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- SOMMAIRE DU N° 1, DU 1er TRIMESTRE 1904
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- XIX. - Météorologie.
- SOMMAIRE DU N° 2, DU 2e TRIMESTRE 1904
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- SOMMAIRE DU N° 3, DU 3e TRIMESTRE 1904
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- SOMMAIRE DU N° 4, DU 4e TRIMESTRE 1904
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- XV. - Météorologie
— 445.—
Le principal gisement se trouverait à environ 50 milles au Sud-Ouest
d'Inhambane.
Bien qu'il ne s'agisse jusqu'à présent que de traces de gisements, plutôt que
de sources réellement découvertes, il me paraît utile de faire part des renseigne-
ments précités.
CHAUSSON,
Consul de France.
(Extrait du Moniteur officiel du Commerce).
A PROPOS DE LA CULTURE DU CAOUTCHOUC
(PAR CAR MESSNER)
La question de la diminution de la production delà gomme, qui a pour con-
séquence son renchérissement par suite de la consommation Croissante, est un des
problèmes angoissantsdecemoment. Jusqu'àprésent, c'étaientles arbres des forêts
tropicales qui donnaient lé caoutchouc brut, mais s'ils ne sont pas à leur fin,
ils n'augmentent pas et décroissent lentement. Pour maintenir la balance entre
l'offre et la demande, il faudrait des plantations à caoutchouc ; or, à part les
essais de Ceylan et de Malacca avec l'hévéa, et de Java et Sumatra avec le ficus,
il n'y a rien qui soit important. On arrive à penser qu'il y a une difficulté à
planter du caoutchouc. Et c'est en effet la vérité : l'obstacle réside en la haute
valeur du capital d'installation, qui ne doit pas attendre de rémunération avant
de longues années. La plupart des cultures coloniales sont des cultures annuel-
les, comme le tabac, et sont rémunératrices après une année. Pour le café et le
cacao, il faut deux ou trois ans ; mais, pour le caoutchouc, le capital ne peut
espérer avoir des fruits qu'au bout de six à sept ans et peu au début. Quels sont
les planteurs en mesure d'attendre Ce temps ? On aime généralement mieux
placer ses capitaux chez soi dans ces conditions. C'est une raison du délaisse-
ment de la culture du caoutchouc. ,
Les plantations anglaises de Ceylan furent juste suffisantes et découra-
gèrent plutôt. Comme il y a dix ans, il y avait presque impossibilité de trou-
ver des càpitaux pour la culture du caoutchouc, l'insuccès de Ceylan se justifie.
Les botanistes intervinrent pour dire que toute plantation artificielle était
inefficace, mais ne prirent pas la peine de justifier leurs dires.
Il fallait s'appuyer sur le succès pour pouvoir détruire les préjugés au sujet
des cultures de caoutchouc. Le planteur Adolphe Runge, par ses plantations de
Boléo, de Prick et Deli-Mœda, nous a apporté un exemple.
Les'premiers produits furent vendus sur le marché de Hambourg et attei-
gnirent le prix de 4 marks 34 la livre. Ces gommes, provenant du ficus élastica,
étaient par conséquent très bien appréciées, le procédé de culture produisait une
gomme pure et regulière.
On peut, grâce à cette expérience, déterminer quel est le rendement d'une
culture de caoutchouc. On n'a pas à redouter, avec ces plantations, les varia-
tions climatériques. Nous ne parlerons pas non plus des particularités de sa
plantation et de l'entretien de celle-ci. Voici les questions auxquelles nous
donnons réponse.
16 Au bout de combien d'années un arbre à caoutchouc donne-t-il un profit ?
Réponse : Dans un bon climat, le ficus elastica commence à produire après
quatre ans, peu au début bien entendu (1/2 livre par an), puis 2 livres à la hui-
tième année, puis 5 livres après 12 ans, etc.
2° Que coûte le caoutchouc produit ?
Réponse : Après 4 ans, un arbre coûte 8 marks, tout compris. Comme l'arbre
produit pendant 40 ans, l'amortissement de 8 marks est de 30 pfennigs par an.
Au début, on doit compter que la livre de caoutchouc revient, à 1 mark, sans
compter l'emballage, le frêt, l'assurance, etc., soit 34 pfennigs en plus. On doit
donc, tout au plus, compter 1 mark 54 pfennigs par livre livrée en Europe, soit un
gain de marks 80 par livre au prix de vente de 4 marks 34.
Le principal gisement se trouverait à environ 50 milles au Sud-Ouest
d'Inhambane.
Bien qu'il ne s'agisse jusqu'à présent que de traces de gisements, plutôt que
de sources réellement découvertes, il me paraît utile de faire part des renseigne-
ments précités.
CHAUSSON,
Consul de France.
(Extrait du Moniteur officiel du Commerce).
A PROPOS DE LA CULTURE DU CAOUTCHOUC
(PAR CAR MESSNER)
La question de la diminution de la production delà gomme, qui a pour con-
séquence son renchérissement par suite de la consommation Croissante, est un des
problèmes angoissantsdecemoment. Jusqu'àprésent, c'étaientles arbres des forêts
tropicales qui donnaient lé caoutchouc brut, mais s'ils ne sont pas à leur fin,
ils n'augmentent pas et décroissent lentement. Pour maintenir la balance entre
l'offre et la demande, il faudrait des plantations à caoutchouc ; or, à part les
essais de Ceylan et de Malacca avec l'hévéa, et de Java et Sumatra avec le ficus,
il n'y a rien qui soit important. On arrive à penser qu'il y a une difficulté à
planter du caoutchouc. Et c'est en effet la vérité : l'obstacle réside en la haute
valeur du capital d'installation, qui ne doit pas attendre de rémunération avant
de longues années. La plupart des cultures coloniales sont des cultures annuel-
les, comme le tabac, et sont rémunératrices après une année. Pour le café et le
cacao, il faut deux ou trois ans ; mais, pour le caoutchouc, le capital ne peut
espérer avoir des fruits qu'au bout de six à sept ans et peu au début. Quels sont
les planteurs en mesure d'attendre Ce temps ? On aime généralement mieux
placer ses capitaux chez soi dans ces conditions. C'est une raison du délaisse-
ment de la culture du caoutchouc. ,
Les plantations anglaises de Ceylan furent juste suffisantes et découra-
gèrent plutôt. Comme il y a dix ans, il y avait presque impossibilité de trou-
ver des càpitaux pour la culture du caoutchouc, l'insuccès de Ceylan se justifie.
Les botanistes intervinrent pour dire que toute plantation artificielle était
inefficace, mais ne prirent pas la peine de justifier leurs dires.
Il fallait s'appuyer sur le succès pour pouvoir détruire les préjugés au sujet
des cultures de caoutchouc. Le planteur Adolphe Runge, par ses plantations de
Boléo, de Prick et Deli-Mœda, nous a apporté un exemple.
Les'premiers produits furent vendus sur le marché de Hambourg et attei-
gnirent le prix de 4 marks 34 la livre. Ces gommes, provenant du ficus élastica,
étaient par conséquent très bien appréciées, le procédé de culture produisait une
gomme pure et regulière.
On peut, grâce à cette expérience, déterminer quel est le rendement d'une
culture de caoutchouc. On n'a pas à redouter, avec ces plantations, les varia-
tions climatériques. Nous ne parlerons pas non plus des particularités de sa
plantation et de l'entretien de celle-ci. Voici les questions auxquelles nous
donnons réponse.
16 Au bout de combien d'années un arbre à caoutchouc donne-t-il un profit ?
Réponse : Dans un bon climat, le ficus elastica commence à produire après
quatre ans, peu au début bien entendu (1/2 livre par an), puis 2 livres à la hui-
tième année, puis 5 livres après 12 ans, etc.
2° Que coûte le caoutchouc produit ?
Réponse : Après 4 ans, un arbre coûte 8 marks, tout compris. Comme l'arbre
produit pendant 40 ans, l'amortissement de 8 marks est de 30 pfennigs par an.
Au début, on doit compter que la livre de caoutchouc revient, à 1 mark, sans
compter l'emballage, le frêt, l'assurance, etc., soit 34 pfennigs en plus. On doit
donc, tout au plus, compter 1 mark 54 pfennigs par livre livrée en Europe, soit un
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