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- SOMMAIRE DU N° 1, DU 1er TRIMESTRE 1904
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- XIX. - Météorologie.
- SOMMAIRE DU N° 2, DU 2e TRIMESTRE 1904
PAGES- .......... Page(s) .......... 97
- .......... Page(s) .......... 117
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- SOMMAIRE DU N° 3, DU 3e TRIMESTRE 1904
PAGES- .......... Page(s) .......... 229
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- SOMMAIRE DU N° 4, DU 4e TRIMESTRE 1904
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- XV. - Météorologie
— 453 —
-presque exclusivement scientifique et ne sauraient, par conséquent, être utile-
ment énumérés dans ce bulletin.
Le platine se trouve dans la nature à l'état natif, sous la forme de petites
paillettes ou de grains irréguliers, présentant parfois des facettes cristallines.
Il se rencontre d ordinaire dans les sables d'alluvions, provenant de la désagré-
gation des roches anciennes (granités, pegmatites, gneiss, etc.) en compagnie
d'autres métaux lourds (or, oxyde magnétique de fer, etc.).
La preuve est maintenant établie que ce métal, très coûteux en raison de sa
rareté, existe à Madagascar. Les parcelles recueillies à Farafangana ont été
enlevées par les eaux à des roches eruptives anciennes. Il y a donc un grand
intérêt à rechercher, sur le cours de la rivière d'Isonjo ou de ses affluents, le
lieu de gisement ; le platine peut, en effet, s'y trouver en quantités suffisantes
pour donner naissance à une exploitation nouvelle susceptible de résultats
féconds.
LES RELATIONS COMMERCIALES ENTRE MADAGASCAR ET MAURICE
Elles sont mises en lumière par l'article ci-dessous, extrait d'un rapport de
M. le vice-consul de France à Maurice :
«Autrefois, Maurice tirait presque exclusivement ses animaux de trait et de
boucherie de Madagascar. Les bœufs de la Grande Ile voisine étaient alors en
majorité employés aux charrois, à l'exclusion des chevaux, mulets et ânes, qu'on
introduit depuis quelques années en grand nombre dans la Colonie.
« Il y a une dizaine d'années, l'importation des bœufs de Madagascar à Mau-
rice se chiffrait, chaque année, par un total d'une dizaine de mille. En 1895, pen-
dant l'expédition française, cet article devint difficile à se procurer, les Malga-
ches, pour mettre leur bétail à l'abri du corps expéditionnaire, ayant refoulé la
majeure partie des troupeaux vers le Sud-Est de l'Ile. Ils massèrent, dit-on, dans
cette région, environ 200.000 bovidés, qui, privés d'un fourrage suffisant, péri-
rent en grand nombre. Aussi, de 1895 à 1900, n'importàt-on à Maurice qu'envi-
ron 5.000 bœufs par an. Les troupeaux, cependant, commençaient à se refaire
lorsque éclata en 1900 la guerre sud-africaine. A cette époque, les fournisseurs
anglais, par leurs demandes considérables, firent monter les prix de plus de
100 O/o- En 1899, on vendait en moyenne à Madagascar un bœuf 40 francs,
prix qu'il convient de majorer des 15 francs par tête de droits d'exportation.
Pendant la guerre sud-africaine, on les a vendus jusqu'à 120 et même 140 francs
(droit d'exportation non compris). Cette hausse des prix rendit l'importation à
Maurice à peu près impossible.
«Cependant, en 1902, une terrible épizootie importée de l'Inde, le surra,
attribuée à un microbe dit tripanosome introduit dans le système de l'animal par
la piqûre d'une mouche, emporta presque tous les animaux de trait sur les plan-
tations sucrières de Maurice. Il fallut à tout prix combler ce vide et malgré la
timidité des acheteurs, qui craignaient de voir périr de nouveau les animaux
venant du dehors, il fut introduit dans la colonie pendant cette année 5.350
bœufs provenant de Madagascar.
«En 1903 on a, comme nous le verrons plus loin, donné la préférence aux
équidés.
« Actuellement, le prix courant des bœufs de Vohemar, principal marché du
Nord de Madagascar, est en moyenne de 100 francs par tête, non compris le droit
d'exportation de 15 francs. Le principal importateur à Maurice des bœufs de
Madagascar est un capitaine au long cours français, M. Ferrât. Il est fournisseur
de la garnison anglaise de la colonie, à laquelle on distribue, 4 jours par semai-
ne, des rations de viande fraîche et 3 jours des rations congelées dont nous
parlerons plus loin.
«Pour le transport de ces animaux, M. Ferrat affrête un vapeur de 1.000 ou
1.200 tonneaux. On y établit des installations très rudimentaires et peu coûteu-
ses. La traversée de Vohemar à Port-Louis dure de 2 jours à 2 jours et demi.
La garnison anglaise ne demande d'ailleurs qu'environ 500 bœufs par an. Il
serait nécessaire, pour que les affaires reprissent un nouvel essor, que le prix
des bœufs à Madagascar, actuellement de 100 francs, tombât à 60 ou 65 francs
(droit de sortie non compris). Et cela d'autant plus que, dans l'avenir, on ne
les importera que pour la boucherie, les équidés et la traction mécanique ayant
été substitués maintenant, sur une grande échelle, aux anciens charrois par
attelages de bœufs.
-presque exclusivement scientifique et ne sauraient, par conséquent, être utile-
ment énumérés dans ce bulletin.
Le platine se trouve dans la nature à l'état natif, sous la forme de petites
paillettes ou de grains irréguliers, présentant parfois des facettes cristallines.
Il se rencontre d ordinaire dans les sables d'alluvions, provenant de la désagré-
gation des roches anciennes (granités, pegmatites, gneiss, etc.) en compagnie
d'autres métaux lourds (or, oxyde magnétique de fer, etc.).
La preuve est maintenant établie que ce métal, très coûteux en raison de sa
rareté, existe à Madagascar. Les parcelles recueillies à Farafangana ont été
enlevées par les eaux à des roches eruptives anciennes. Il y a donc un grand
intérêt à rechercher, sur le cours de la rivière d'Isonjo ou de ses affluents, le
lieu de gisement ; le platine peut, en effet, s'y trouver en quantités suffisantes
pour donner naissance à une exploitation nouvelle susceptible de résultats
féconds.
LES RELATIONS COMMERCIALES ENTRE MADAGASCAR ET MAURICE
Elles sont mises en lumière par l'article ci-dessous, extrait d'un rapport de
M. le vice-consul de France à Maurice :
«Autrefois, Maurice tirait presque exclusivement ses animaux de trait et de
boucherie de Madagascar. Les bœufs de la Grande Ile voisine étaient alors en
majorité employés aux charrois, à l'exclusion des chevaux, mulets et ânes, qu'on
introduit depuis quelques années en grand nombre dans la Colonie.
« Il y a une dizaine d'années, l'importation des bœufs de Madagascar à Mau-
rice se chiffrait, chaque année, par un total d'une dizaine de mille. En 1895, pen-
dant l'expédition française, cet article devint difficile à se procurer, les Malga-
ches, pour mettre leur bétail à l'abri du corps expéditionnaire, ayant refoulé la
majeure partie des troupeaux vers le Sud-Est de l'Ile. Ils massèrent, dit-on, dans
cette région, environ 200.000 bovidés, qui, privés d'un fourrage suffisant, péri-
rent en grand nombre. Aussi, de 1895 à 1900, n'importàt-on à Maurice qu'envi-
ron 5.000 bœufs par an. Les troupeaux, cependant, commençaient à se refaire
lorsque éclata en 1900 la guerre sud-africaine. A cette époque, les fournisseurs
anglais, par leurs demandes considérables, firent monter les prix de plus de
100 O/o- En 1899, on vendait en moyenne à Madagascar un bœuf 40 francs,
prix qu'il convient de majorer des 15 francs par tête de droits d'exportation.
Pendant la guerre sud-africaine, on les a vendus jusqu'à 120 et même 140 francs
(droit d'exportation non compris). Cette hausse des prix rendit l'importation à
Maurice à peu près impossible.
«Cependant, en 1902, une terrible épizootie importée de l'Inde, le surra,
attribuée à un microbe dit tripanosome introduit dans le système de l'animal par
la piqûre d'une mouche, emporta presque tous les animaux de trait sur les plan-
tations sucrières de Maurice. Il fallut à tout prix combler ce vide et malgré la
timidité des acheteurs, qui craignaient de voir périr de nouveau les animaux
venant du dehors, il fut introduit dans la colonie pendant cette année 5.350
bœufs provenant de Madagascar.
«En 1903 on a, comme nous le verrons plus loin, donné la préférence aux
équidés.
« Actuellement, le prix courant des bœufs de Vohemar, principal marché du
Nord de Madagascar, est en moyenne de 100 francs par tête, non compris le droit
d'exportation de 15 francs. Le principal importateur à Maurice des bœufs de
Madagascar est un capitaine au long cours français, M. Ferrât. Il est fournisseur
de la garnison anglaise de la colonie, à laquelle on distribue, 4 jours par semai-
ne, des rations de viande fraîche et 3 jours des rations congelées dont nous
parlerons plus loin.
«Pour le transport de ces animaux, M. Ferrat affrête un vapeur de 1.000 ou
1.200 tonneaux. On y établit des installations très rudimentaires et peu coûteu-
ses. La traversée de Vohemar à Port-Louis dure de 2 jours à 2 jours et demi.
La garnison anglaise ne demande d'ailleurs qu'environ 500 bœufs par an. Il
serait nécessaire, pour que les affaires reprissent un nouvel essor, que le prix
des bœufs à Madagascar, actuellement de 100 francs, tombât à 60 ou 65 francs
(droit de sortie non compris). Et cela d'autant plus que, dans l'avenir, on ne
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