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- SOMMAIRE DU N° 1, DU 1er TRIMESTRE 1904
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- XIX. - Météorologie.
- SOMMAIRE DU N° 2, DU 2e TRIMESTRE 1904
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- SOMMAIRE DU N° 3, DU 3e TRIMESTRE 1904
PAGES- .......... Page(s) .......... 229
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- SOMMAIRE DU N° 4, DU 4e TRIMESTRE 1904
PAGES- .......... Page(s) .......... 381
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- XV. - Météorologie
— 133 —
LA SOIE D'ARAIGNÉE
Depuis la fondation de l'école professionnelle de Tananarive, la section des
textiles s'est occupée, entre autres choses, de rechercher s'il ne serait pas possible,
dans une certaine mesure, de faire passer dans le domaine de la pratique la soie
fournie par une araignée très répandue à Madagascar, dans la province de
l'Imerina en particulier, l'halabe des Malgaches, celle que les naturalistes
désignent sous le nom de Nephila Madagascuriensis.
Les études ont comporté trois périodes :
1° 1897. — L'école venait d'être fondée; elle était placée sous la direction
de M. Jully, architecte principal des colonies, chef du service des bâtiments civils,
qui donna l'ordre de prendre la suite des études du R. P. Camboué, jésuite
français, missionnaire dans l'île, qui, en 1892, avait publié dans la Revue des
sciences pures et appliquées une note résumant ses expériences personnelles.
2° 1898, 1899, 1900. — Depuis cette période l'école est placée sous la
direction du colonel du génie, directeur des travaux publics.
La proximité de l'ouverture de l'exposition qui allait avoir lieu à Paris en
1900 précipita les efforts en vue de présenter à cette date, non plus les légendaires
ou hypothétiques tissus minuscules relatés dans tous les livres qui traitent de
sériciculture, mais un baldaquin de lit de milieu tout entier qui, à la façon
d'une leçon de choses, eût démontré, de façon tangible à tous, le résultat obtenu.
Disons tout de suite que l'étoffe fut. bien tissée et même envoyée à Paris,
mais qu'un hasard malheureux ayant voulu qu'elle fut trempée d'eau de mer
pendant le voyage, elle arriva moisie et inutilisable, ayant perdu sa belle couleur
jaune d'or et surtout le brillant incomparable qui en fait le principal mérite.
Il n'en restait cependant pas moins définitivement acquis par les travaux de
l'école pendant cette période que, sans préjuger de l'avenir qui lui était réservé
ni des qualités ou des défauts comparatifs de la matière en expérience, la soie
d'araignée était très nettement susceptible d'être employée dans la pratique cou-
rante du tissage.
3° 1901,1902, 1903.—L'expérience du baldaquin préparé pour l'exposition de
1900 avait fait toucher du doigt, ainsi que l'avaient prévu du reste tous ceux qui
auparavant s'étaient occupés de la question, la difficulté de se procurer le
nombre d'insectes nécessaires à alimenter une filature; il y avait donc lieu de
chercher à résoudre le nouveau problème qui se posait logiquement, la possibilité
d'utiliser couramment le nouveau textile étant résolue.
Déjà en 1898 et 1899 on avait songé à parquer les araignées que les indigènes
apportaient à l'école pour la filature, dans des enclos piquetés de bambous reliés
eux-mêmes par des quadrillages de fil de fer destinés à accrocher les toiles.
Le procédé s'était montré insuffisant et il y avait lieu de rechercher autre
chose.
On fut ainsi amené à construire une chambre d'élevage complètement close
où, d'une façon absolue, on put se rendre compte s'il était possible, et cela est
acquis aujourd'hui, d'élever normalement l'araignée séricigène malgache dite
halabe ou Nephila Madagascariensis.
Avant de relater par le détail les expériences tentées pendant les trois
périodes précitées, il peut ne pas sembler inutile de passer en revue au préalable
la suite des efforts antérieurs faits pour arriver à utiliser la soie des araignées ;
on se rendra compte ainsi de quelle façon les rêves et les espérances des pré-
curseurs sont sur le point de se réaliser aujourd'hui par les travaux de l'école
professionnelle de Tananarive.
On ne saurait mieux faire il ce sujet que de reproduire l'étude publiée en
1893 par M. Dusuzeau, directeur du laboratoire de la chambre de commerce des
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LA SOIE D'ARAIGNÉE
Depuis la fondation de l'école professionnelle de Tananarive, la section des
textiles s'est occupée, entre autres choses, de rechercher s'il ne serait pas possible,
dans une certaine mesure, de faire passer dans le domaine de la pratique la soie
fournie par une araignée très répandue à Madagascar, dans la province de
l'Imerina en particulier, l'halabe des Malgaches, celle que les naturalistes
désignent sous le nom de Nephila Madagascuriensis.
Les études ont comporté trois périodes :
1° 1897. — L'école venait d'être fondée; elle était placée sous la direction
de M. Jully, architecte principal des colonies, chef du service des bâtiments civils,
qui donna l'ordre de prendre la suite des études du R. P. Camboué, jésuite
français, missionnaire dans l'île, qui, en 1892, avait publié dans la Revue des
sciences pures et appliquées une note résumant ses expériences personnelles.
2° 1898, 1899, 1900. — Depuis cette période l'école est placée sous la
direction du colonel du génie, directeur des travaux publics.
La proximité de l'ouverture de l'exposition qui allait avoir lieu à Paris en
1900 précipita les efforts en vue de présenter à cette date, non plus les légendaires
ou hypothétiques tissus minuscules relatés dans tous les livres qui traitent de
sériciculture, mais un baldaquin de lit de milieu tout entier qui, à la façon
d'une leçon de choses, eût démontré, de façon tangible à tous, le résultat obtenu.
Disons tout de suite que l'étoffe fut. bien tissée et même envoyée à Paris,
mais qu'un hasard malheureux ayant voulu qu'elle fut trempée d'eau de mer
pendant le voyage, elle arriva moisie et inutilisable, ayant perdu sa belle couleur
jaune d'or et surtout le brillant incomparable qui en fait le principal mérite.
Il n'en restait cependant pas moins définitivement acquis par les travaux de
l'école pendant cette période que, sans préjuger de l'avenir qui lui était réservé
ni des qualités ou des défauts comparatifs de la matière en expérience, la soie
d'araignée était très nettement susceptible d'être employée dans la pratique cou-
rante du tissage.
3° 1901,1902, 1903.—L'expérience du baldaquin préparé pour l'exposition de
1900 avait fait toucher du doigt, ainsi que l'avaient prévu du reste tous ceux qui
auparavant s'étaient occupés de la question, la difficulté de se procurer le
nombre d'insectes nécessaires à alimenter une filature; il y avait donc lieu de
chercher à résoudre le nouveau problème qui se posait logiquement, la possibilité
d'utiliser couramment le nouveau textile étant résolue.
Déjà en 1898 et 1899 on avait songé à parquer les araignées que les indigènes
apportaient à l'école pour la filature, dans des enclos piquetés de bambous reliés
eux-mêmes par des quadrillages de fil de fer destinés à accrocher les toiles.
Le procédé s'était montré insuffisant et il y avait lieu de rechercher autre
chose.
On fut ainsi amené à construire une chambre d'élevage complètement close
où, d'une façon absolue, on put se rendre compte s'il était possible, et cela est
acquis aujourd'hui, d'élever normalement l'araignée séricigène malgache dite
halabe ou Nephila Madagascariensis.
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périodes précitées, il peut ne pas sembler inutile de passer en revue au préalable
la suite des efforts antérieurs faits pour arriver à utiliser la soie des araignées ;
on se rendra compte ainsi de quelle façon les rêves et les espérances des pré-
curseurs sont sur le point de se réaliser aujourd'hui par les travaux de l'école
professionnelle de Tananarive.
On ne saurait mieux faire il ce sujet que de reproduire l'étude publiée en
1893 par M. Dusuzeau, directeur du laboratoire de la chambre de commerce des
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