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- SOMMAIRE DU N° 1, DU 1er TRIMESTRE 1904
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- XIX. - Météorologie.
- SOMMAIRE DU N° 2, DU 2e TRIMESTRE 1904
PAGES- .......... Page(s) .......... 97
- .......... Page(s) .......... 117
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- .......... Page(s) .......... 131
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- SOMMAIRE DU N° 3, DU 3e TRIMESTRE 1904
PAGES- .......... Page(s) .......... 229
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- .......... Page(s) .......... 259
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- SOMMAIRE DU N° 4, DU 4e TRIMESTRE 1904
PAGES- .......... Page(s) .......... 381
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- XV. - Météorologie
— 433 —
LA SOIE D'ARAIGNÉE
(Suite et fin) (1)
Les années qui ont précédé 1900 ont été consacrées à l'étude des questions
relatives à l'utilisation et au mode d'emploi de la soie d'araignée ; une fois ces
résultats atteints, il fallait s'assurer de la possibilité de se procurer ou de pro-
duire, le cas échéant, des quantités de soie suffisamment importantes pour
constituer un produit commercial. Il convenait aussi de rechercher le procédé
qui permettrait de conserver à la soie ce brillant tout spécial qui lui est propre.
C'est sur la solution de ces deux questions que se sont portés depuis quatre
ans les efforts de l'école professionnelle de Tananarive.
On s'était rendu compte précédemment que le transport des araignées dans
un atelier de filature était impraticable, que le système consistant à transporter des
tours à dévider les araignées dans les campagnes, à proximité des bouquets de-
bois où elles vivent ordinairement, était très lent et extrêmement coûteux ;
on avait enfin acquis la certitude qu'il était possible de conserver fort long-
temps des araignées en cages, dont les dimensions n'avaient jamais pu être infé-
rieures à 20 centimètres, à condition de nourrir copieusement chaque jour les
dites araignées en projetant sur les toiles qu'elles filaient un nombre suffisant
d'insectes vivants (mouches, papillons ou sauterelles) dont le nombre variait
avec la grosseur.
La première solution qui se présenta alors pour avoir des araignées produc-
trices de soie en quantité suffisante fut de les parquer à proximité de l'atelier
de dévidage, dans un endroit approprié où elles se nourriraient et se multiplie-
raient naturellement.
Il y avait lieu de se remémorer un premier essai antérieur, celui rappelé
dans le précédent article par le capitaine Maroix ; les araignées étaient, aussitôt
après devidage, remises à l'air libre dans un champ de bambous entrecroisés
de fils de fer qui paraissaient convenablement disposés pour servir de supports
à leurs toiles.
Le résultat n'avait pas été satisfaisant. Les araignées, affamées, s'étaient dé-
vorées entre elles ; affaiblies, d'autre part, par la nécessité de renouveler la soie
qu'on leur avait extraite et par unenourriture insuffisante, elles s'étaient trouvées
à la merci des « fangaraka », sorte de grande abeille maçonne, qui en est très
friande.
Il y a avait donc lieu, pour une nouvelle-installation, de prévoir, d'abord,
les moyens de nourrir les bêtes, deuxièmement, de les défendre contre leurs
ennemis. Cela revenait, en fait, à installer un élevage rationnel des araignées
analogue, par exemple à celui pratiqué pour les vers à soie, mais approprie aux
besoins de ces nouveaux séricigènes.
A cet effet, on construisit une grande chambre de 4m sur 4m de surface et
de plus de 2m de hauteur, dont les parois furent entièrement recouvertes d'un
grillage très fin, de façon à permettre la libre circulation de l'air et de la lumière
tout en maintenant le local parfaitement clos.
1901-1902. — La première éducation fut entreprise au mois de septembre
1901 ; c'est, du reste, en Imerina, le moment de l'année le plus favorable, car
c'est celui où, la période des froids étant terminée, les insectes commencent
à se montrer.
Des notes publiées sur la question par le P. Camboué en 1892, il semblait
résulter que, dans certaines circonstances, les Nephila Madagascariensis se
groupaient par quantités importantes dont le nombre atteignait quelquefois six
(1) Voir le Bulletin Economique des 2e et 3e trimestres 190i.
LA SOIE D'ARAIGNÉE
(Suite et fin) (1)
Les années qui ont précédé 1900 ont été consacrées à l'étude des questions
relatives à l'utilisation et au mode d'emploi de la soie d'araignée ; une fois ces
résultats atteints, il fallait s'assurer de la possibilité de se procurer ou de pro-
duire, le cas échéant, des quantités de soie suffisamment importantes pour
constituer un produit commercial. Il convenait aussi de rechercher le procédé
qui permettrait de conserver à la soie ce brillant tout spécial qui lui est propre.
C'est sur la solution de ces deux questions que se sont portés depuis quatre
ans les efforts de l'école professionnelle de Tananarive.
On s'était rendu compte précédemment que le transport des araignées dans
un atelier de filature était impraticable, que le système consistant à transporter des
tours à dévider les araignées dans les campagnes, à proximité des bouquets de-
bois où elles vivent ordinairement, était très lent et extrêmement coûteux ;
on avait enfin acquis la certitude qu'il était possible de conserver fort long-
temps des araignées en cages, dont les dimensions n'avaient jamais pu être infé-
rieures à 20 centimètres, à condition de nourrir copieusement chaque jour les
dites araignées en projetant sur les toiles qu'elles filaient un nombre suffisant
d'insectes vivants (mouches, papillons ou sauterelles) dont le nombre variait
avec la grosseur.
La première solution qui se présenta alors pour avoir des araignées produc-
trices de soie en quantité suffisante fut de les parquer à proximité de l'atelier
de dévidage, dans un endroit approprié où elles se nourriraient et se multiplie-
raient naturellement.
Il y avait lieu de se remémorer un premier essai antérieur, celui rappelé
dans le précédent article par le capitaine Maroix ; les araignées étaient, aussitôt
après devidage, remises à l'air libre dans un champ de bambous entrecroisés
de fils de fer qui paraissaient convenablement disposés pour servir de supports
à leurs toiles.
Le résultat n'avait pas été satisfaisant. Les araignées, affamées, s'étaient dé-
vorées entre elles ; affaiblies, d'autre part, par la nécessité de renouveler la soie
qu'on leur avait extraite et par unenourriture insuffisante, elles s'étaient trouvées
à la merci des « fangaraka », sorte de grande abeille maçonne, qui en est très
friande.
Il y a avait donc lieu, pour une nouvelle-installation, de prévoir, d'abord,
les moyens de nourrir les bêtes, deuxièmement, de les défendre contre leurs
ennemis. Cela revenait, en fait, à installer un élevage rationnel des araignées
analogue, par exemple à celui pratiqué pour les vers à soie, mais approprie aux
besoins de ces nouveaux séricigènes.
A cet effet, on construisit une grande chambre de 4m sur 4m de surface et
de plus de 2m de hauteur, dont les parois furent entièrement recouvertes d'un
grillage très fin, de façon à permettre la libre circulation de l'air et de la lumière
tout en maintenant le local parfaitement clos.
1901-1902. — La première éducation fut entreprise au mois de septembre
1901 ; c'est, du reste, en Imerina, le moment de l'année le plus favorable, car
c'est celui où, la période des froids étant terminée, les insectes commencent
à se montrer.
Des notes publiées sur la question par le P. Camboué en 1892, il semblait
résulter que, dans certaines circonstances, les Nephila Madagascariensis se
groupaient par quantités importantes dont le nombre atteignait quelquefois six
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