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- SOMMAIRE DU N° 1, DU 1er TRIMESTRE 1904
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- XIX. - Météorologie.
- SOMMAIRE DU N° 2, DU 2e TRIMESTRE 1904
PAGES- .......... Page(s) .......... 97
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- SOMMAIRE DU N° 3, DU 3e TRIMESTRE 1904
PAGES- .......... Page(s) .......... 229
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- SOMMAIRE DU N° 4, DU 4e TRIMESTRE 1904
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- XV. - Météorologie
- 266 -
qui donne à la question un tout autre aspect. Décrivant les contrées où se fait
1 élevage de la chèvre «Angora », source de revenus pour la Colonie du Cap, le
consul peint fidèlement, en un peu plus sombre même, certaines régions de
l'Androy. Tout fait donc supposer que cette similitude de pays, de climat et sur-
tout de sécheresse, nous permettrait aussi de réussir.
Porc. — Je ne sais pas si l'éleveur en grand trouvera des débouchés suf-
fisants, mais ce dont je suis certain, c'est que cet animal vient parfaitement,
sans soins spéciaux, se contentant, pour toute nourriture, de tubercules sauvages
et de raquettes. Il y a peut être là une source de gros revenus que le futur
colon ne devra pas négliger, si toutefois la vente de ses produits est assurée.
Tout ce qui a trait aux différents élevages pourra s'appliquer à une partie
du cercle Mahafaly ; je tiens à signaler la correspondance, comme terrain et
comme climat, de cette région avec l'Androy et la différenciation absolue de ces
contrées avec le reste de Madagascar.
Je dois déclarer, en terminant, que, si toutes les branches d'élevage ont de
grandes chances de réussite, elles n'en sont pas moins susceptibles de nombreux
aléas. Je citerai, par exemple, la grande sécheresse toujours à craindre et qui,
pour le mouton, peut être cause de morts nombreuses. L'Australie en 1901 en a
fait la dure expérience en perdant les 2/9 de son cheptel. Je n'oublierai pas,
non plus, les sauterelles, véritable plaie des pâturages et des cultures du Sud.
C'est peut-être la le plus grand obstacle.
Mais l'avenir serait trop beau s'il n'y avait aucun risque à courir et, en ré-
mé, je dirai qu'à mon avis l'Androy mérite qu'on s'y intéresse.
COLONISATION
En Androy, la dénomination « éleveur » est appelée à remplacer celle de « colon »,
ou, tout au moins, cette dernière appellation ne pourra être prise dans toutes
ses acceptions habituelles. Je me représente, en effet, très bien l'Androy de
l'avenir : pays d'élevage par excellence, ses routes seront parcourues en tous
sens et à cheval par les surveillants et les gardiens de troupeaux. Chargés de
faire paître des milliers de moutons, aujourd'hui ici, plus loin demain ; ceux-ci
seront suivis à la fois de leurs tentes et des parcs mobiles : stationnant plus
spécialement dans le Nord pendant la saison sèche, dans le Sud à la période des
pluies.
Ces steppes de l'Androy pourront peut-être alors soutenir, en petit toute-
fois, la comparaison avec les plaines de l'Australie ou d'Amérique, et peut-être
aussi y rencontrera-t-on le mustang des prairies ou les manades de Camargue.
Ceci n'est pas une utopie, mais d'ici là il faudra vaincre bien des résistances
chez les indigènes. Ces derniers laisseront difficilement envahir, par des étrangers,
leurs territoires réservés et si bien délimités par groupes.
Quand on songe que beaucoup de guerres intestines étaient causées autre-
fois par la simple violation de ces frontières, on se rend compte des difficultés
qu'il y aura à surmonter.
Avant tout, le colon s'adaptera au pays sans idées préconçues, se gardera
de trop d'enthousiasme et ne devra pas, je crois, trop innover. Il exploitera les
simples, mais multiples, ressources de nos régions et habitera de préférence les
parties cactées du littoral qui offrent les meilleures garanties de salubrité.
Les frais d'une exploitation modeste devront être couverts par une foule
d'à-côté, si je puis employer ce terme, dont la caractéristique commune sera de
demander peu de mise de fonds et d'être pourtant d'un bon rapport, sans présen-
ter d'aléas.
C'est ainsi que, dans beaucoup d'endroits, l'agriculture donnera de beaux
bénéfices. Avec des poulaillers, des clapiers propres, mobiles, faciles à désinfec-
ter, construits en plein air et spacieux, on aura un fort rendement, tout en évi-
tant, en ce pays sec, les épidémies si fréquentes ailleurs chez les habitants des
basses-cours. L'Afrique du Sud offre, pour ces produits, un débouché permanent,
à des prix très rémunérateurs, permettant de sérieux bénéfices.
Prenons l'exemple du dindon :
Le prix de production s'élèvera, au maximum, à 3 fr. 50 ; celui de vente
oscillera entre 10 et 25. Au moment delà Chistmas, paraît-il, les chiffres varient
considérablement avec les augmentations de poids, non proportionnellement,
mais en curieuse progression géométrique.
qui donne à la question un tout autre aspect. Décrivant les contrées où se fait
1 élevage de la chèvre «Angora », source de revenus pour la Colonie du Cap, le
consul peint fidèlement, en un peu plus sombre même, certaines régions de
l'Androy. Tout fait donc supposer que cette similitude de pays, de climat et sur-
tout de sécheresse, nous permettrait aussi de réussir.
Porc. — Je ne sais pas si l'éleveur en grand trouvera des débouchés suf-
fisants, mais ce dont je suis certain, c'est que cet animal vient parfaitement,
sans soins spéciaux, se contentant, pour toute nourriture, de tubercules sauvages
et de raquettes. Il y a peut être là une source de gros revenus que le futur
colon ne devra pas négliger, si toutefois la vente de ses produits est assurée.
Tout ce qui a trait aux différents élevages pourra s'appliquer à une partie
du cercle Mahafaly ; je tiens à signaler la correspondance, comme terrain et
comme climat, de cette région avec l'Androy et la différenciation absolue de ces
contrées avec le reste de Madagascar.
Je dois déclarer, en terminant, que, si toutes les branches d'élevage ont de
grandes chances de réussite, elles n'en sont pas moins susceptibles de nombreux
aléas. Je citerai, par exemple, la grande sécheresse toujours à craindre et qui,
pour le mouton, peut être cause de morts nombreuses. L'Australie en 1901 en a
fait la dure expérience en perdant les 2/9 de son cheptel. Je n'oublierai pas,
non plus, les sauterelles, véritable plaie des pâturages et des cultures du Sud.
C'est peut-être la le plus grand obstacle.
Mais l'avenir serait trop beau s'il n'y avait aucun risque à courir et, en ré-
mé, je dirai qu'à mon avis l'Androy mérite qu'on s'y intéresse.
COLONISATION
En Androy, la dénomination « éleveur » est appelée à remplacer celle de « colon »,
ou, tout au moins, cette dernière appellation ne pourra être prise dans toutes
ses acceptions habituelles. Je me représente, en effet, très bien l'Androy de
l'avenir : pays d'élevage par excellence, ses routes seront parcourues en tous
sens et à cheval par les surveillants et les gardiens de troupeaux. Chargés de
faire paître des milliers de moutons, aujourd'hui ici, plus loin demain ; ceux-ci
seront suivis à la fois de leurs tentes et des parcs mobiles : stationnant plus
spécialement dans le Nord pendant la saison sèche, dans le Sud à la période des
pluies.
Ces steppes de l'Androy pourront peut-être alors soutenir, en petit toute-
fois, la comparaison avec les plaines de l'Australie ou d'Amérique, et peut-être
aussi y rencontrera-t-on le mustang des prairies ou les manades de Camargue.
Ceci n'est pas une utopie, mais d'ici là il faudra vaincre bien des résistances
chez les indigènes. Ces derniers laisseront difficilement envahir, par des étrangers,
leurs territoires réservés et si bien délimités par groupes.
Quand on songe que beaucoup de guerres intestines étaient causées autre-
fois par la simple violation de ces frontières, on se rend compte des difficultés
qu'il y aura à surmonter.
Avant tout, le colon s'adaptera au pays sans idées préconçues, se gardera
de trop d'enthousiasme et ne devra pas, je crois, trop innover. Il exploitera les
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Les frais d'une exploitation modeste devront être couverts par une foule
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demander peu de mise de fonds et d'être pourtant d'un bon rapport, sans présen-
ter d'aléas.
C'est ainsi que, dans beaucoup d'endroits, l'agriculture donnera de beaux
bénéfices. Avec des poulaillers, des clapiers propres, mobiles, faciles à désinfec-
ter, construits en plein air et spacieux, on aura un fort rendement, tout en évi-
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basses-cours. L'Afrique du Sud offre, pour ces produits, un débouché permanent,
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