Volume d'eau disponible - D'après les observations faites et les renseignements recueillis, les seuls cours d'eau qui puissent fournir un volume d'eau considérable sont : -- 1° Le Ménam-chao-Pya et ses principaux affluents, c'est-à-dire les rivières Nam-Ping, Savankalok, Pitsanulok et Pasak ; 2° La rivière Bangpakong et ses principaux affluents, les rivières de Prachim et de Nakon-Nayok. Les deux affluents de la rivière de Prachin, le Krabin et le Srakeo, peuvent aussi être pris en considération ; 3° La rivière Méklong.
- Au-dessus de Chainat, le-volume minimum du Ménam, pendant la saison sèche, est de 200 tu3 par seconde. A Chainat, pendant la saison des pluies, le volume maximum a été cette année de 2.500 m 3 par seconde et il atteint parfois 3.500 m3. Il n'a pas encore été possible de déterminer le volume exact des rivières Nam-Ping, Savankalok et Pitsanulok.
Quant à la rivière Pasak, on peut compter sur un minimum de 10 m3 et sur un maximum de 5 à 600 m3 par seco nde.
La rivière Bangpakong a un volume maximum de 800 à 1.000 m3 par seconde.
Enfin, la rivière Méklong a un volume minimum de 30 m3 et un maximum de 1.000 à 1.200 m3 par seconde.
Quand il s'agit d'établir un plan d'irrigation dans un pays où la culture du riz est la principale préoccupation, ce ne sont pas les volumes d'eau maximum et minimum des fleuves qui ont le plus d'importance, mais les quantités d'eau disponibles au moment où l'eau est le plus nécessaire pour la récolte, c'est-à- dire avant la saison des pluies et pendant cette saison. - - Or, la basse vallée du Ménam est sous ce rapport dans d'excellentes condi- tions. Au commencement de mai, deux ou trois semaines avant que les pluies n'apparaissent dans la région, le volume du Ménam augmente rapidement par suite des pluies tombées dans les provinces du Nord. En novembre, le fleuve n'atteint sa plus grande hauteur qu'une quinzaine de jours après la saison des pluies et il décroît peu-à-peu jusqu'au commencement de février. La période des basses eaux dure jusque fin avril. Ces diverses fluctuations ont lieu avec la plus grande régularité et s'opèrent sans à coup.
On peut donc compter depuis le 15 juin jusqu'au 15 janvier sur 800 m3 par seconde, depuis le 15 mai jusqu'au 15 juin et du 15 à fin janvier sur 500 m3 Pendant la période où le paddy a le plus besoin d'eau, c'est-à-dire en octobre, novembre et décembre, on aura au moins 1.000 à 1.200 m3 par seconde.
A la même époque, les rivières Méklong et Bangpakong fourniront 200 m3, la rivière Pasak 50 à 100 m3. On verra plus loin quelle superficie de terrains cultivés pourraient arroser les différents volumes d'eau ci-dessus mentionnés ; il suffira de constater ici que ces quantités seraient assez fortes pour alimenter le plus grand canal d'irrigation qui existe au monde, celui d'Ibrahim, en Egypte.
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