Le commerce étranger de la Chine en 1914. — Nous extrayons (1) les rensei- gnements suivants du Happort de M. F. E. Taylor, Secrétaire de la Statistique des Douanes Chinoises, sur le commerce étranger de la Chine en 1914.
Malgré toutes les difficultés qui se sont présentées après la révolution de 1911, l'année 1914- s'annonçait devoir être meilleure.
La plus éclatante évidence de la confiance dans le Gouvernement, fut le succès de l'emprunt intérieur de vingt-quatre millions de piastres dont les souscriptions dépassèrent la valeur émise, contrairement à ce qui s'était passé précédemment pour les emprunts intérieurs.
Malgré cela, le faible cours de l'argent empêcha tout trafic à Canton, la dépréciation étant telle, qu'un dollar en papier ne valait plus que 34 cents et-cela jusqu'à fin juillet, date à la- quelle le Gouvernement racheta pour 31 millions de piastres en billet à 50% de leur valeur nominale. Au Setchouan, le Gouvernement accepta de recevoir l'impôt du sel en billets, dans l'intention de les brùler ensuite, ce qui rendit la valeur au papier monnaie et permit au Gou- vernement de fixer pour l'avenir la quote part régulière à payer.
Au début de l'année, le change était favorable aux importations et aucun empêchement ne vint gêner les exportations. Les échanges furent nombreux jusqu'en avril où le marché devint lourd, mais malgré tout les revenus des douanes à fin juin étaient en augmentation sur ceux de 1913 de 889.200 H. K. Tls, malgré une diminution de perception de 1.1192-782 H. K.
tls des droits d'opium et de likin.
Vu les conditions climatériques, les récoltes furent assez satisfaisantes ; cependant au Kouang-tung, quinze districts étant inondés, les récoltes de haricots, d'arachides et de sésames souffrirent énormément.
En Mandchourie après une sécheresse prolongée, certaines parties du pays furent inondées ; enfin pour terminer, le début de la grande guerre européenne arrêta tout espèce de trafic, tant à l'export qu'à l'import, et les chinois ne trouvant pas à vendre leurs produits durent restreindre leurs achats d'importations. Aussi n'est-il pas surprenant de constater en fin d'année une diminution de 5.062.328 H. K. tls sur 1913, la plus grande part de celle-ci provenant de la perte des droits sur l'opium et le likin, se montant à 3.108.680 H. K. Tts, laissant par suite un déficit réel de 1. 948.648 H. K. Tls sur le trafic général.
Nous donnons ci-après les chiffres en monnaie du pays et en livres sterling à l'importation et à l'exportation du commerce étranger de la Chine de 1891 à 1914.
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