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- SOMMAIRE DU N° 1, DU 1er TRIMESTRE 1904
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- XIX. - Météorologie.
- SOMMAIRE DU N° 2, DU 2e TRIMESTRE 1904
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- SOMMAIRE DU N° 3, DU 3e TRIMESTRE 1904
PAGES- .......... Page(s) .......... 229
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- SOMMAIRE DU N° 4, DU 4e TRIMESTRE 1904
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- XV. - Météorologie
— 27 —
Elles constituent, dès le deuxième jour, des pâturages excellents où les bœufs
trouvent amplement une nourriture saine et abondante.
« Sans le feu, des superficies immenses de terrains seraient enlevées aux
pâturages, surtout à la fin de la saison sèche. C'est là une considération des plus
importantes qui suffirait à elle seule à justifier l'autorisation donnée d'allumer
des incendies de brousse.
« D'autre part, il convient de tenir compte des avantages qui résultent de la
suppression par le feu des animaux nuisibles, tels que rats, mulots et serpents.
Le nombre des animaux détruits ne peut être apprécié, même d'une façon
approximative; mais il doit être considérable à en juger par la quantité d'oiseaux
de proie qui volent au-dessus des feux, à l'affût de leur proie toujours facile à
saisir.
« Pour la suppression des insectes, les feux de brousse ne sont pas seulement
utiles, mais bien indispensables. Les cancrelats, punaises, moustiques, mouches,
hannetons et coléoptères divers, les chenilles et les araignées, les larves multi-
ples, en un mot tous les petits animaux nuisibles ou désagréables, sont atteints
par le feu. L'incendie arrête la multiplication de ces parasites et est seul capable,
en outre, de nous débarrasser des sauterelles. Madagascar a, de tout temps, été
visité par les acridiens, mais jamais ils n'avaient pullulé comme aujourd'hui.
« Ce résultat déplorable est dû en grande partie à l'interdiction qui a été
faite de brûleries herbes. Que les feux soient autorisés à nouveau et les inva-
sions de sauterelles diminueront immédiatement.
a Aux considérations qui précèdent il est bon d'ajouter que les grands
incendies purifient l'air et doivent être considérés à ce point de vue comme
utiles à l'hygiène publique. »
De M. le commandant du cercle de Fort-Dauphin : « J'ai autorisé dans ma
circonscription l'incendie des pâturages sous réserve que les précautions que
vous avez indiquées seraient prises.
« La mise à feu des pâturages est un besoin, dans une région où l'élevage
est la principale ressource de l'indigène et où il faut, avant tout, assurer l'ali-
mentation des troupeaux.
« Le sol ne contient généralement que des quantités minimes de potasse;
la combustion des herbes, par un apport de cendres, remédie en partie à cet
inconvénient, les plantes repoussent plus vigoureusement et les pâturages
deviennent plus abondants; l'incendie a aussi un autre avantage : il détruit une
grande quantité d'insectes nuisibles.
« L'indigène assure même que les germes de la maladie des bœufs déposés
sur les herbes par les bêtes malades, c'est-à-dire la tuberculose bovine, ne sont
anéantis que par le feu. »
De M. le commandant du cercle de Maintirano : « Des frontières de Chine
au Sud de l'Afrique, on brûle les herbes; c'est l'expérience qui a guidé les géné-
rations de millions d'hommes nourrissant des centaines de millions d'animaux.
Le labour, ni l'hiver, ne viennent ici détruire ni les larves, ni les chenilles et,
parmi elles, celle qui, ingérée par le bœuf, lui perce l'estomac et tue la bête.
L'herbe elle-même semble puiser une nouvelle vigueur dans l'incendie. Il fait
aussi disparaître beaucoup de ces termites qui dévastent tout, même l'herbe, et
qui causent plus de mal aux arbres isolés que les feux de brousse. Par ailleurs,
les feux assainissent. Je les considère comme nécessaires. »
De M. le commandant du cercle de la Mahavavy : « J'estime que les avantages
de l'incendie sont très supérieurs aux inconvénients.
« L'herbe qui pousse dans une prairie incendiée est belle et savoureuse,
alors que mélangée à la vieille brousse elle est immangeable ; dans nos régions,
dès le mois de septembre, la repousse se produit et c'est la seule ressource pour
le bétail. Aussi les mesures qui avaient été jusqu'ici en vigueur désespéraient
les indigènes, qui voyaient en septembre et octobre leurs troupeaux dépérir au
delà de toute expression ; les pertes étaient nombreuses.
« Ils ont donc accueilli avec joie l'annonce de la nouvelle réglementation.
« Les indigènes font également remarquer et leur argumentation paraît
fondée, qu'autrefois les invasions de sauterelles se reproduisaient à peu près
tous les quinze ans, mais qu'elles ne duraient jamais plus d'une année
consécutive; on brûlait alors partout la brousse.
« A l'heure actuelle, la dernière invasion dure depuis plus de trois ans et
cette persistance, jusqu'alors inconnue, a coïncidé avec la prohibition absolue qui
a été faite de brûler la brousse. »
Elles constituent, dès le deuxième jour, des pâturages excellents où les bœufs
trouvent amplement une nourriture saine et abondante.
« Sans le feu, des superficies immenses de terrains seraient enlevées aux
pâturages, surtout à la fin de la saison sèche. C'est là une considération des plus
importantes qui suffirait à elle seule à justifier l'autorisation donnée d'allumer
des incendies de brousse.
« D'autre part, il convient de tenir compte des avantages qui résultent de la
suppression par le feu des animaux nuisibles, tels que rats, mulots et serpents.
Le nombre des animaux détruits ne peut être apprécié, même d'une façon
approximative; mais il doit être considérable à en juger par la quantité d'oiseaux
de proie qui volent au-dessus des feux, à l'affût de leur proie toujours facile à
saisir.
« Pour la suppression des insectes, les feux de brousse ne sont pas seulement
utiles, mais bien indispensables. Les cancrelats, punaises, moustiques, mouches,
hannetons et coléoptères divers, les chenilles et les araignées, les larves multi-
ples, en un mot tous les petits animaux nuisibles ou désagréables, sont atteints
par le feu. L'incendie arrête la multiplication de ces parasites et est seul capable,
en outre, de nous débarrasser des sauterelles. Madagascar a, de tout temps, été
visité par les acridiens, mais jamais ils n'avaient pullulé comme aujourd'hui.
« Ce résultat déplorable est dû en grande partie à l'interdiction qui a été
faite de brûleries herbes. Que les feux soient autorisés à nouveau et les inva-
sions de sauterelles diminueront immédiatement.
a Aux considérations qui précèdent il est bon d'ajouter que les grands
incendies purifient l'air et doivent être considérés à ce point de vue comme
utiles à l'hygiène publique. »
De M. le commandant du cercle de Fort-Dauphin : « J'ai autorisé dans ma
circonscription l'incendie des pâturages sous réserve que les précautions que
vous avez indiquées seraient prises.
« La mise à feu des pâturages est un besoin, dans une région où l'élevage
est la principale ressource de l'indigène et où il faut, avant tout, assurer l'ali-
mentation des troupeaux.
« Le sol ne contient généralement que des quantités minimes de potasse;
la combustion des herbes, par un apport de cendres, remédie en partie à cet
inconvénient, les plantes repoussent plus vigoureusement et les pâturages
deviennent plus abondants; l'incendie a aussi un autre avantage : il détruit une
grande quantité d'insectes nuisibles.
« L'indigène assure même que les germes de la maladie des bœufs déposés
sur les herbes par les bêtes malades, c'est-à-dire la tuberculose bovine, ne sont
anéantis que par le feu. »
De M. le commandant du cercle de Maintirano : « Des frontières de Chine
au Sud de l'Afrique, on brûle les herbes; c'est l'expérience qui a guidé les géné-
rations de millions d'hommes nourrissant des centaines de millions d'animaux.
Le labour, ni l'hiver, ne viennent ici détruire ni les larves, ni les chenilles et,
parmi elles, celle qui, ingérée par le bœuf, lui perce l'estomac et tue la bête.
L'herbe elle-même semble puiser une nouvelle vigueur dans l'incendie. Il fait
aussi disparaître beaucoup de ces termites qui dévastent tout, même l'herbe, et
qui causent plus de mal aux arbres isolés que les feux de brousse. Par ailleurs,
les feux assainissent. Je les considère comme nécessaires. »
De M. le commandant du cercle de la Mahavavy : « J'estime que les avantages
de l'incendie sont très supérieurs aux inconvénients.
« L'herbe qui pousse dans une prairie incendiée est belle et savoureuse,
alors que mélangée à la vieille brousse elle est immangeable ; dans nos régions,
dès le mois de septembre, la repousse se produit et c'est la seule ressource pour
le bétail. Aussi les mesures qui avaient été jusqu'ici en vigueur désespéraient
les indigènes, qui voyaient en septembre et octobre leurs troupeaux dépérir au
delà de toute expression ; les pertes étaient nombreuses.
« Ils ont donc accueilli avec joie l'annonce de la nouvelle réglementation.
« Les indigènes font également remarquer et leur argumentation paraît
fondée, qu'autrefois les invasions de sauterelles se reproduisaient à peu près
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