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Les Chinois ayant signé des engagements peuvent être distingués d'après les différentes
provinces dont ils sont originaires, ce qui nous donne les chiffres suivants : Hainanais, 8.157 ;
Cantonnais, 5.635; Teo Chiu (Triêu Châu de Saigon, venus des environs de Souatao), 1.239;
Kouang-si, 847; Fouk'ien, 108; Kiang-si (?) 40; Yunnan. 29; divers, 435; soit au total,
16.490.
Nous pouvons enfin répartir les signataires d'engagements suivant les métiers qu'ils exercent,
et nous obtenons ainsi, pour les 16.490 contrats: agriculture (sans spécification) 112;
plantations de poivre, 2.151 ; plantations de canne à sucre, 392; plantations de tabac, 2.367 ;
bûcherons, 717; scieurs de long, 111; charpentiers, 216 ; mineurs d'étain, 1.554; mineurs
d'or, 819; mineurs de charbon, 620; employés aux phosphates, 297; riveteurs, 130;
chauffeurs à bord des vapeurs, 114; coolies, 4.347 ; domestiques, 122; métiers divers, 969.
PENANG. — Ainsi que nous l'avons vu précédemment, 40.304 travailleurs chinois et autres
ont quitté Singapore en 1902 pour se rendre à Penang; il en est, en outre, arrivé dans cette
localité 30.197, venant directement de Chine, et l'on peut les distinguer d'après leurs ports
d'embarquement respectifs: Amoy en a fourni 17.285, dont 15.445 hommes, 786 femmes
et 1.054 enfants; Hongkong, 11.768, dont 8.791 hommes, 2.266 femmes et 711 enfants; Soua-
tao, 773, dont 734 hommes, 24 femmes et 15 enfants; Hoihao, 371, dont 367 hommes et 4
enfants. Sur le total de 70.501, 5.073 sont immédiatement repartis dans diverses directions,
ce qui réduit le nombre des immigrés à Penang, en 1902, à 66.428.
Nous avons vu également que le nombre des engagemeuts signés à Penang, en 1902, se
monte à 4.488, que l'on peut répartir ainsi : Etats Malais Indigènes, 1.738; Straits Settlements,
1.243 ; Possessions Hollandaises, 1.007 ; pays divers, 500.
La spécification par provinces d'origine donne les chiffres suivants: Kouang-toung, 4.236 ;
Fouk'ien, 109; Kouang-si, 51 ; Yunnan, 3; divers, 89.
Enfin, les 4.488 engagements portent, dans les proportions suivantes, sur divers métiers :
plantations de canne à sucre, 1.570; plantations de tabac, 609; plantations de tapioca, 237;
plantations de noix muscade, 226 ; plantations de cocotiers, 202 ; jardiniers, 62 ; broyeurs
de riz, 81 ; scieurs de long, 179; charpentiers, 127; mineurs d'étain, 312; domestiques,
67; coolies, 335; divers, 481.
MALACCA. — Malacca a reçu en 1902, 654 immigrants partis de Hainan, mais sur ce nombre,
75 seulement sont venus directement, et 579 ont passé pour Singapore.
Sur les 654 travailleurs, 518 ont signé des engagements, dont 455 pour travaux à exécuter
à Malacca même et 63 dans divers autres lieux.
A l'heure actuelle, les sérieux sujets de complainte sont totalement inconnus, et les
travailleurs se montrent également satisfaits de leur sort. Une seule difficulté semble toutefois
exister à Malacca, c'est de forcer les patrons à observer scrupuleusement les termes des
contrats. On n'a observé en 1902 aucun cas de mauvais traitements ou voies de fait contre les
travailleurs.
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La main-d'œuvre chinoise dans l'Afrique australe. — On sait les très vives
discussions auxquelles a donné lieu, à la Chambre des Communes d'Angleterre, le projet
d'introduction de la main-d'œuvre chinoise au Transvaal. Il n'a été approuvé qu'à une assez
faible majorité.
Dans ces circonstances, et étant donné l'intérêt que présente la question pour l'Indo-Chine,
nous croyons devoir reproduire le type de contrat que le correspondant du North-China
Herald, de Tien-tsin, a envoyé à ce journal (n° du 8 avril 1904), comme celui que signent en
ce moment les ouvriers qui sont recrutés dans les provinces du Chan-tong et du Tche-li
pour les mines du Rand. On notera qu'il s'agit d'ouvriers recrutés pour une besogne très
particulière, qui admet de forts salaires.
