Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1904-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mars 1904 01 mars 1904
Description : 1904/03/01 (A7,N27)-1904/03/31. 1904/03/01 (A7,N27)-1904/03/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530762r
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/09/2013
- Aller à la page de la table des matièresNP
- SOMMAIRE DU N° 27. - Mars 1904
Pages- .......... Page(s) .......... 241
- .......... Page(s) .......... 280
- .......... Page(s) .......... 294
- .......... Page(s) .......... 301
- .......... Page(s) .......... 307
- Renseignements:
- 1° INDO-CHINE, FRANCE ET COLONIES FRANÇAISES
- 2° ÉTRANGER
- .......... Page(s) .......... 345
- .......... Page(s) .......... 346
- .......... Page(s) .......... 346
- .......... Page(s) .......... 347
- .......... Page(s) .......... 347
- .......... Page(s) .......... 347
- .......... Page(s) .......... 348
- .......... Page(s) .......... 348
- .......... Page(s) .......... 349
- .......... Page(s) .......... 350
- .......... Page(s) .......... 350
- .......... Page(s) .......... 351
- .......... Page(s) .......... 352
- .......... Page(s) .......... 355
- Isobares du mois de février 1904.
- Observations météorologiques de l'Indo-Chine pendant le mois de janvier 1904.
— 339 —
actuellement, ce sont les nommés Vu-van-Binh, Vu-vân-Giâp et Vu-ba-Hop, auxquels l'Empereur,
pour reconnaître leur métier, a décerné le grade de e w u-ph a ln. Ces nombreuses colonies n'ont
pas ronpu tous liens avec leurs villages d'origine. Chaque année, nombreux sont ceux qui y
reviennent pour célébrer le culte de leurs ancêtres et participer aux fêtes communales. Des
relations d'affaires très étroites existent d'ailleurs entre ces ouvriers. Ils font en effet venir de
leur village presque tous les cuirs nécessaires à leur industrie et principalement le cuir rouge
dont on ne trouve pas de similaire au Tonkin. La principale branche de leur industrie est
la fabrication des souliers et des sandales. Les plus habiles d'entre eux fabriquent aussi des
selles, des coussins et des nattes ; mais pour ces derniers ouvrages, ainsi que pour la
chaussure fine, ils sont tributaires des Chinois qui leur fournissent le cuir, celui préparé
par eux étant de qualité trop inférieure. Ils reconnaissent volontiers que leurs cuirs, malgré
leurs efforts, ne peuvent, pour la souplesse de la peau et le brillant du graiin, soutenir la
comparaison avec les cuirs chinois.
Cette infériorité provient du tannage et du corroyage défectueux de leurs peaux. Il n'y a
pas de doute, qu'initiés à de meilleurs procédés, ils n'arrivent à rivaliser avec les produits
chinois et à les supplanter sur les marchés de l'Indo-Chine.
Voici sur les procédés de fabrication des indigènes, procédés plus que rudimentaires, les
renseignements qui m'ont été fournis :
Préparation des peaux. — Les peaux employées sont les peaux de buffle et de bœuf.
Leur prix moyen est :
Peaux brutes de .bœuf ou de vache. 0 8 35 la livre de 615 grammes.
— de buffle., 0 30 —
Après avoir fait tremper les peaux six heures dans l'eau, on les empile, au nombre de
cinquante, dans une fosse de deux mètres à deux mètres cinquante de diamètre, que l'on a
remplie, au préalable, d'eau dans laquelle on a fait éteindre un picul de chaux. Les peaux
doivent être bien tendues et ne faire aucun pli ; on les laisse dans la fosse à chaux pendant un
mois en ayant grand soin de les retourner chaque jour. Ensuite on les retire pour procéder
au travail de l'épilage ; elles sont alors raclées soigneusement de façon à les débarrasser des
poils et des chairs qui y restent attachés, puis, on rogne les lambeaux inutiles et la préparation
s'arrête là.
En somme les préparations que l'on fait subir aux peaux, en France, sous le nom de tannage
et qui nécessitent plusieurs mois de macération dans les bains de tan, n'existent P,IS ici au
grand détriment de la qualité du cuir et de sa solidité. L'indigène néglige aussi de le corroyer,
ce qui explique son manque de brillant et de souplesse, ainsi que son épaisseur.
Une fois les peaux tannées (si l'on peut employer cette expression), on procède à leur
eoloration comme il est expliqué ci-dessous.
Rouge. — On fait baigner les peaux au nombre de six à huit dans une fosse remplie d'eau
dans laquelle on a fait macérer quatre piculs d'écorce de vô-vet, arbre originaire de la province
de Quang-yên ; on laisse les peaux macérer un mois dans ce bain,en ayant soin de renouveler
le mélange d'eau et d'écorce tous les dix jours. Ensuite on retire les peaux et on les expose au
soleil trois jours.
Jaune. — On étend les peaux quatre par quatre dans les fours préparés ad hoc; on les y laisse
pendant cinq jours en ayant soin d'exposer directement à la chaleur du foyer, trois fois douze
heures, le côté des poils et sept fois douze heures le côté de la chair. Le four est chauffé au
petit bois; la fumée qui s'en dégage et qui imprègne la peau doit être très légère, autrement
la peau noircirait. Après cinq jours de ce boucanage la peau est jaune.
Blanche. — On fait dissoudre dans une jarre d'eau dix litres d'alun et dix bols de sel; après
quoi on y introduit une peau qu'on y laisse cinq jours.
22.
actuellement, ce sont les nommés Vu-van-Binh, Vu-vân-Giâp et Vu-ba-Hop, auxquels l'Empereur,
pour reconnaître leur métier, a décerné le grade de e w u-ph a ln. Ces nombreuses colonies n'ont
pas ronpu tous liens avec leurs villages d'origine. Chaque année, nombreux sont ceux qui y
reviennent pour célébrer le culte de leurs ancêtres et participer aux fêtes communales. Des
relations d'affaires très étroites existent d'ailleurs entre ces ouvriers. Ils font en effet venir de
leur village presque tous les cuirs nécessaires à leur industrie et principalement le cuir rouge
dont on ne trouve pas de similaire au Tonkin. La principale branche de leur industrie est
la fabrication des souliers et des sandales. Les plus habiles d'entre eux fabriquent aussi des
selles, des coussins et des nattes ; mais pour ces derniers ouvrages, ainsi que pour la
chaussure fine, ils sont tributaires des Chinois qui leur fournissent le cuir, celui préparé
par eux étant de qualité trop inférieure. Ils reconnaissent volontiers que leurs cuirs, malgré
leurs efforts, ne peuvent, pour la souplesse de la peau et le brillant du graiin, soutenir la
comparaison avec les cuirs chinois.
Cette infériorité provient du tannage et du corroyage défectueux de leurs peaux. Il n'y a
pas de doute, qu'initiés à de meilleurs procédés, ils n'arrivent à rivaliser avec les produits
chinois et à les supplanter sur les marchés de l'Indo-Chine.
Voici sur les procédés de fabrication des indigènes, procédés plus que rudimentaires, les
renseignements qui m'ont été fournis :
Préparation des peaux. — Les peaux employées sont les peaux de buffle et de bœuf.
Leur prix moyen est :
Peaux brutes de .bœuf ou de vache. 0 8 35 la livre de 615 grammes.
— de buffle., 0 30 —
Après avoir fait tremper les peaux six heures dans l'eau, on les empile, au nombre de
cinquante, dans une fosse de deux mètres à deux mètres cinquante de diamètre, que l'on a
remplie, au préalable, d'eau dans laquelle on a fait éteindre un picul de chaux. Les peaux
doivent être bien tendues et ne faire aucun pli ; on les laisse dans la fosse à chaux pendant un
mois en ayant grand soin de les retourner chaque jour. Ensuite on les retire pour procéder
au travail de l'épilage ; elles sont alors raclées soigneusement de façon à les débarrasser des
poils et des chairs qui y restent attachés, puis, on rogne les lambeaux inutiles et la préparation
s'arrête là.
En somme les préparations que l'on fait subir aux peaux, en France, sous le nom de tannage
et qui nécessitent plusieurs mois de macération dans les bains de tan, n'existent P,IS ici au
grand détriment de la qualité du cuir et de sa solidité. L'indigène néglige aussi de le corroyer,
ce qui explique son manque de brillant et de souplesse, ainsi que son épaisseur.
Une fois les peaux tannées (si l'on peut employer cette expression), on procède à leur
eoloration comme il est expliqué ci-dessous.
Rouge. — On fait baigner les peaux au nombre de six à huit dans une fosse remplie d'eau
dans laquelle on a fait macérer quatre piculs d'écorce de vô-vet, arbre originaire de la province
de Quang-yên ; on laisse les peaux macérer un mois dans ce bain,en ayant soin de renouveler
le mélange d'eau et d'écorce tous les dix jours. Ensuite on retire les peaux et on les expose au
soleil trois jours.
Jaune. — On étend les peaux quatre par quatre dans les fours préparés ad hoc; on les y laisse
pendant cinq jours en ayant soin d'exposer directement à la chaleur du foyer, trois fois douze
heures, le côté des poils et sept fois douze heures le côté de la chair. Le four est chauffé au
petit bois; la fumée qui s'en dégage et qui imprègne la peau doit être très légère, autrement
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Blanche. — On fait dissoudre dans une jarre d'eau dix litres d'alun et dix bols de sel; après
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