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- SOMMAIRE DU N° 1, DU 1er TRIMESTRE 1904
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- XIX. - Météorologie.
- SOMMAIRE DU N° 2, DU 2e TRIMESTRE 1904
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- SOMMAIRE DU N° 3, DU 3e TRIMESTRE 1904
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- SOMMAIRE DU N° 4, DU 4e TRIMESTRE 1904
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- XV. - Météorologie
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« bactériologiques poursuivies sans relâche au laboratoire de Pretoria, mais
« forcément d'une durée incertaine et peut-être très longue. Abandonnant le
« projet primitif de l'abatage en grand de tout le bétail, reconnu impraticable, on
« étudie la possibilité d'un abatage partiel. On estime à 20.000 têtes le bétail ac-
« tuellement contaminé. On l'abattra et le consommera au fur et à mesure. Cela
« durera, dit-on, 6 mois. On parquera, avec interdiction formelle de circuler d'un
« territoire à l'autre, d'une ferme, d'un champ à l'autre le bétail indemne qui ne
v sortira des dits enclos que pour aller à l'abattoir: Et, pendant 18 mois ou 2 ans,
« on interdira formellement l'introduction sur les territoires qui furent occupés
a par les bestiaux infectés de tout bétail de l'extérieur.
« Tel est le dernier plan examiné.
« Si l'exécution en était décrétée, ce serait un coup très durporté à l'exporta-
« tion du bétail malgache qui, pendant deux ans, se verrait privé de tout débouché,
« d'autant plus que la colonie de Mozambique s'apprêterait à faire de même, à ce
« que j'ai appris. Certes, à l'expiration de ces délais, on pourrait espérer voir.
« l'introduction reprendre très sérieusement en vue du repeuplement et, comme
« animal de trait surtout, le bœuf de Madagascar aurait dès chances. Mais il fau-
« drait compter avec la concurrence des autres pays et s'y préparer par l'abais-
« sement des prix et l'amélioration de la race.
« Ces mesures radicales et désespérées ont-elles des chances d'être appliquées?
« Il est difficile de se prononcer ; toutefois, n'oublions pas que nous parlons de
« pays anglais, de pays jeunes, énergiques, décidés, qui ne reculent pas devant
« l'exécution de grands plans et mesures quand ils en ont reconnu la nécessité. Le
« mal est trop grand pour qu'un jour on ne prenne pas quelque importante déci-
« sion.
« Il paraîtrait cependant que la population chinoise, qui est introduite sur les
CI mines et qui va devenir considérable, refuserait la viande congelée et exigerait
« de la viande fraîche abattue.
Il On s'explique, en tous cas, en présence de cet état de choses, la timidité
« des armateurs à établir un service qui n'aurait d'autre basé que ces transports
« de bétail.
« Quant à l'interdiction du bétail de Fort-Dauphin et Tulear, elle émane du
« gouvernement du Mozambique seul et ne s'applique pas au bétail de ces régions
« destiné au Transvaal. Il est certain que, le cas échéant, le gouvernement
« portugais permettrait le transit de ces bœufs par Lourenço-Marquès, à la condi-
« tion que la preuve fût fournie de leur acquisition à l'intérieur et non dans le
« Mozambique.
« Au point de vue des autres produits de notre grande colonie, susceptibles
« de trouver un débouché dans le Sud-Afrique, il faut distinguer entre ceux que
« l'avenir seul et l'établissement de relations régulières permettront de connaître
« et ceux qui, d'ores et déjà, ont un débouché assuré.
« Ces derniers sont forts limités. ,
« Tout d'abord, il faut citer l'exportation des animaux de toute nature autres
« que les bœufs et destinés à la consommation. Les volailles, moutons, porcs sont
« certains de trouver acquéreurs et les salaisons de porc pourraient donner lieu,
« au Transvaal, à des affaires intéressantes.
«Puis viennent les bois. Tous les ingénieurs des chemins de fer de la Rhode-
« sia (Béïra), du Transvaal (Lourenço), du Natal (Durban) sont d'accord pour pro-
« clamer que les bois de Madagascar feraient des traverses incomparables. Mais il
« faut des contrats de 100.000 ou 200.000 traverses par an. Y a-t-il à Madagascar
« des entreprises capables de les fournir ?
«Le riz, à la condition d'être décortiqué et étuvé à Madagascar, pourrait lutter
« avec les riz de Birmanie et du Siam, que la présence des Chinois des mines va
« faire importer en grandes quantités.
« D'autre part, des renseignements parvenus de Lourenço-Marquès nous ont
« confirmé les informations qui précèdent et nous ont annoncé la destruction
« imminente d'une partie du cheptel sud-africain. D'après les prévisions, la dis-
« parition complète par l'abatage et la consommation du bétail existant dans la
« province de Mozambique demandera huit mois, après lesquels une interdiction
« d'une durée à peu près égale ne permettra que l'entrée du nombre d'animaux
« rigoureusement nécessaires à l'alimentation. Ce n'est qu'à l'expiration de ce
« second délai, indispensable pour assurer l'assainissement complet des régions
« infectées, qu'on autoriserait la rentrée sous réserves de tous les sujets aptes à
« la reconstitution des troupeaux.
« A ce moment, de grosses affaires pourraient être conclues par nos com-
« merçants car c'est le bétail de Madagascar qui, étant le plus facile à acclimater,
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« bactériologiques poursuivies sans relâche au laboratoire de Pretoria, mais
« forcément d'une durée incertaine et peut-être très longue. Abandonnant le
« projet primitif de l'abatage en grand de tout le bétail, reconnu impraticable, on
« étudie la possibilité d'un abatage partiel. On estime à 20.000 têtes le bétail ac-
« tuellement contaminé. On l'abattra et le consommera au fur et à mesure. Cela
« durera, dit-on, 6 mois. On parquera, avec interdiction formelle de circuler d'un
« territoire à l'autre, d'une ferme, d'un champ à l'autre le bétail indemne qui ne
v sortira des dits enclos que pour aller à l'abattoir: Et, pendant 18 mois ou 2 ans,
« on interdira formellement l'introduction sur les territoires qui furent occupés
a par les bestiaux infectés de tout bétail de l'extérieur.
« Tel est le dernier plan examiné.
« Si l'exécution en était décrétée, ce serait un coup très durporté à l'exporta-
« tion du bétail malgache qui, pendant deux ans, se verrait privé de tout débouché,
« d'autant plus que la colonie de Mozambique s'apprêterait à faire de même, à ce
« que j'ai appris. Certes, à l'expiration de ces délais, on pourrait espérer voir.
« l'introduction reprendre très sérieusement en vue du repeuplement et, comme
« animal de trait surtout, le bœuf de Madagascar aurait dès chances. Mais il fau-
« drait compter avec la concurrence des autres pays et s'y préparer par l'abais-
« sement des prix et l'amélioration de la race.
« Ces mesures radicales et désespérées ont-elles des chances d'être appliquées?
« Il est difficile de se prononcer ; toutefois, n'oublions pas que nous parlons de
« pays anglais, de pays jeunes, énergiques, décidés, qui ne reculent pas devant
« l'exécution de grands plans et mesures quand ils en ont reconnu la nécessité. Le
« mal est trop grand pour qu'un jour on ne prenne pas quelque importante déci-
« sion.
« Il paraîtrait cependant que la population chinoise, qui est introduite sur les
CI mines et qui va devenir considérable, refuserait la viande congelée et exigerait
« de la viande fraîche abattue.
Il On s'explique, en tous cas, en présence de cet état de choses, la timidité
« des armateurs à établir un service qui n'aurait d'autre basé que ces transports
« de bétail.
« Quant à l'interdiction du bétail de Fort-Dauphin et Tulear, elle émane du
« gouvernement du Mozambique seul et ne s'applique pas au bétail de ces régions
« destiné au Transvaal. Il est certain que, le cas échéant, le gouvernement
« portugais permettrait le transit de ces bœufs par Lourenço-Marquès, à la condi-
« tion que la preuve fût fournie de leur acquisition à l'intérieur et non dans le
« Mozambique.
« Au point de vue des autres produits de notre grande colonie, susceptibles
« de trouver un débouché dans le Sud-Afrique, il faut distinguer entre ceux que
« l'avenir seul et l'établissement de relations régulières permettront de connaître
« et ceux qui, d'ores et déjà, ont un débouché assuré.
« Ces derniers sont forts limités. ,
« Tout d'abord, il faut citer l'exportation des animaux de toute nature autres
« que les bœufs et destinés à la consommation. Les volailles, moutons, porcs sont
« certains de trouver acquéreurs et les salaisons de porc pourraient donner lieu,
« au Transvaal, à des affaires intéressantes.
«Puis viennent les bois. Tous les ingénieurs des chemins de fer de la Rhode-
« sia (Béïra), du Transvaal (Lourenço), du Natal (Durban) sont d'accord pour pro-
« clamer que les bois de Madagascar feraient des traverses incomparables. Mais il
« faut des contrats de 100.000 ou 200.000 traverses par an. Y a-t-il à Madagascar
« des entreprises capables de les fournir ?
«Le riz, à la condition d'être décortiqué et étuvé à Madagascar, pourrait lutter
« avec les riz de Birmanie et du Siam, que la présence des Chinois des mines va
« faire importer en grandes quantités.
« D'autre part, des renseignements parvenus de Lourenço-Marquès nous ont
« confirmé les informations qui précèdent et nous ont annoncé la destruction
« imminente d'une partie du cheptel sud-africain. D'après les prévisions, la dis-
« parition complète par l'abatage et la consommation du bétail existant dans la
« province de Mozambique demandera huit mois, après lesquels une interdiction
« d'une durée à peu près égale ne permettra que l'entrée du nombre d'animaux
« rigoureusement nécessaires à l'alimentation. Ce n'est qu'à l'expiration de ce
« second délai, indispensable pour assurer l'assainissement complet des régions
« infectées, qu'on autoriserait la rentrée sous réserves de tous les sujets aptes à
« la reconstitution des troupeaux.
« A ce moment, de grosses affaires pourraient être conclues par nos com-
« merçants car c'est le bétail de Madagascar qui, étant le plus facile à acclimater,
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