Si la résine du Canarium commune ne peut convenir qu'à l'industrie locale des joosticks, nos recherches ne doivent pas se borner seulement qu'à l'estima- tion du produit de cet arbre.
Il existe au Tonkin, en plus de cette espèce, deux autres espèces résineuses qu'il nous est impossible pour l'instant de déterminer exactement.
Cây-trâm-den ? pfi (Voir planche 0). — Nous voulons parler du cây- tram-den et du cây-tram-lièm eu cây-tram-chim, suivant certaines régions, qui viennent de nous être signalés comme pouvant fournir, sous la provocation d'incisions : le premier une résine grisâtre, le second un produit résineux jau- nâtre.
Cây-tram-lièm ou chim fi (Voir planche P). — Les indigènes savent tous que ces deux arbres exsuderaient leur résine dans les mêmes con- ditions de gemmage que le cây-tram-trâng, mais n'ayant pas d'acheteurs, ils n'exploitent pas ces deux végétaux encore abondants.
Mais il nous importe, plus qu'à eux-mêmes, d'être fixés sur la valeur industrielle de ces résines et aussi sur l'estimation de l'essence qu'elles peuvent rendre sous l'action de la distillation. C'est une question que nous ne perdrons pas de vue, car il est absol ument nécessaire que nous trouvions, parmi nos nombreux résinifères, un produit abondant, bon marché, dont les sous-produits pourraient au moins être utilisés sur place et convenir sans trop de manipulations à l'agglomération des charbons de terre en briquettes.
C~-c~cl~~ (Garcinia tonkinensis) (Voir planche Q). — Nous avons retrouvé à l'état d'exploitation et à l'état spontané des cây-doc: (Garcinia ton- kinensis H. Br. in Vesq.) Comme on le sait, l'huile obtenue par pression des graines constitue une matière d'éclairage et peut convenir à la fabricalion des savons très mousseux. (Voir Bulletin Economique, Nouv. série, n° 5, mai 1902).
La gomme qu'il exsude, sous les hachures corticales que les indigènes pratiquent avec assez d'intensité sur le tronc, pour augmenter disent-ils la fructification, demeure sans emploi. On pourrait en récolter des quantités assez fortes et se la procurer à très bas prix. Nous pensons qu'il s'agit, comme pour la plupart des Garcinia, d'une gomme gutte inférieure, mais nous ne nous bornerons pas à cette opinion trop sommaire et nous allons faire étudier ce produit.
Cây-sông * M (Garcinia sp.) — Un autre arbre, le cây-sông, que nous avons tout lieu d'admettre comme un Garcinia est encore assez abondant ; nous n'avons aucune donnée sur la gomme qu'il peut produire. Il est plutôt considéré dans la région comme fruitier, quoique son fruit, bien plus gros qu'une orange ordinaire, ait une saveur aigre assez prononcée.
Cây-hông-phat n D (Mimusops sp.) (Voir planche R). — Remarqué également en assez grande abondance le cây-hông-phat, sorte de Mimusops.
Nous ne pensons pas qu'il s'agisse du Mimusops elengi Lin. des Sapotacées. Le latex qui s'écoule à l'incision sur le tronc va être incessamment soumis a
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