- Aller à la page de la table des matièresNP
- SOMMAIRE DU N° 1, DU 1er TRIMESTRE 1904
PAGES- .......... Page(s) .......... 1
- .......... Page(s) .......... 21
- .......... Page(s) .......... 24
- .......... Page(s) .......... 31
- .......... Page(s) .......... 35
- .......... Page(s) .......... 37
- .......... Page(s) .......... 41
- .......... Page(s) .......... 45
- .......... Page(s) .......... 49
- .......... Page(s) .......... 53
- .......... Page(s) .......... 57
- .......... Page(s) .......... 61
- .......... Page(s) .......... 65
- .......... Page(s) .......... 71
- .......... Page(s) .......... 87
- .......... Page(s) .......... 91
- .......... Page(s) .......... 93
- .......... Page(s) .......... 95
- XIX. - Météorologie.
- SOMMAIRE DU N° 2, DU 2e TRIMESTRE 1904
PAGES- .......... Page(s) .......... 97
- .......... Page(s) .......... 117
- .......... Page(s) .......... 123
- .......... Page(s) .......... 131
- .......... Page(s) .......... 133
- .......... Page(s) .......... 139
- .......... Page(s) .......... 143
- .......... Page(s) .......... 145
- .......... Page(s) .......... 147
- .......... Page(s) .......... 151
- .......... Page(s) .......... 157
- .......... Page(s) .......... 177
- .......... Page(s) .......... 183
- .......... Page(s) .......... 185
- .......... Page(s) .......... 187
- .......... Page(s) .......... 189
- SOMMAIRE DU N° 3, DU 3e TRIMESTRE 1904
PAGES- .......... Page(s) .......... 229
- .......... Page(s) .......... 249
- .......... Page(s) .......... 251
- .......... Page(s) .......... 259
- .......... Page(s) .......... 269
- .......... Page(s) .......... 279
- .......... Page(s) .......... 289
- .......... Page(s) .......... 297
- .......... Page(s) .......... 299
- .......... Page(s) .......... 301
- .......... Page(s) .......... 305
- .......... Page(s) .......... 313
- .......... Page(s) .......... 333
- .......... Page(s) .......... 337
- .......... Page(s) .......... 339
- .......... Page(s) .......... 341
- .......... Page(s) .......... 343
- SOMMAIRE DU N° 4, DU 4e TRIMESTRE 1904
PAGES- .......... Page(s) .......... 381
- .......... Page(s) .......... 407
- .......... Page(s) .......... 411
- .......... Page(s) .......... 421
- .......... Page(s) .......... 429
- .......... Page(s) .......... 433
- .......... Page(s) .......... 435
- .......... Page(s) .......... 439
- .......... Page(s) .......... 441
- .......... Page(s) .......... 451
- .......... Page(s) .......... 477
- .......... Page(s) .......... 481
- .......... Page(s) .......... 483
- .......... Page(s) .......... 485
- XV. - Météorologie
— 251 —
PALUDISME ET MOUSTIQUES
La « théorie du moustique » est connue de tout le monde. Nous n'avons pas
l'intention de reprendre entièrement cette question, traitée d'ailleurs dans
l'Annuaire de Madagascar de 1903 dans un article dû à Blanchard. Nous voudrions
simplement indiquer dans quelles conditions pratiques on pourrait entreprendre,
dans l'Imerina, la lutte contre le paludisme.
Rappelons cependant brièvement l'état de la question. Les fièvres palu-
déennes sont connues de toute antiquité ; mais jusqu'à ces temps derniers on en
ignorait absolument la nature. On savait qu'elles se produisaient dans les terrains
bas et marécageux; que dans les contrées où il y a une saison chaude et une
saison froide, elles sévissaient surtout pendant la saison chaude; que l'eau de
boisson ne les donnait pas (l'eau prise à un mouillage paludéen n'a jamais donné
la fièvre à un équipage qui ne descendait pas à terre) ; qu'on ne les prenait pas
le jour, mais la nuit (de nombreuses observations ont été faites dans l'ancienne
marine : en pays paludéen les hommes restaient indemnes s'ils descendaient à
terre entre le lever et le coucher du soleil ; ils devenaient malades s'ils passaient
à terre la soirée ou la nuit). Les médecins de marine avaient remarqué depuis
longtemps que la fièvre contractée dans ces conditions avait une incubation de
quatorze jours en moyenne. On avait autrefois trouvé le quinquina, puis la
quinine. Mais la nature du paludisme restait complètement inconnue.
En 1880, Laveran, alors médecin militaire en Algérie, découvrit l'hémato-
zoaire dans le sang de fiévreux. Ce parasite est la cause du paludisme. Mais
comment pénétrait-il dans le sang? On le rechercha sans résultat dans l'eau,
dans l'air, dans le sol. On désespérait de le retrouver jamais, quand en 1899 un
médecin militaire anglais, Ross, en service dans l'Inde, découvrit que les
hématozoaires des oiseaux subissent une évolution dans le corps de certains
moustiques qui seraient dès lors des agents de leur propagation. Un Italien,
Grassi, a démontré ensuite que l'hématozoaire de l'homme subissait son évolution
dans le corps de certains autres moustiques dits anophèles.
L'hématozoaire est un parasite animal, à l'encontre de la plupart des autres
microbes, qui sont des végétaux. C'est un protozaire de la classe des sporozoaires.
Dans le sang de l'homme, il envahit les globules rouges, grossit à leurs dépens,
se divise en un certain nombre de segments qui, devenus libres dans le sang,
envahissent de nouveaux globules rouges, grossissent, se divisent à leur tour, et
ainsi de suite. Mais la vitalité du parasite n'est pas indéfinie; au bout d'un
certain nombre de divisions elle s'affaiblit pour disparaître complètement dans
la suite. (Un paludéen qui n'est plus infecté de nouveau, qui rentre en France,
par exemple, voit sa fièvre disparaître, à la longue, même s'il n'est soumis à
aucun traitement.) L'hématozoaire est soumis à la loi générale de la nature
d'après laquelle toute cellule naît d'un œuf, se multiplie par segmentation, et les
cellules qui en dérivent finissent par vieillir et mourir s'il n'intervient un
phénomène sexuel. Lorsque l'hématozoaire a atteint l'apogée de sa multiplication,
quelques segments ne se divisent plus,.ils deviennent mâles ou femelles. Ce
sont les « croissants » des fièvres paludéennes des pays chauds.
Les éléments femelles sont formés d'une seule cellule: œuf; les éléments
mâles contiennent un certain nombre de spermatozoïdes auxquels Laveran,
avant de reconnaître leur nature, avait donné le nom de flagelles. Dans le sang
de l'homme la conjugaison ne se fait pas. Dans le sang retiré du doigt on voit
facilement sous le microscope la sortie des flagelles; mais on n'assiste pas à la
fécondation. Cette fécondation s'opère dans l'estomac des moustiques. L'œuf
fécondé va redonner une nouvelle génération de cellules qui traversent l'estomac
du moustique et sont éliminées par ses globules salivaires, d'où, par l'intermé-
diaire de sa trompe, elles passent dans le sang d'un autre homme, quand le
moustique pique une autre fois.
PALUDISME ET MOUSTIQUES
La « théorie du moustique » est connue de tout le monde. Nous n'avons pas
l'intention de reprendre entièrement cette question, traitée d'ailleurs dans
l'Annuaire de Madagascar de 1903 dans un article dû à Blanchard. Nous voudrions
simplement indiquer dans quelles conditions pratiques on pourrait entreprendre,
dans l'Imerina, la lutte contre le paludisme.
Rappelons cependant brièvement l'état de la question. Les fièvres palu-
déennes sont connues de toute antiquité ; mais jusqu'à ces temps derniers on en
ignorait absolument la nature. On savait qu'elles se produisaient dans les terrains
bas et marécageux; que dans les contrées où il y a une saison chaude et une
saison froide, elles sévissaient surtout pendant la saison chaude; que l'eau de
boisson ne les donnait pas (l'eau prise à un mouillage paludéen n'a jamais donné
la fièvre à un équipage qui ne descendait pas à terre) ; qu'on ne les prenait pas
le jour, mais la nuit (de nombreuses observations ont été faites dans l'ancienne
marine : en pays paludéen les hommes restaient indemnes s'ils descendaient à
terre entre le lever et le coucher du soleil ; ils devenaient malades s'ils passaient
à terre la soirée ou la nuit). Les médecins de marine avaient remarqué depuis
longtemps que la fièvre contractée dans ces conditions avait une incubation de
quatorze jours en moyenne. On avait autrefois trouvé le quinquina, puis la
quinine. Mais la nature du paludisme restait complètement inconnue.
En 1880, Laveran, alors médecin militaire en Algérie, découvrit l'hémato-
zoaire dans le sang de fiévreux. Ce parasite est la cause du paludisme. Mais
comment pénétrait-il dans le sang? On le rechercha sans résultat dans l'eau,
dans l'air, dans le sol. On désespérait de le retrouver jamais, quand en 1899 un
médecin militaire anglais, Ross, en service dans l'Inde, découvrit que les
hématozoaires des oiseaux subissent une évolution dans le corps de certains
moustiques qui seraient dès lors des agents de leur propagation. Un Italien,
Grassi, a démontré ensuite que l'hématozoaire de l'homme subissait son évolution
dans le corps de certains autres moustiques dits anophèles.
L'hématozoaire est un parasite animal, à l'encontre de la plupart des autres
microbes, qui sont des végétaux. C'est un protozaire de la classe des sporozoaires.
Dans le sang de l'homme, il envahit les globules rouges, grossit à leurs dépens,
se divise en un certain nombre de segments qui, devenus libres dans le sang,
envahissent de nouveaux globules rouges, grossissent, se divisent à leur tour, et
ainsi de suite. Mais la vitalité du parasite n'est pas indéfinie; au bout d'un
certain nombre de divisions elle s'affaiblit pour disparaître complètement dans
la suite. (Un paludéen qui n'est plus infecté de nouveau, qui rentre en France,
par exemple, voit sa fièvre disparaître, à la longue, même s'il n'est soumis à
aucun traitement.) L'hématozoaire est soumis à la loi générale de la nature
d'après laquelle toute cellule naît d'un œuf, se multiplie par segmentation, et les
cellules qui en dérivent finissent par vieillir et mourir s'il n'intervient un
phénomène sexuel. Lorsque l'hématozoaire a atteint l'apogée de sa multiplication,
quelques segments ne se divisent plus,.ils deviennent mâles ou femelles. Ce
sont les « croissants » des fièvres paludéennes des pays chauds.
Les éléments femelles sont formés d'une seule cellule: œuf; les éléments
mâles contiennent un certain nombre de spermatozoïdes auxquels Laveran,
avant de reconnaître leur nature, avait donné le nom de flagelles. Dans le sang
de l'homme la conjugaison ne se fait pas. Dans le sang retiré du doigt on voit
facilement sous le microscope la sortie des flagelles; mais on n'assiste pas à la
fécondation. Cette fécondation s'opère dans l'estomac des moustiques. L'œuf
fécondé va redonner une nouvelle génération de cellules qui traversent l'estomac
du moustique et sont éliminées par ses globules salivaires, d'où, par l'intermé-
diaire de sa trompe, elles passent dans le sang d'un autre homme, quand le
moustique pique une autre fois.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
- Auteurs similaires Madagascar Madagascar /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Madagascar" or dc.contributor adj "Madagascar")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 286/592
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k65304560/f286.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k65304560/f286.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k65304560/f286.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k65304560
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k65304560