Titre : Bulletin économique de l'Indochine
Auteur : Indochine française. Direction des affaires économiques. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Saïgon)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Hanoï)
Date d'édition : 1915-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32728645t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 55886 Nombre total de vues : 55886
Description : 01 mai 1915 01 mai 1915
Description : 1915/05/01 (A18,N113)-1915/06/30. 1915/05/01 (A18,N113)-1915/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : France-Vietnam Collection numérique : France-Vietnam
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65306840
Source : CIRAD, 2013-106464
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/09/2013
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- SOMMAIRE
Pages- .......... Page(s) .......... 265
- .......... Page(s) .......... 355
- .......... Page(s) .......... 363
- Renseignements:
- .......... Page(s) .......... 409
- .......... Page(s) .......... 431
- .......... Page(s) .......... 438
- .......... Page(s) .......... 439
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- .......... Page(s) .......... 440
- .......... Page(s) .......... 441
— 295 -
Chacun verra donc d'après ses moyens d'action ; mais je me hâte de signaler
qu'à ce point de vue des commodités du rouissage, le Bengale, dans toutes ses
régions consacrées au jute, est incomparablement plus favorisé que le Tonkin.
La durée du rouissage ne peut être influencée par le cultivateur. Elle consti-
tue un problème, insuffisamment expliqué qui tient à la qualité de l'eau, à sa
proportion, à l'intervention des pluies, à la chaleur atmosphérique, au renou-
vellement de l'eau, à l'âge de la plante et aux proportions du tas, peut-être
même à la race, bien qu'on n'ait encore rien dit à ce sujet. Les temps extrêmes
du rouissage peuvent aller de 3 à 3o jours. Ce sont là des termes excessifs de
part et d'autre. En fait, dans les mares, par temps chaud, le rouissage demande
de 8 à 12 jours le plus souvent; en eau courante, de 12 à 20 jours. Le plus
généralement, il nous a suffi, dans les mares de La-Pho de 10 à 12 jours, excep-
tionnellement 8 et 15 jours.
Les documents officiels anglo-indiens abondent en indications sur ce point ;
mais toutes aboutissent à confirmer les données sommaires ci-dessus.
Un point acquis, c'est que l'on ne doit défibrer ni trop tôt, ni trop tard.
L'exigence est, sur ce point, à peu près absolue. Si le rouissage n'est pas ache-
vé, l'ouvrier se donne beaucoup de peine et n'obtient que des lots de fibre
emmêlés, faisant beaucoup de perte. Il ne faut pas davantage dépasser le mo-
ment parce que la fibre se détériorerait. Il suffit parfois de 24 heures pour
qu'elle marque déjà une tendance à se colorer fâcheusement en jaune et même,
dans certaines mares, en noir.
Tous les ouvrages qui ont traité du jute ont indiqué assez bien la façon d'o-
pérer. Nous n'avons pas trouvé quoi que ce soit à ajouter. L'ouvrier est dans
l'eau à mi-corps ; il prend dans sa main la poignée de tiges qu'elle peut contenir,
casse celle-ci par la moitié et, secouant la dite poignée en battant l'eau, il
amène les tiges de bois à se séparer et à s'éloigner par les mouvements de l'eau.
En rivière, la séparation se fait plus facilement, grâce au courant qui entraîne
les tiges, mais, par contre, le même courant occasionne une certaine perte de
fibre qui échappe peu à peu à l'ouvrier le plus soigneux. Dans la mare, rien ne
se perd, pas même la tige, utilisée plus tard comme combustible, mais alors
l'ouvrier doit se défendre davantage contre l'encombrement des déchets qui l'em-
prisonneraient si on ne lui venait en aide par des dégagements fréquents. Il
doit se défendre aussi quelquefois, — il faut bien le dire — contre les sangsues.
Si le rouissage s'est fait dans une eau peu claire, il est bon, si on le peut, de
procéder à un rinçage de la fibre en eau plus claire, avant de mettre à sécher,
au soleil, si soleil il y a, sur des bambous tendus à cet effet, jusqu'à siccité
complète. Le temps de séchage varie de un à cinq jours.
On estime qu'un ouvrier peut défibrer de 35 à 4o et 45 kilos de fibre dans
une journée bien remplie.
Emmagasinage. — Au cours des manipulations, il faut éviter d'em-
brouiller les fibres. On les préserve beaucoup en constituant des poignées
aussi régulières que possible par torsions multiples qui leur donnent du corps.
Chacun verra donc d'après ses moyens d'action ; mais je me hâte de signaler
qu'à ce point de vue des commodités du rouissage, le Bengale, dans toutes ses
régions consacrées au jute, est incomparablement plus favorisé que le Tonkin.
La durée du rouissage ne peut être influencée par le cultivateur. Elle consti-
tue un problème, insuffisamment expliqué qui tient à la qualité de l'eau, à sa
proportion, à l'intervention des pluies, à la chaleur atmosphérique, au renou-
vellement de l'eau, à l'âge de la plante et aux proportions du tas, peut-être
même à la race, bien qu'on n'ait encore rien dit à ce sujet. Les temps extrêmes
du rouissage peuvent aller de 3 à 3o jours. Ce sont là des termes excessifs de
part et d'autre. En fait, dans les mares, par temps chaud, le rouissage demande
de 8 à 12 jours le plus souvent; en eau courante, de 12 à 20 jours. Le plus
généralement, il nous a suffi, dans les mares de La-Pho de 10 à 12 jours, excep-
tionnellement 8 et 15 jours.
Les documents officiels anglo-indiens abondent en indications sur ce point ;
mais toutes aboutissent à confirmer les données sommaires ci-dessus.
Un point acquis, c'est que l'on ne doit défibrer ni trop tôt, ni trop tard.
L'exigence est, sur ce point, à peu près absolue. Si le rouissage n'est pas ache-
vé, l'ouvrier se donne beaucoup de peine et n'obtient que des lots de fibre
emmêlés, faisant beaucoup de perte. Il ne faut pas davantage dépasser le mo-
ment parce que la fibre se détériorerait. Il suffit parfois de 24 heures pour
qu'elle marque déjà une tendance à se colorer fâcheusement en jaune et même,
dans certaines mares, en noir.
Tous les ouvrages qui ont traité du jute ont indiqué assez bien la façon d'o-
pérer. Nous n'avons pas trouvé quoi que ce soit à ajouter. L'ouvrier est dans
l'eau à mi-corps ; il prend dans sa main la poignée de tiges qu'elle peut contenir,
casse celle-ci par la moitié et, secouant la dite poignée en battant l'eau, il
amène les tiges de bois à se séparer et à s'éloigner par les mouvements de l'eau.
En rivière, la séparation se fait plus facilement, grâce au courant qui entraîne
les tiges, mais, par contre, le même courant occasionne une certaine perte de
fibre qui échappe peu à peu à l'ouvrier le plus soigneux. Dans la mare, rien ne
se perd, pas même la tige, utilisée plus tard comme combustible, mais alors
l'ouvrier doit se défendre davantage contre l'encombrement des déchets qui l'em-
prisonneraient si on ne lui venait en aide par des dégagements fréquents. Il
doit se défendre aussi quelquefois, — il faut bien le dire — contre les sangsues.
Si le rouissage s'est fait dans une eau peu claire, il est bon, si on le peut, de
procéder à un rinçage de la fibre en eau plus claire, avant de mettre à sécher,
au soleil, si soleil il y a, sur des bambous tendus à cet effet, jusqu'à siccité
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