L'agriculture qui est la principale ressource des Philippines est l'objet d'une attention constante de la part des autorités locales et tous leurs efforts tendent à lui donner la plus grande extension. Leur sol très riche se prête admirable- ment à un développement intensif qui se trouve cependant handicapé dans l'état actuel des choses par des éléments divers : conditions de la propriété rurale et formes multiples de l'exploitation des terres — conditions de la main- o oeuvre, en général peu expérimentée, et insuffisante dans certaines régions - manque de capitaux pour l'exploitation des terres cultivées et la mise en valeur de celles en friche, pour ne citer que les plus importants et sans parler des fléaux naturels (typhons, sauterelles, sécheresse, épizooties) qui sévissent fréquemment dans l'archipel.
On doit reconnaître toutefois que depuis l'occupation américaine de grands Progrès ont été réalisés puisqu'en 1899 l'exportation, qui est uniquement cons- tituée de produits agricoles, ne s'élevait qu'à $ ] 4.640.162.
Le problème de l'alimentation de la population indigène qui a le riz pour base, n'a jamais été résolu et les Philippines ont toujours été obligées de recourir aux marchés extérieurs, en particulier au marché de Saigon.
Cette situation n'a pas manqué de préoccuper l'administration qui par une active campagne entreprise paguère, a cherché à faire substituer le maïs au riz dans l'alimentation indigène. Elle a paru donner de bons résultats, mais certai- nement insuffisants, puisqu'une nouvelle campagne se livre actuellement en faveur du développement de la culture du riz et l'amélioration du rendement des récoltes au moyen de semences sélectionnées.
La gêne occasionnée aux petits propriétaires ruraux par le manque de capitaux est fréquemment exploitée par les usuriers. Les prêts agricoles qui leur sont consentis sous certaines conditions par la Banque des Iles Philippines, n: remédient qu'imparfaitement à cet état de choses et la Législature a voté en février dernier la création « d'Associations Coopératives de Crédit Agricole ».
n attribue d'autre part au Gouvernement Philippin l'intention de créer une banque d'agriculture.
Au cours de l'année 1914, le développement agricole a été marqué par un accroissement notable des surfaces cultivées, sauf en ce qui concerne la canne à sucre et le tabac.
Les rizières cultivées représentaient en 1913 : 1.141.242 hectares et 1.244.937 en 1914. Malgré cette augmentation la récolte déficitaire de cette dernière année, endommagée par les inondations, a nécessité d'importants achats de riz en Indochine.
Bétail. — Les efforts de l'administration pour développer le cheptel philip- pin et enrayer les épizooties, notamment la « rinderpest », qui le déciment, se
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