très bas de sept à an chiffre exceptionnel de trente cinq,en relevant le rendement moyen de 3o à 40
Nous avons néanmoins voulu mettre en garde les colons indochinois contre les espérances excessives auxquelles a donné lieu l'engouement qui s'est pro- duit en faveur de la ramie et, pour obtenir ce résultat, nous avons dû relever des erreurs flagrantes commises au moment du congrès tenu à Paris en 1900.
Des travaux plus récents, d'ailleurs, confirment, dans l'ensemble, notre ma- nière de voir. Cependant, M. E. W. Ililgard, que nous avons déjà cité, a obtenu en Californie, en riches terres bien irriguées, de quatre coupes de 1 m 5o de hauteur, 1.700 kilos de lanières (ribbons) sèches à l'acre, soit 4«200 kilos à l'hectare ou environ 3. 200 kilos de fibre bien désagrégée ou 2.450 kilos de fi- bre dégommée. Ce beau résultat fut obtenu avec la ramie blanche (Bœhmeria nÍoea), la ramie verte ne réussissant pas en Californie. Il s'agissait d'un sol (lourde argile noire) d'une grande fertilité naturelle et d'une plantation âgée de plus de vingt ans. C'est, avec l'opinion de M. Rivière, le seul témoignage qui soit en contradiction formelle avec nos vues personnelles et nous reconnaissons son importance.
M. Goncet de Mas, publiant, en 1877, les résultats de ses expériences pour- suivies à Padoue assure qu'il a obtenu, de deux coupes, un rendement équiva- lant à 1.360 kilos de filasse à l'hectare.
Dès que nous passons en Asie, nous recueillons des indications très éloignées des premières. Nous avons cité celles données par George Watt, Forbes Watson, Montgomery. Nous y ajouterons l'opinion de deux hommes qualifiés, eux aussi, pour parler de la ramie, en raison de l'ampleur de leurs recherches : M. Jules Karpelès et M. Bernard Coventry.
M. Jules Karpelès, un Français, qu'on aurait pu appeler le roi de l'indigo, fonda, à Calcutta, « The Bengal Rhea syndicate » réunion de propriétaires planteurs qui se proposaient de consacrer leurs plantations, leurs installations, leurs puissants moyens d'action au développement de la ramie dans la région du Bihar, jusque là occupée par la production de l'indigo, menacé par l'indigo synthétique. Le syndicat, en 1904, avait déjà 600 hectares plantés en ramie blanche. M. Karpelès avait noté cinq coupes par an, mais reconnaissait que la cinquième était très aléatoire. Il nous montra ses calculs, basés sur des compta- ges répétés et nous avons noté qu'il escomptait une moyenne de 150.000 tiges par coupe et par hectare ou 600.000 tiges par hectare et par an, — et non par coupe comme l'avance M. Jumelle — Ces 600 000 tiges devaient donner 54.000 kilos de matière verte dont la machine Faure tirait 3 1/20 o de fibre sèche, ce qui faisait près de 2.000 kilos par an et par hectare. C'était là le résultat de premiers comptages. Quelques mois plus tard, notre ami ramenait ses précisions à 1.800 kilos. Cela se passait en 1904, avant les essais en grand de récolte et de défibration. La pratique en donna de bien différents.
M. Bernard Coventry, qui fut en relations avec M. Karpelès et devint directeur du déjà célèbre Institut de recherches de Pusa, qui avait suivi personnellement
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