Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1904-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 janvier 1904 01 janvier 1904
Description : 1904/01/01 (A7,N25)-1904/01/31. 1904/01/01 (A7,N25)-1904/01/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530760x
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE DU N° 25. - Janvier 1904 (NOUVELLE SÉRIE)
- 76 -
Le gió, imprégné d'eau de chaux, est placé sur ces traverses. Le four, à sa partie
supérieure, est hermétiquement fermé avec de la terre glaise, que l'on recouvre
enfin de feuilles de lataniers. Pendant 24 heures on active le feu, puis on laisse
refroidir le gió avant de le retirer. Cela demande deux jours. L'écorce subit en-
suite un premier lavage à l'eau froide pour la débarrasser des particules de chaux
adhérentes au tissu fibreux; puis on la nettoie une deuxième fois jusqu'à ce
qu'elle soit parfaitement nette de tout élément étranger, pour la placer dans un
mortier et la réduire en pâte au moyen d'un pilon à bascule. Cette opération
terminée, on la lave une troisième fois et on la verse dans un réservoir rectan-
gulaire, en bois, que l'on a eu soin de remplir d'eau. Au préalable on a fait dis-
soudre un certain mucilage, provenant d'un arbre du nom de cây mò.
Nous ne possédons pas de renseignements assez précis sur la culture de cet
arbre, pour nous livrer à une description même sommaire; cependant nous avons
pu savoir que les fabricants de papier l'achètent sous forme de bûches, à des
forestiers indigènes qui le trouvent dans la montagne. Lorsqu'il a atteint de 4 à
5 centimètres de diamètre et qu'il mesure 2m 50 de hauteur, il est vendu à raison
de 7 cents 1/2 1. L'écorce n'est pas utilisée. Le bois seul est taillé en minces
copeaux, que l'on fait tremper dans l'eau pendant douze heures. Cette eau,
naturellement gommeuse, est versée dans le réservoir en bois. Lorsqu'elle n'est
plus suflisamment épaisse on y plonge un panier rempli de morceaux de cay ma
et on l'agite jusqu'à ce que la pâte de gió soit redevenue résistante.
On évalue que pour un picul d'écorce de gió, c'est-à-dire 60 kilos, il faut
environ deux kilos de copeaux de mò.
Pour saisir la pâte ainsi formée de ces deux substances, on se sert d'un cadre
ordinaire, en bois, portant des lattes espacées de trois à quatre centimètres, sur
lequel on dispose un fin treillis qui supporte lui-même un deuxième cadre, com-
posé uniquement d'un bâti rectangulaire dont les côtés ont pour effet de retenir
la pâte sur le châssis. On plonge cet assemblage dans le réservoir et on l'en retire
emportant une petite quantité de la pâte à papier. On le secoue; la pâte s'y étale
en une couche mince et l'eau s'écoule par le fond. Le retournant ensuite, on
dépose la substance obtenue, et déjà un peu consistante, sur une planchette. Les
feuilles ainsi formées sont placées les unes sur les autres, sans être séparées par
une couche de feutre, comme cela se pratique dans certains pays. Dès que le
tas est assez volumineux, il est pressé pour en exprimer l'eau qui s'y trouve,
et les feuilles, après avoir été détachées, sont séchées au soleil.
Le papier obtenu de cette façon est toujours plus ou moins buvard, c'est-à-dire
qu'il absorbe l'encre par capillarité. Le procédé du collage, en vue de le rendre
imperméable, est d'ailleurs complètement ignoré.
1 Il existe, paraît-il, dans la haute région, vers Laokay, un arbre désigné sous le nom de
cay mó nhiêu 'v?) atteignant un diamètre de 0 JI1 O et dont le mucilage serait bien supérieur
à celui du cây mô.
Le gió, imprégné d'eau de chaux, est placé sur ces traverses. Le four, à sa partie
supérieure, est hermétiquement fermé avec de la terre glaise, que l'on recouvre
enfin de feuilles de lataniers. Pendant 24 heures on active le feu, puis on laisse
refroidir le gió avant de le retirer. Cela demande deux jours. L'écorce subit en-
suite un premier lavage à l'eau froide pour la débarrasser des particules de chaux
adhérentes au tissu fibreux; puis on la nettoie une deuxième fois jusqu'à ce
qu'elle soit parfaitement nette de tout élément étranger, pour la placer dans un
mortier et la réduire en pâte au moyen d'un pilon à bascule. Cette opération
terminée, on la lave une troisième fois et on la verse dans un réservoir rectan-
gulaire, en bois, que l'on a eu soin de remplir d'eau. Au préalable on a fait dis-
soudre un certain mucilage, provenant d'un arbre du nom de cây mò.
Nous ne possédons pas de renseignements assez précis sur la culture de cet
arbre, pour nous livrer à une description même sommaire; cependant nous avons
pu savoir que les fabricants de papier l'achètent sous forme de bûches, à des
forestiers indigènes qui le trouvent dans la montagne. Lorsqu'il a atteint de 4 à
5 centimètres de diamètre et qu'il mesure 2m 50 de hauteur, il est vendu à raison
de 7 cents 1/2 1. L'écorce n'est pas utilisée. Le bois seul est taillé en minces
copeaux, que l'on fait tremper dans l'eau pendant douze heures. Cette eau,
naturellement gommeuse, est versée dans le réservoir en bois. Lorsqu'elle n'est
plus suflisamment épaisse on y plonge un panier rempli de morceaux de cay ma
et on l'agite jusqu'à ce que la pâte de gió soit redevenue résistante.
On évalue que pour un picul d'écorce de gió, c'est-à-dire 60 kilos, il faut
environ deux kilos de copeaux de mò.
Pour saisir la pâte ainsi formée de ces deux substances, on se sert d'un cadre
ordinaire, en bois, portant des lattes espacées de trois à quatre centimètres, sur
lequel on dispose un fin treillis qui supporte lui-même un deuxième cadre, com-
posé uniquement d'un bâti rectangulaire dont les côtés ont pour effet de retenir
la pâte sur le châssis. On plonge cet assemblage dans le réservoir et on l'en retire
emportant une petite quantité de la pâte à papier. On le secoue; la pâte s'y étale
en une couche mince et l'eau s'écoule par le fond. Le retournant ensuite, on
dépose la substance obtenue, et déjà un peu consistante, sur une planchette. Les
feuilles ainsi formées sont placées les unes sur les autres, sans être séparées par
une couche de feutre, comme cela se pratique dans certains pays. Dès que le
tas est assez volumineux, il est pressé pour en exprimer l'eau qui s'y trouve,
et les feuilles, après avoir été détachées, sont séchées au soleil.
Le papier obtenu de cette façon est toujours plus ou moins buvard, c'est-à-dire
qu'il absorbe l'encre par capillarité. Le procédé du collage, en vue de le rendre
imperméable, est d'ailleurs complètement ignoré.
1 Il existe, paraît-il, dans la haute région, vers Laokay, un arbre désigné sous le nom de
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