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- SOMMAIRE DU N° 1, DU 1er TRIMESTRE 1904
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- XIX. - Météorologie.
- SOMMAIRE DU N° 2, DU 2e TRIMESTRE 1904
PAGES- .......... Page(s) .......... 97
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- SOMMAIRE DU N° 3, DU 3e TRIMESTRE 1904
PAGES- .......... Page(s) .......... 229
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- SOMMAIRE DU N° 4, DU 4e TRIMESTRE 1904
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- XV. - Météorologie
- 45 —
B. — JURASSIQUE
Un coup d'œil sur une carte géologique de Madagascar montre que les
roches jurassiques jouent un rôle important dans la partie occidentale de l'île.
Nous n'avons pas à parler de ces roches dans leur ensemble, mais seulement
de celles que nous avons vues: c'est-à-dire de la partie Nord de la chaîne du
Bemara et des roches jurassiques de l'Ambongo.
La chaîne du Bemara court, suivant une direction sensiblement rectiligne,
du Nord au Sud sur un long développement et forme la limite Est de la grande
province sakalava du Menabe. Un petit nombre de montagnes plus ou moins
isolées s'avancent loin au Nord dans la province d'Ambongo en formant son
prolongement. Sa plus grande largeur est peut-être d'une trentaine de kilomè-
tres, largeur qu'elle conserve sur une grande partie de sa longueur, et son
altitude est d'environ 450 mètres. Son trait le plus frappant est l'horizontalité à
peu près absolue de son sommet. Le flanc Ouest tombe graduellement, tandis
que le flanc Est, au contraire, est constitué par une grande falaise semblant
courir tout le long de son développement et s'étendant sur toute sa hauteur.
Vue de l'Est, à une certaine distance, la falaise semble constituée sur à peu
près les 3/4 de sa hauteur, à partir de la base, par le grès dont nous avons
parlé précédemment, tandis que la partie supérieure consiste en une couverture
de calcaire d'à peu près 60 à 80 mètres d'épaisseur. Mais cette couverture va,
ainsi que nous l'avons dit précédemment, en s'épaississant jusqu'à atteindre
environ 300 mètres, quelques kilomètres à l'Ouest (il s'agit de la coupure faite
par la vallée du Manambolo).
De nombreux blocs de toutes tailles de ce calcaire, mélangés de bloc de grès,
forment un épais talus au pied de la falaise.
Lorsque l'on a atteint le sommet de la montagne et qu'on se dirige vers
l'Ouest, on ne foule plus que du calcaire, le grès ne reparaît plus au jour.
Le calcaire est très dur et compact, généralement grisâtre ou jaunâtre. On
en voit qui ressemble fortement, comme grain et comme couleur, au calcaire
lithographique de Solenhofen et qui pourrait certainement être utilisé en litho-
graphie.
D'une façon générale, le calcaire constitue des couches épaisses, quoique sur
le sommet, en raison des actions atmosphériques, il se soit décomposé en dalles
minces, mal équilibrées et basculant en résonnant sous les pieds du voyageur.
La surface de ce calcaire est souvent très rugueuse, présentant des pointes
aiguës qui rendent la marche très pénible pour les bourjanes qui vont nu-pieds.
A la limite Ouest, au voisinage d'un grès dont nous parlerons plus loin et
tout au moins dans les parties que nous avons vues, la roche est oolithique.
Cette même limite Ouest est constituée sur une grande partie de son déve-
loppement par une petite falaise d'environ une vingtaine de mètres seulement
d'altitude, mais très nette et continue, présentant un aspect ruiniforme souvent
très curieux. Un caractère essentiel de cette formation sur son côté Ouest, est
en effet d'être fortement ravinée et découpée : on ne peut rien imaginer de plus
accidenté que ces roches. On pourrait presque être tenté d'attribuer cet aspect
aux effets de la mer, mais nous croyons cependant qu'il n'y a pas lieu d'admettre
cette hypothèse et qu'on ne peut voir là que les effets des agents atmosphé-
riques.
On raconte que des nombreuses cavernes qui se trouvent dans le flanc
Ouest du Bemara, quelques-unes sont habitées par des gens désignés sous le nom
de Beosy. Ces Beosy, à demi sauvages, vivent par tout petits groupes, par couples,
ou même isolés, d'une vie très simple et primitive. Ils ont peu ou pas de contact
avec les autres habitants du pays. Parvenir à leurs cavernes, à travers les laby-
rinthes qui y conduisent, est à peu près impossible. Ces Beosy ne seraient
d'ailleurs pas très nombreux. Ils paraissent ne pas constituer une race aborigène
primitive; ils seraient, selon toute vraisemblance, tout simplement des Saka-
lava séparés de leurs congénères dans le but d'échapper aux obligations gênan-
tes d'une vie plus civilisée : corvées et taxes.
Il n'y avait jusqu'ici, croyons-nous, qu'un très petit nombre de fossiles,
3 ou 4, recueillis dans le Bemara par M. Gautier et par M. Villiaume. Nous avons
pu en recueillir un assez grand nombre dans la région avoisinant la coupure du
Manambolo et provenant des diverses parties du plateau : de l'Est du sommet et
de l'Ouest. Leur examen, sous réserve d'une étude plus approfondie, semble
B. — JURASSIQUE
Un coup d'œil sur une carte géologique de Madagascar montre que les
roches jurassiques jouent un rôle important dans la partie occidentale de l'île.
Nous n'avons pas à parler de ces roches dans leur ensemble, mais seulement
de celles que nous avons vues: c'est-à-dire de la partie Nord de la chaîne du
Bemara et des roches jurassiques de l'Ambongo.
La chaîne du Bemara court, suivant une direction sensiblement rectiligne,
du Nord au Sud sur un long développement et forme la limite Est de la grande
province sakalava du Menabe. Un petit nombre de montagnes plus ou moins
isolées s'avancent loin au Nord dans la province d'Ambongo en formant son
prolongement. Sa plus grande largeur est peut-être d'une trentaine de kilomè-
tres, largeur qu'elle conserve sur une grande partie de sa longueur, et son
altitude est d'environ 450 mètres. Son trait le plus frappant est l'horizontalité à
peu près absolue de son sommet. Le flanc Ouest tombe graduellement, tandis
que le flanc Est, au contraire, est constitué par une grande falaise semblant
courir tout le long de son développement et s'étendant sur toute sa hauteur.
Vue de l'Est, à une certaine distance, la falaise semble constituée sur à peu
près les 3/4 de sa hauteur, à partir de la base, par le grès dont nous avons
parlé précédemment, tandis que la partie supérieure consiste en une couverture
de calcaire d'à peu près 60 à 80 mètres d'épaisseur. Mais cette couverture va,
ainsi que nous l'avons dit précédemment, en s'épaississant jusqu'à atteindre
environ 300 mètres, quelques kilomètres à l'Ouest (il s'agit de la coupure faite
par la vallée du Manambolo).
De nombreux blocs de toutes tailles de ce calcaire, mélangés de bloc de grès,
forment un épais talus au pied de la falaise.
Lorsque l'on a atteint le sommet de la montagne et qu'on se dirige vers
l'Ouest, on ne foule plus que du calcaire, le grès ne reparaît plus au jour.
Le calcaire est très dur et compact, généralement grisâtre ou jaunâtre. On
en voit qui ressemble fortement, comme grain et comme couleur, au calcaire
lithographique de Solenhofen et qui pourrait certainement être utilisé en litho-
graphie.
D'une façon générale, le calcaire constitue des couches épaisses, quoique sur
le sommet, en raison des actions atmosphériques, il se soit décomposé en dalles
minces, mal équilibrées et basculant en résonnant sous les pieds du voyageur.
La surface de ce calcaire est souvent très rugueuse, présentant des pointes
aiguës qui rendent la marche très pénible pour les bourjanes qui vont nu-pieds.
A la limite Ouest, au voisinage d'un grès dont nous parlerons plus loin et
tout au moins dans les parties que nous avons vues, la roche est oolithique.
Cette même limite Ouest est constituée sur une grande partie de son déve-
loppement par une petite falaise d'environ une vingtaine de mètres seulement
d'altitude, mais très nette et continue, présentant un aspect ruiniforme souvent
très curieux. Un caractère essentiel de cette formation sur son côté Ouest, est
en effet d'être fortement ravinée et découpée : on ne peut rien imaginer de plus
accidenté que ces roches. On pourrait presque être tenté d'attribuer cet aspect
aux effets de la mer, mais nous croyons cependant qu'il n'y a pas lieu d'admettre
cette hypothèse et qu'on ne peut voir là que les effets des agents atmosphé-
riques.
On raconte que des nombreuses cavernes qui se trouvent dans le flanc
Ouest du Bemara, quelques-unes sont habitées par des gens désignés sous le nom
de Beosy. Ces Beosy, à demi sauvages, vivent par tout petits groupes, par couples,
ou même isolés, d'une vie très simple et primitive. Ils ont peu ou pas de contact
avec les autres habitants du pays. Parvenir à leurs cavernes, à travers les laby-
rinthes qui y conduisent, est à peu près impossible. Ces Beosy ne seraient
d'ailleurs pas très nombreux. Ils paraissent ne pas constituer une race aborigène
primitive; ils seraient, selon toute vraisemblance, tout simplement des Saka-
lava séparés de leurs congénères dans le but d'échapper aux obligations gênan-
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Il n'y avait jusqu'ici, croyons-nous, qu'un très petit nombre de fossiles,
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Manambolo et provenant des diverses parties du plateau : de l'Est du sommet et
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