La France est le principal acheteur de ce produit, dirigé habituellement sur Marseille qui en a reçu 39.377.535 kgs. contre 44-338.8o3 en 1913. Il est certain que ces quantités sont très inférieures aux besoins de notre industrie marseillaise, et je me permettrai d'insister à nouveau sur l'intérêt qui s'atta- cherait à ce que nos colonies, notamment l'Indochine où la culture du cocotier peut se développer aisément dans certaines régions, fissent un effort sérieux pour prendre une plus large part dans cette branche de l'exportation. Il ne paraît pas exagéré de dire qu'elle peut trouver sur notre grand marché de la Méditerranée un débouché presque illimité depuis que la fabrication de la végé- taline ou cocose a pris une si grande extension.
Il y a lieu de remarquer que les procédés défectueux de séchage du coprah philipin occasionnent une certaine dépréciation de sa valeur. Des tentatives intéressantes ont été faites pour y remédier, mais sur une échelle beaucoup trop restreinte.
L'exportation du coprah sur la France pour les trois premiers mois seule- ment de 1915 a atteint près de la moitié de l'exportation totale de 1914.
Les Etats-Unis viennent au second rang, avec 18.181.371 kgs. contre 10.027.813 kgs. en 1913.
Les achats de l'Allemagne sont beaucoup moins importants que les nôtres et ont encore été réduits en raison de la suppression de l'exportation sur ce pays à partir du mois d'août (6.666. 150 kgs. contre 10.753.000 kgs. en 1913).
Chanvre. — Comme je le faisais entrevoir dans mon rapport précédent, la récolte déficitaire 1913-1914, a amené une baisse dans l'exportation, en même temps que se manifestait une baisse du prix moyen ($ 16,49 les 100 kgs. aU lieu de $ 17,62).
Le Bureau d'Agriculture s'est efforcé, par une réglementation nouvelle déter- minant d'une façon précise les diverses qualités du chanvre, d'amener le cultiva- teur à améliorer la nature de ses productions. Les avis sont très partagés sur l'efficacité de cette réglementation et il est nécessaire de lui accorder un certain délai pour faire ses preuves.
Les acheteurs les plus considérables sont les Etats-Unis et l'Angleterre, cette dernière passant au second rang après avoir tenu la tête pendant longtemps.
Cette situation n'est pas étrangère à l'état de guerre et ne doit être considérée que comme temporaire.
La France achète peu de chanvre aux Philippines. 1.262 tonnes en 1914, ce qui représente cependant plus du triple de ses achats de l'année précédente.
Maguey (fibre végétale). — Malgré une récolte très abondante, l'exporta- tion a été réduite de 25 o/o, l'Angleterre ayant diminué ses achats dans la même proportion.
Tabacs. — Tabac en feuilles. Cette exportation présente une augmentation relativement peu sensible, 13.085 tonnes contre 12.741.
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