Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1904-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 février 1904 01 février 1904
Description : 1904/02/01 (A7,N26)-1904/02/28. 1904/02/01 (A7,N26)-1904/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530761b
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 23/09/2013
- Aller à la page de la table des matièresNP
- SOMMAIRE DU N° 26. - Février 1904 (NOUVELLE SÉRIE)
- .......... Page(s) .......... 143
- .......... Page(s) .......... 165
- .......... Page(s) .......... 168
- .......... Page(s) .......... 175
- .......... Page(s) .......... 185
- .......... Page(s) .......... 189
- .......... Page(s) .......... 191
- .......... Page(s) .......... 197
- Renseignements:
- 1° INDO-CHINE, FRANCE ET COLONIES FRANÇAISES
- 2° ÉTRANGER
- .......... Page(s) .......... 230
- .......... Page(s) .......... 232
- .......... Page(s) .......... 232
- .......... Page(s) .......... 233
- .......... Page(s) .......... 234
- .......... Page(s) .......... 235
- Isobares du mois de janvier 1904.
- Eclipse annulaire de soleil du 16 mars 1904.
- Observations météorologiques de l'Indo-Chine pendant le mois de décembre 1903.
— 184 —
Une fermentation putride qui s'attaque aux matériaux azotés : caséines et autres albuminoïdes.
2o Les produits principaux de ces fermentations sont : de l'acide butyrique, de l'acide
acétique, de l'acide carbonique, de l'ammoniaque, de l'hydrogène, de l'indol et du scatol.
Ces deux derniers produits sont responsables de l'odeur fécaloïde qui se dégage des cuves
à fermentation.
3° Les microorganismes isolés de ces fermentations appartiennent aux groupes des ferments
oxydants, des ferments butyriques et des ferments putrides.
4° Dans les conditions actuelles d'emploi de cet engrais, j'estime: que ces fermentations
présentent le grave inconvénient de créer des centres de culture intense de bactéries anaéro-
bies et de bacilles de la putréfaction ;
que ces cultures, méthodiquement et journellement répandues à la surface du sol pour les
besoins de l'arrosage, y donnent naissance à des myriades de spores extrêmement résistantes,
dont s'enrichissent les poussières atmosphériques sous l'action de la sécheresse et des vents ;
qu'aux portes d'une ville où la population est très dense, sous un climat où l'activité des
fermentations intestinales joue un rôle si manifestement dangereux, j'estime, dis-je, que cette
diffusion constante de germes de la putréfaction, dans l'atmosphère, constitue, sinon un danger
défini et immédiat pour la santé publique, tout au moins un fait qui contribue largement à
rendre le pays malsain ;
Je pense également que cette pratique présente un danger réel pour les personnes qui con-
somment, à l'état cru, les légumes arrosés avec ces liquides.
5° S'en suit-il l'obligation de proscrire, des culures maraîchères, l'emploi de cet engrais
si apprécié des Chinois ? Je ne le crois pas.
Les inconvénients que je signale proviennent, en effet, exclusivement du mode défectueux
d'application de cet engrais.
Supprimez les fermentations, vous ferez disparaître le danger et, par là même, obligerez le
Chinois à réaliser l'économie des éléments fertilisants : carbone, hydrogène, oxygène et azote,
que son ignorance envoie maladroitement dans l'atmosphère.
6° En résumé, il me paraît désirable de voir le tourteau sec, réduit à l'état de poudre
grossière, intimement mélangé au terrain, au moment même de sa préparation, c'est-à-dire avant
les semis et les arrosages pour lesquels l'eau claire seule devrait être utilisée.
Cette façon d'opérer soumettrait l'engrais qui nous occupe aux lois générales de décompo-
sition et de nitrification des matières organiques par les bactéries du sol, c'est-à-dire lui
rendrait intégralement sa valeur fertilisante en évitant toute fermentation mal odorante, toute
contamination des légumes, toute diffusion de germes microbiens dans l'atmosphère 1.
L. BRÉAUDAT,
Pharmacien major des troupes coloniales.
(Travail du laboratoire de chimie biologique de l'Institut Pasteur de Saigon)
1 Un arrêté du Maire de la ville de Saigon, en date du 7 janvier 1904 (Bulletin admi-
nistratif de la Cochinchine, no 2, du 14 janvier 1904, p. 79) intendit formellement aux
maraîchers d'arroser les légumes avec des matières fécales ou autres liquides contenant des
engrais quelconques dilués et fermentés, l'eau naturelle devant être seule employée à cet effet.
Les tourteaux chinois servant d'engrais, dit encore cet arrêté, ne pourront être mis en
usage, par les maraîchers, qu'à l'état sec, après avoir été rédnits en poudre ou hachés et
mélangés au sol.
N. D. L. D.
Une fermentation putride qui s'attaque aux matériaux azotés : caséines et autres albuminoïdes.
2o Les produits principaux de ces fermentations sont : de l'acide butyrique, de l'acide
acétique, de l'acide carbonique, de l'ammoniaque, de l'hydrogène, de l'indol et du scatol.
Ces deux derniers produits sont responsables de l'odeur fécaloïde qui se dégage des cuves
à fermentation.
3° Les microorganismes isolés de ces fermentations appartiennent aux groupes des ferments
oxydants, des ferments butyriques et des ferments putrides.
4° Dans les conditions actuelles d'emploi de cet engrais, j'estime: que ces fermentations
présentent le grave inconvénient de créer des centres de culture intense de bactéries anaéro-
bies et de bacilles de la putréfaction ;
que ces cultures, méthodiquement et journellement répandues à la surface du sol pour les
besoins de l'arrosage, y donnent naissance à des myriades de spores extrêmement résistantes,
dont s'enrichissent les poussières atmosphériques sous l'action de la sécheresse et des vents ;
qu'aux portes d'une ville où la population est très dense, sous un climat où l'activité des
fermentations intestinales joue un rôle si manifestement dangereux, j'estime, dis-je, que cette
diffusion constante de germes de la putréfaction, dans l'atmosphère, constitue, sinon un danger
défini et immédiat pour la santé publique, tout au moins un fait qui contribue largement à
rendre le pays malsain ;
Je pense également que cette pratique présente un danger réel pour les personnes qui con-
somment, à l'état cru, les légumes arrosés avec ces liquides.
5° S'en suit-il l'obligation de proscrire, des culures maraîchères, l'emploi de cet engrais
si apprécié des Chinois ? Je ne le crois pas.
Les inconvénients que je signale proviennent, en effet, exclusivement du mode défectueux
d'application de cet engrais.
Supprimez les fermentations, vous ferez disparaître le danger et, par là même, obligerez le
Chinois à réaliser l'économie des éléments fertilisants : carbone, hydrogène, oxygène et azote,
que son ignorance envoie maladroitement dans l'atmosphère.
6° En résumé, il me paraît désirable de voir le tourteau sec, réduit à l'état de poudre
grossière, intimement mélangé au terrain, au moment même de sa préparation, c'est-à-dire avant
les semis et les arrosages pour lesquels l'eau claire seule devrait être utilisée.
Cette façon d'opérer soumettrait l'engrais qui nous occupe aux lois générales de décompo-
sition et de nitrification des matières organiques par les bactéries du sol, c'est-à-dire lui
rendrait intégralement sa valeur fertilisante en évitant toute fermentation mal odorante, toute
contamination des légumes, toute diffusion de germes microbiens dans l'atmosphère 1.
L. BRÉAUDAT,
Pharmacien major des troupes coloniales.
(Travail du laboratoire de chimie biologique de l'Institut Pasteur de Saigon)
1 Un arrêté du Maire de la ville de Saigon, en date du 7 janvier 1904 (Bulletin admi-
nistratif de la Cochinchine, no 2, du 14 janvier 1904, p. 79) intendit formellement aux
maraîchers d'arroser les légumes avec des matières fécales ou autres liquides contenant des
engrais quelconques dilués et fermentés, l'eau naturelle devant être seule employée à cet effet.
Les tourteaux chinois servant d'engrais, dit encore cet arrêté, ne pourront être mis en
usage, par les maraîchers, qu'à l'état sec, après avoir été rédnits en poudre ou hachés et
mélangés au sol.
N. D. L. D.
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