Il est regrettable qu'on n'ait pas sur les fibres du Daphne cannabina, une analyse aussi complète que celle qui vient d'être exposée.
On suppose que MM. Cross, Bevan et King n'ont pas cherché à poursuivre leurs recherches dès qu'ils ont constaté un aussi faible pourcentage en cellulo- se dans cette plante. Les auteurs anciens commettaient donc une erreur lors- qu'ils affirmaient que le grand mérite du papier du Népal était du au Daphne cannabina. Il est actuellement presqu'acquis que la qualité de la pâte à papier revient entièrement à l'Edgeworthia Gardneri; et ce qui confirme celle opinion c'est qu'il a été constaté que dans l'Himalaya central et oriental, là où vient l'Edgeworthia Gardneri, on fabrique du papier, tandis qu'au Panjab, où le Daphne cannabina croît seul, on ne se livre pas à cette fabrication.
Terminons enfin cette étude en disant que la deuxième espèce de Daphne dont il a été faire mention plus haut et qui entre en mélange avec les deux autres types, est le Daphne involucrata, ou cây giÓ du Tonkin. Il semble que les indi- gènes ont voulu le rapprocher de l'Edgeworthia Gardneri (aryili en idiome local) tout au moins par le nom, en l'appelant lui-même chhota aryili.
OBSERVATIONS
Pour compléter l'étude que nous venons de faire sur chacune des trois espèces susceptibles de fournir, par l'écorce, de la pâte à papier, nous ne saurions passer sous silence l'utilité du bambou et l'emploi auquel il est réservé depuis des siècles, en Chine, dans la fabrication de diverses qualités de pâte à papier.
Le bambou, ou Bambusa arundinacea, existe un peu partout en Indo-Chine et forme quelquefois de véritables forêts, notamment dans la Rivière Noire. Il est représenté par de nombreuses variétés, qui ne diffèrent que très peu les unes
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
