près, la hauteur du jute, de la crotalaire, même de l'Hibiscus cannabinus et encore moins de la Sesbania aculeata. Quant à la densité de la plantation, elle est aussi beaucoup moindre.
Nous n'avions pu, il est vrai, enfouir, à la plantation, le fumier de ferme qu'il aurait fallu, sauf dans le jardin, fumé largement tous les ans, et, en bonne terre, dans un carré de 400 mètres carrés où la fumure correspondait à 20.000 kilos à l'hectare de fumier riche de l'écurie et de l'étable, soit 800 kilos envi- ron, carré cultivé profondément et au moyen d'une très longue bêche.
Ce carré, mieux soigné, d'autre part, eut toujours une meilleure tenue que tous les autres ; mais, en raison sans doute de la présence de l'argile à 0 m. 60 ou 0 m. 70 de profondeur,il ne présenta jamais non plus une végétation luxu- riante. C'est ce champ qui fut détruit en 1910 par l'établissement d'une route.
La ramie du jardin dut être sacrifiée à d'autres nécessités en 1908. Elle nous donna la plus belle ramie, sans jamais dépasser 2 m. 20.
Dans le grand champ de ramie, nous employâmes, le 4 juin 1908, avant un second binage, un lot d'engrais chimique qui nous restait. Divisant notre champ dans sa longueur en deux parties, nous laissâmes sans engrais la moitié en bordure de la route et, dans l'autre moitié, nous répandîmes, sur quatre parties inégales en raison de la conformation du champ, mais contenant cha- cune les quatre ramies en observation : 40 kilos de sulfate d'ammoniaque dans l'une ; 20 — - - dans l'autre; 20 — - de potasse dans une troisième ; 20 — de phosphate d'ammoniaque dans la quatrième.
N'ayant pas récolté, nous dûmes nous contenter de juger des conséquences par l'aspect extérieur, façon de faire que nous reconnaissons défectueuse.
Nous ne pûmes distinguer de différence sensible entre les parcelles fumées, pas même entre celle qui avait reçu 40 kilos de sulfate d'ammoniaque et celle qui n'en avait reçu que 20 kilos ; mais l'effet de ces fumures avait été très sensible, par comparaison avec la moitié du champ qui n'avait rien reçLl.
Cet effet avait été très rapide. La ligne de démarcation était presque nette et l'effet fut encore appréciable jusqu'en juin de l'année suivante. Ensuite, l'unie mité devenait complète par tout le champ.
Ayant escompté à tort le développement de la Station de La-Pho qui eût permis d'agrandir les essais et ayant surtout considéré notre plantation de 1906 comme la pépinière qui devait hous permettre de fournir les rhizomes pour les autres plantations, nous fîmes notre plus grande plantation avec ufle uniformité dans les distances observées que nous avons beaucoup regrettée depuis. Si nous avions pu prévoir l'arrêt de nos essais, nous eussions observé des espacements différents, afin de permettre de comparer l'effet de l'écartement, c'est-à-dire de la plus ou moins grande densité de la plantation.
Tous nos plants étaient à o m. 5o dans le rang et à 0 m. 70 entre les rangs, densité jugée insuffisante par M. Rivière.
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