Importations du jute en France. — D'après les dernières statistiques officielles de la Douane française, l'importation du jute en France s'est échelonnée ainsi, depuis cinq ans:
Importation des sacs de jute en lndo-Chine. - (presque exclusivement en Cochinhine) (le sac pèse un peu moins de 1 kilo):
1902 9.123.925 kilos 1901. 9.061.000 -
Moyenne 1897 n1900. 8.551.750 —
Le prix du jute en France. — En nous reportant aux derniers tableaux de prix en notre possession, dressés avec un soin si remarquable par la Réforme Economique de M. Jules Domergue (no du 13 décembre 1903) nous voyons que les 100 kilos de jute valaient en France (prix moyen du mois) 32 fr. 86, en janvier 1903, pour monter à 35 fr. 96, de mars à juillet.
Le prix a été en baisse à partir d'août, pour atteindre 30 fr. 38 en novembre. Légère hausse aux dernières nouvelles.
Depuis 1890 le prix maximum (moyenne annuelle) a été de 11 fr. 82, en 1892, et le plus bas de 29 fr. 54, en 1898. Le prix moyen de 1902 avait été de 34 fr. 48 (maximum, 38 fr. 05 en avril ; minimum, 32 fr. 86 en décembre).
N. D. L. D.
Généralités. — La filasse ou fibre textile extraite de quelques plantes du genre Corchorus, de la famille des Tiliacées, est appelée jute. Ce terme a été étendu aux plantes elles-mêmes et au Tonkin, notamment, on l'emploie pour désigner le C. capsularis, qui est à peu près la seule variété du genre qui y soit.
cultivée.
Quant au C. olitorius, qui est la seconde des deux variétés les plus connues, on ne le rencontre qu'accidentellement, dans les cultures faites à Phù-doan sur la concession Saint frères. Les semences qui lui donnent naissance proviennent de l'Inde, où les deux variétés se trouvent très souvent mélangées dans les cultures qu'on en fait.
Le mot jute, que nous aurons occasion maintes fois d'employer au cours de cette étude, ne devra donc désigner que le C. capsularis.
Les Tonkinois le connaissent bien et on le rencontre sur divers points du Delta et même en certains endroits de la moyenne et de la haute région, où il croît presque à l'état spontané. Les Annamites le désignent par le mot day, qui semble devoir être considéré comme un terme générique employé pour désigner toutes les variétés du genre, connues d'eux. C'est ainsi que les indigènes appellent aussi day une variété qu'on rencontre en abondance au Tonkin, parmi la
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