Une partie de l'importation autrichienne est constituée par le papier à ciga- rettes en cahiers, contrefaçon du « Riz-la-Croix ». L'emballage des boîtes est même aux couleurs françaises.
Machines à cigarettes. — La France a été jusqu'à présent pour ainsi dire l'unique importatrice de ce matériel employé par les manufactures de tabacs. < Son importation a baissé considérablement, passant de $ 45.500. à $ 15.500.
Il est cependant à prévoir que cette situation se prolongera aussi longtemps que les hostilités, au bénéfice des constructeurs américains.
Parfumerie. — Malgré ses prix très supérieurs à, ceux des produits concur- rents, nôtre parfumerie occupait encore en 1913 une place importante sur le marché avec $ 72.102 contre $ 74-650 pour la parfumerie américaine.
L'année t914 a amené une transformation de cette situation au profit de l'Amérique qui a saisi les circonstances pour pousser activement sa parfumerie et les chiffres se présentaient de la manière suivante : $ 109.685 pour l'Améri'"
que $ 66.470 pour la France.
Actuellement la situation de cette branche de notre importation a des tendan- ces très marquées vers une amélioration.
Comme pour les spécialités pharmaceutiques françaises, les pharmaciens allemands étaient les principaux distributeurs de nos marques. La situation s'est d'ailleurs peu modifiée sur ce point et ils continuent à vendre comme par le passé en faisant des commandes directes ou par intermédiaires à nos maisons de parfumerie. Ils emploient les mêmes procédés que pour les produits phar- maceuliques, si bien que certaines marques françaises de parfumerie ont subi sur place une baisse de 20 à 25 %, d'où une dépréciation du produit aux yeux de la clientèle et un manque à gagner pour les maisons françaises de bonne foi, importatrices des mêmes articles.
On ne saurait trop appeler l'attention de nos industriels de la métropole sur les inconvénients résultant de tels procédés dont ils se font les instruments en - continuant à approvisionner ces maisons allemandes.
Qu'ils réservent donc la vente de leurs produits aux maisons françaises ou alliées. Ils seront au moins assurés que les bénéfices qui en résulteront ne pro- fiteront pas à l'ennemi.
Le chiffre d'affaires est comparativement peu important il est vrai aux Philip- pines, aussi ma remarque ne s'étend-elle point seulement à ce pays, mais à l'ensemble de nos relations commerciales.
Peignes. — Comme pour tous les articles de parures, notre fabrication pari- sienne occupait la première place avec un seul concurrent sérieux, l'Amérique.
Le ralentissement de notre production et la hausse des prix (30 %) ont sérieusement compromis cette branche de notre commerce et il est à craindre que ce débouché ne soit complètement perdu pour nous, les articles américains s'étant substitués aux nôtres.
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