Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1904-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 janvier 1904 01 janvier 1904
Description : 1904/01/01 (A7,N25)-1904/01/31. 1904/01/01 (A7,N25)-1904/01/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6530760x
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE DU N° 25. - Janvier 1904 (NOUVELLE SÉRIE)
— 133 —
Les irrigations au Siam. — Le Gouvernement du Roi s'est depuis longtemps déjà
rendu compte que le meilleur moyen d'augmenter la richesse du pays était d'encourager les
travaux d'irrigation destinés à livrer à la culture du riz des terrains jusque là improductif.
C'est dans cette intention que fut fondée, il y aune dizaine d'années, la Siam Canal's, La/nd
and Irrigation Company, à laquelle fut d'abord accordée la concession d'une vaste plaine,
celle du klong Ransit, située au Nord-Est de Bangkok. Cette compagnie, dont le capital est
partie siamois, partie européen, a pour principal actionnaire et pour directeur un autrichien,
M. Muller (Phra Pratibat Racha-prasong.) La concession avait été accordée aux conditions
ci-dessous :
1° La compagnie devait être siamoise, c'est-à-dire soumise à la juridiction siamoise;
2° Les prix de vente des terrains irrigués seraient fixés par le Gouvernement.
Au début les prix furent les suivants : 2 ticaux le rai, (1.600. m. q.) pour tous les terrains,
irrigués, excepté pour ceux qui se trouveraient le long du grand canal et dont le prix était de
quatre ticaux; les terrains d'angle, c'est-à-dire ceux situés sur deux canaux, pouvaient être
vendus un tiers en plus. Enfin, le Gouvernement se réservait quelques terrains destinés à l'é-
rection de bâtiments administratifs.
Plus tard, sur la demande de la compagnie et par suite de la baisse du tical, les prix furent
portés à 5 et à 10 ticaux. Auj ourd'hui, on ne peut acheter à moins de 20 ticaux le rai.
La plaine concédée, qui a une longueur de 64 kilomètres et une largeur moyenne de
30 kilomètres, était traversée en diagonale par le klong Ransit, canal peu profond, qui reliait
la rivière de Mahon au Ménam. Les travaux, dont les plans sont actuellement en très grande partie
exécutés, consistaient à creuser ce canal, à en faire deux autres à peu près parallèles, l'un au
Nord, l'autre au Sud, et à traverser ces trois canaux par une vingtaine de petits canaux distants
les uns des autres de deux kilomètres environ.
Au début la compagnie employa la main-d'œuvre indigène et chinoise pour creuser ses
canaux, mais elle y renonça bientôt et la plus grande partie des travaux ont été exécutés au
moyen d'excavateurs mécaniques chauffés au pétrole.
Malgré les difficultés du début, les résultats ont toujours été fort beaux et le prix de vente
des terrains a été en moyenne au moins le double de ce qu'avait coûté leur mise en valeur.
La plaine du klong Ransit, qui comprend 192.000 hectares et dont l'irrigation sera terminée
dans deux ans, a déjà 150.000 hectares environ en culture. Plus de 30.000 habitants sont venus
s'installer sur des terrains qui étaient entièrement déserts avant les travaux et au mois de
mars de cette année, le Roi a solennellement inauguré la ville de Tania-Buri, qui s'est élevée
rapidement au milieu des nouvelles rizières. Nous ajouterons que la moitié au moins des tra-
vailleurs qui cultivent cette plaine sont des Laotiens qui descendent par village entiers, ame-
- nés du Nord du Siam par leurs chefs et ne séjournent au klong Ransit que pendant la période
de culture et de récolte du riz, c'est-à-dire pendant six mois environ. A cette époque de l'an-
née la population de la plaine est de près de 65.000 habitants.
Cinq rai de terrain ensemencé produisent un coyan et quart de riz ; le coyan de riz à
Bangkok vaut en moyenne au moins 80 ticaux, soit au cours actuel de 1 f. 40, 112 francs et
6 rai et quart égalent un hectare. L'hectare de riz produit donc 175 francs et les 150.000 hec-
tares cultivés aujourd'hui au klong Ransit donnent en moyenne un revenu brut de 26.250.000
francs, dont il faut déduire l'amortissement du prix d'achat des terrains, du matériel et les
frais d'exploitation.
Quand le riz est repiqué, la production est sensiblement plus forte.
Il en résulte qu'en douze ans le Gouvernement Siamois a, sans aucune dépense, augmenté, par
suite des impôts agricoles et d'exportation, ses revenus dans de grandes proportions et a doté
le pays d'un élément de richesse considérable.
Encouragée par ce premier succès, la Siam Canal's, Land and Irrigation Co avait demandé
la concession de la phine comprise de l'autre côté du Ménam, entre ce fleuve, le klong
- Bangkok-Mai, la rivière de Tachin et le klong Bang-kaming. Elle était sur le point de l'obtenir,
Les irrigations au Siam. — Le Gouvernement du Roi s'est depuis longtemps déjà
rendu compte que le meilleur moyen d'augmenter la richesse du pays était d'encourager les
travaux d'irrigation destinés à livrer à la culture du riz des terrains jusque là improductif.
C'est dans cette intention que fut fondée, il y aune dizaine d'années, la Siam Canal's, La/nd
and Irrigation Company, à laquelle fut d'abord accordée la concession d'une vaste plaine,
celle du klong Ransit, située au Nord-Est de Bangkok. Cette compagnie, dont le capital est
partie siamois, partie européen, a pour principal actionnaire et pour directeur un autrichien,
M. Muller (Phra Pratibat Racha-prasong.) La concession avait été accordée aux conditions
ci-dessous :
1° La compagnie devait être siamoise, c'est-à-dire soumise à la juridiction siamoise;
2° Les prix de vente des terrains irrigués seraient fixés par le Gouvernement.
Au début les prix furent les suivants : 2 ticaux le rai, (1.600. m. q.) pour tous les terrains,
irrigués, excepté pour ceux qui se trouveraient le long du grand canal et dont le prix était de
quatre ticaux; les terrains d'angle, c'est-à-dire ceux situés sur deux canaux, pouvaient être
vendus un tiers en plus. Enfin, le Gouvernement se réservait quelques terrains destinés à l'é-
rection de bâtiments administratifs.
Plus tard, sur la demande de la compagnie et par suite de la baisse du tical, les prix furent
portés à 5 et à 10 ticaux. Auj ourd'hui, on ne peut acheter à moins de 20 ticaux le rai.
La plaine concédée, qui a une longueur de 64 kilomètres et une largeur moyenne de
30 kilomètres, était traversée en diagonale par le klong Ransit, canal peu profond, qui reliait
la rivière de Mahon au Ménam. Les travaux, dont les plans sont actuellement en très grande partie
exécutés, consistaient à creuser ce canal, à en faire deux autres à peu près parallèles, l'un au
Nord, l'autre au Sud, et à traverser ces trois canaux par une vingtaine de petits canaux distants
les uns des autres de deux kilomètres environ.
Au début la compagnie employa la main-d'œuvre indigène et chinoise pour creuser ses
canaux, mais elle y renonça bientôt et la plus grande partie des travaux ont été exécutés au
moyen d'excavateurs mécaniques chauffés au pétrole.
Malgré les difficultés du début, les résultats ont toujours été fort beaux et le prix de vente
des terrains a été en moyenne au moins le double de ce qu'avait coûté leur mise en valeur.
La plaine du klong Ransit, qui comprend 192.000 hectares et dont l'irrigation sera terminée
dans deux ans, a déjà 150.000 hectares environ en culture. Plus de 30.000 habitants sont venus
s'installer sur des terrains qui étaient entièrement déserts avant les travaux et au mois de
mars de cette année, le Roi a solennellement inauguré la ville de Tania-Buri, qui s'est élevée
rapidement au milieu des nouvelles rizières. Nous ajouterons que la moitié au moins des tra-
vailleurs qui cultivent cette plaine sont des Laotiens qui descendent par village entiers, ame-
- nés du Nord du Siam par leurs chefs et ne séjournent au klong Ransit que pendant la période
de culture et de récolte du riz, c'est-à-dire pendant six mois environ. A cette époque de l'an-
née la population de la plaine est de près de 65.000 habitants.
Cinq rai de terrain ensemencé produisent un coyan et quart de riz ; le coyan de riz à
Bangkok vaut en moyenne au moins 80 ticaux, soit au cours actuel de 1 f. 40, 112 francs et
6 rai et quart égalent un hectare. L'hectare de riz produit donc 175 francs et les 150.000 hec-
tares cultivés aujourd'hui au klong Ransit donnent en moyenne un revenu brut de 26.250.000
francs, dont il faut déduire l'amortissement du prix d'achat des terrains, du matériel et les
frais d'exploitation.
Quand le riz est repiqué, la production est sensiblement plus forte.
Il en résulte qu'en douze ans le Gouvernement Siamois a, sans aucune dépense, augmenté, par
suite des impôts agricoles et d'exportation, ses revenus dans de grandes proportions et a doté
le pays d'un élément de richesse considérable.
Encouragée par ce premier succès, la Siam Canal's, Land and Irrigation Co avait demandé
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