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L'INDUSTRIE LAITIERE EN IMERINA
Parmi les ressources immédiatement utilisables du pays, on compte les res-
sources dues à l'élevage. Nous n'entrerons pas dans des considérations spéciales
à ce sujet, quoique nous considérions qu'il y a beaucoup à faire ; nous nous
contenterons de donner quelques aperçus sur les diverses industries qui s'y rat-
tachent et sur les bénéfices que l'on peut en tirer en dehors de la vente du bé-
tail.
L'industrie laitière peut être comprise à différents points de vue ; il semble
que, pour arriver à un résultat, il faille l'entreprendre sous ses différentes formes.
A Madagascar, alors que certaines régions possèdent en grande abondance
du bétail, qu'elles peuvent nourrir grâce à de vastes pâturages, d'autres, et en
particulier certains centres de colonisation, manquent de laitage. C'est ce qui ar-
rive pour Majunga, Tamatave, Diego-Suarez.
On trouverait dans ces centres des débouchés importants pour du lait stérilisé,
qui serait même souvent préféré sur place au lait des laitiers à cause de sa ga-
rantie de pureté et cela, en particulier, pour la nourriture des enfants européens,
que leurs mamans arrivent rarement à nourrir en ces climats.
La stérilisation du lait, comme presque toutes les stérilisations, s'obtient
par le chauffage dans des appareils clos (autoclaves) où la température peut
monter avec la pression au-dessus de la température d'ébullition. Dans les ap-
pareils construits par la maison Wiesneegg, la vapeur circule dans une marmite
close autour d'une étagère sur laquelle on a mis préalablement les flacons rem-
plis de lait et bouchés.
Après avoir parcouru tout l'espace réservé aux flacons, cette vapeur entre
dans un tube qui occupe le centre des plateaux pour s'échapper latéralement au
travers d'une soupape équilibrée, qui maintient la pression correspondant à une
température de 103° centigrades, reconnue nécessaire pour la stérilisation com-
plète.
Ces appareils, construits en petit et grand modèle, du prix de 650 et de
1.500 francs, fonctionnent au gaz ou au charbon.
Le bouchage des bouteilles au moyen d'une rondelle que la pression exté-
rieure maintient ne pourrait être employé pour les transports lointains, pour
lesquels des bouchons de caoutchouc seraient nécessaires. Ces bouchons sont
mis sur les goulots des bouteilles remplies de lait avant la stérilisation, en ayant
soin d'interposer un bout de ficelle entre le bouchon et le goulot ; ce bout de fi-
celle ménagera un petit orifice, qui laissera échapper l'air et la vapeur contenus
dans l'intérieur de la bouteille et empêchera le bouchon de sauter ; on le retire,
en même temps que l'on enfonce le bouchon de caoutchouc, pendant que le liqui-
de est encore chaud.
Ce mode de bouchage est parfait et le lait stérilisé et bouché dans ces con-
ditions peut se conserver pendant de longs mois à n'importe quelle température.
Les bouteilles n'ont pas besoin d'être d'une forme spéciale ; cependant, il se-
rait avantageux d'avoir des bouteilles à col très étroit, à cause du prix assez élevé
des bouchons de caoutchouc. Ces derniers pourraient, d'ailleurs, être rachetés au
consommateur moyennant un prix à déterminer.
A côté de la conservation du lait par stérilisation, nous tenons à mention-
ner un mode de conservation qui peut être appliqué dans certains cas où l'on
dispose de sources de froid ; le lait y est conservé à basse température dans des
baquets refroidis ; ce procédé ne peut être appliqué aux transports et nous n'en
parlons que pour mémoire.
Nous nous occuperons maintenant de la transformation du lait en les divers
produits de consommation que l'on en retire. ,"
Le lait renferme un corps gras : le beurre ; un corps azoté : la caséine ; un
sucre : le lactose ; divers sels et de l'eau.
L'INDUSTRIE LAITIERE EN IMERINA
Parmi les ressources immédiatement utilisables du pays, on compte les res-
sources dues à l'élevage. Nous n'entrerons pas dans des considérations spéciales
à ce sujet, quoique nous considérions qu'il y a beaucoup à faire ; nous nous
contenterons de donner quelques aperçus sur les diverses industries qui s'y rat-
tachent et sur les bénéfices que l'on peut en tirer en dehors de la vente du bé-
tail.
L'industrie laitière peut être comprise à différents points de vue ; il semble
que, pour arriver à un résultat, il faille l'entreprendre sous ses différentes formes.
A Madagascar, alors que certaines régions possèdent en grande abondance
du bétail, qu'elles peuvent nourrir grâce à de vastes pâturages, d'autres, et en
particulier certains centres de colonisation, manquent de laitage. C'est ce qui ar-
rive pour Majunga, Tamatave, Diego-Suarez.
On trouverait dans ces centres des débouchés importants pour du lait stérilisé,
qui serait même souvent préféré sur place au lait des laitiers à cause de sa ga-
rantie de pureté et cela, en particulier, pour la nourriture des enfants européens,
que leurs mamans arrivent rarement à nourrir en ces climats.
La stérilisation du lait, comme presque toutes les stérilisations, s'obtient
par le chauffage dans des appareils clos (autoclaves) où la température peut
monter avec la pression au-dessus de la température d'ébullition. Dans les ap-
pareils construits par la maison Wiesneegg, la vapeur circule dans une marmite
close autour d'une étagère sur laquelle on a mis préalablement les flacons rem-
plis de lait et bouchés.
Après avoir parcouru tout l'espace réservé aux flacons, cette vapeur entre
dans un tube qui occupe le centre des plateaux pour s'échapper latéralement au
travers d'une soupape équilibrée, qui maintient la pression correspondant à une
température de 103° centigrades, reconnue nécessaire pour la stérilisation com-
plète.
Ces appareils, construits en petit et grand modèle, du prix de 650 et de
1.500 francs, fonctionnent au gaz ou au charbon.
Le bouchage des bouteilles au moyen d'une rondelle que la pression exté-
rieure maintient ne pourrait être employé pour les transports lointains, pour
lesquels des bouchons de caoutchouc seraient nécessaires. Ces bouchons sont
mis sur les goulots des bouteilles remplies de lait avant la stérilisation, en ayant
soin d'interposer un bout de ficelle entre le bouchon et le goulot ; ce bout de fi-
celle ménagera un petit orifice, qui laissera échapper l'air et la vapeur contenus
dans l'intérieur de la bouteille et empêchera le bouchon de sauter ; on le retire,
en même temps que l'on enfonce le bouchon de caoutchouc, pendant que le liqui-
de est encore chaud.
Ce mode de bouchage est parfait et le lait stérilisé et bouché dans ces con-
ditions peut se conserver pendant de longs mois à n'importe quelle température.
Les bouteilles n'ont pas besoin d'être d'une forme spéciale ; cependant, il se-
rait avantageux d'avoir des bouteilles à col très étroit, à cause du prix assez élevé
des bouchons de caoutchouc. Ces derniers pourraient, d'ailleurs, être rachetés au
consommateur moyennant un prix à déterminer.
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ner un mode de conservation qui peut être appliqué dans certains cas où l'on
dispose de sources de froid ; le lait y est conservé à basse température dans des
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