d'engrais à apporter. Les hommes d'étude trouveront dans le travail de M.. Favier, une série d'analyses publiées par plusieurs chimistes sur la composi- tion des tiges de ramie et sur les éléments que la récolte enlève au sol.
Profondeur. — Lés racines de la ramie s'étendent loin et pénètrent pro- fondément. M. E. W. Hilgard, le savant directeur de l'Institut agronomique de Berkeley (Californie) à trouvé des racines de ramie à 1 m 50 de profondeur.
Aussi, recommande-t-on rationnellement, en outre d'un bon choix, une bonne Préparation du sol, labouré aussi profondément qu'on pourra, suivant l'outillage dont on disposera. C'est là une obligation dont ne tiennent pas assez compte les fervents de la ramie. Il est trop aisé d'écrire une pareille recommandation, mais, si c'est vraiment une obligation, il ne faut pas trop s'étonner si le culti- vateur se montre hésitant avant de s'adonner à une culture qui débute par une exigence à laquelle il ne peut pas toujours satisfaire. Des labours à quarante-cinq ou cinquante centimètres de profondeur s'obtiennent bien rarement dans les con- trées tropicales, où les moyens d'action manquent, la traction principalement.
Certes, un labour très profond peut toujours être obtenu sur des superficies de quelques, mètres comme celles occupées dans le Haut-Tonkin par la ramie, toujours cultivée en tour de case avec tous les soins qui assurent une bonne croissance. Mais une plantation étendue ne peut être labourée profondément sans-grande dépense. Ce n'est pas là un obstacle insurmontable ; mais il s'ajoute a d'autres qui vont se révéler à mesure que nous avancerons dans l'examen de la question.
Perméabilité du sol. — C'est encore une exigence absolue. Tant le sol que le sous-sol doivent être essentiellement perméables. La stagnation de l'eau est mortelle pour la ramie, dont les racines pourrissent assez rapidement.
Il y a unanimité sur ce point entre toutes les personnes qui ont eu à s'occuper de culture de ramie et, personnellement, il nous a été permis de relevèr des observations concluantes : un champ de ramie placé tout près du bord de la Rivière-Noire, — bord formant falaise — en bon terrain d'alluvion, assez siliceux, essentiellement perméable, se comportait très bien tant que lé niveau de la rivière se maintenait assez bas ; mais, aux grandes crues qui survenaient Presque régulièrement tous les deux ans, dès que le niveau de la rivière montait et, même sans débordement, approchait le niveau des terrains avoi- sinants et se maintenait quelque temps à cette hauteur, la ramie du champ jaunissait. Dans les mêmes périodes de jours, d'autres champs placés au pied de mamelons immédiatement à côté, coupés en falaises sur un côté, se déchar- geant facilement de leur trop plein d'eau, mais hors d'atteinte des eaux de la rivière, se maintenaient en excellent état tant qu'il pleuvait, mais souffraient e sécheresses même courtes.
Effets de la sécheresse, du soleil et de la chaleur. — Non moins exigeante, à ces trois points de vue, se montre la ramie. Si bien que des
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