que la quantité d'eau qui leur sera nécessaire pourra être prise dans les
canaux sans causer aucun préjudice à la population indigène. Généralement, on admet que la
canne demande 0,6 litres d'eau par hectare et par seconde depuis le moment où l'on plante les
boutures jusqu'au commencement de la saison pluvieuse ; dans certains endroits, la canne n'est
plus irriguée après le 15 octobre, époque à laquelle toute l'eau disponible est dirigée sur les
rizières. Il est des régions où la canne mûrit parfois de très bonne heure et se dessèche sur
pied, pendant les années de grande sécheresse.
Une terrible maladie, le sereh, a fait son apparition dans les champs de cannes de l'Ouest
de Java, et notamment dans la province de Chéribon, en 1884 ; chaque année, la maladie a
gagné plus à l'Est, vers Tegal, Pekalongan, Djocdjakarta et Sourakarta. On crut tout d'abord que
du nématode « Tylenchis » venait tout le mal ; puis on dut chercher autre chose ; on parla
de la dégénérescence de la canne, de la quantité insuffisante de principes fertilisants rendus à
la terre, etc.., etc. En février 1889, un congrès composé de planteurs, d'agronomes et de chi-
mistes se réunit à Samarang ; mais on ne parvint pas à s'entendre sur la cause de la maladie ;
1 Voir Bulletin Economique de l'Indo-Chine (nouvelle série) no 18, juin 1903, p. 441, et
no 27, mars 1904, p. 346. Il
33
BULLETIN ÉCONOMIQUE 33
La superficie totale des champs de cannes dans toute l'île de Java, en 1900, était de 90.775
hectares; en 1901, elle passait brusquement à 101.694 hectares, pour rester ensuite à peu
près stationnaire : 103.008 hectares en 1903. Ceci trouve son explication dans le fait que le
Gouvernement indo-néerlandais craignait déjà en 1898 que les races indigènes, très prolifiques,
ne vinssent à manquer de riz ; il décidait donc que le maximum de superficie des champs de
cannes devrait être atteint au cours des trois années qui suivraient, et qu'une enquête sérieuse
sur les besoins économiques d'une région devrait précéder ensuite toute requête faite dans le
but d'augmenter l'étendue d'une plantation. Les fabricants de sucre s'empressèrent de profiter
du délai de trois ans qui leur était accordé etplantèrent de la canne même au delà de leurs besoins.
A Java, la canne se plante immédiatement après 'a récolte du riz, de sorte qu'on y est très
rarement à court de main-d'œuvre, et les laboureurs javanais devraient chômer si l'on n'avait
pas établi des sucreries dans le pays. Un homme adulte employé dans les champs de cannes
peut gagner de 20 à 30 cents de florin par jour (de 0 fr. 40 à 0 fr. 62 de notre monnaie) suivant
la région et la nature du travail ; une femme, de 10 à 15 cents, et un enfant de 6 à 10 cents.
Dans les usines, les coolies gagnent de 25 à 35 cents; mais certains artisans malais gagnent un
un florin et plus par jour.
Les boutures de cannes se plantent pendant la saison aride, puis on les arrose avec l'eau
qui est amenée par les canaux d'irrigation des rizières. Tout le pays est divisé en districts
d'irrigation possédant leurs prises d'eau, leurs barrages, leurs écluses, etc. et le Gouvernement
n'accorde de nouvelle concession pour une plantation de cannes, que si les solliciteurs sont à
même de prouver que la quantité d'eau qui leur sera nécessaire pourra être prise dans les
canaux sans causer aucun préjudice à la population indigène. Généralement, on admet que la
canne demande 0,6 litres d'eau par hectare et par seconde depuis le moment où l'on plante les
boutures jusqu'au commencement de la saison pluvieuse ; dans certains endroits, la canne n'est
plus irriguée après le 15 octobre, époque à laquelle toute l'eau disponible est dirigée sur les
rizières. Il est des régions où la canne mûrit parfois de très bonne heure et se dessèche sur
pied, pendant les années de grande sécheresse.
Une terrible maladie, le sereh, a fait son apparition dans les champs de cannes de l'Ouest
de Java, et notamment dans la province de Chéribon, en 1884 ; chaque année, la maladie a
gagné plus à l'Est, vers Tegal, Pekalongan, Djocdjakarta et Sourakarta. On crut tout d'abord que
du nématode « Tylenchis » venait tout le mal ; puis on dut chercher autre chose ; on parla
de la dégénérescence de la canne, de la quantité insuffisante de principes fertilisants rendus à
la terre, etc.., etc. En février 1889, un congrès composé de planteurs, d'agronomes et de chi-
mistes se réunit à Samarang ; mais on ne parvint pas à s'entendre sur la cause de la maladie ;
1 Voir Bulletin Economique de l'Indo-Chine (nouvelle série) no 18, juin 1903, p. 441, et
no 27, mars 1904, p. 346. Il
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