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même parfois à leurs deux extrémités. Ce fait est dû à un mauvais travail du
ver. Les cocons bouffarians peuvent parfois être dévidés, mais cette opération
présente toujours dans ce cas d'assez grandes difficultés.
Cocons morts ou fondus. — Ces cocons sont tachés de noir à un bout. Cette
tache est intérieure et intéresse, par conséquent, toute l'épaisseur de la coque
soyeuse. Elle est produite par la décomposition de la chrysalide ou du ver, mort
avant d'avoir achevé son travail. Ces cocons ne laissent entendre aucun bruit,
lorsqu'on les agite à proximité de l'oreille, car le corps de la chrysalide ou du
ver ne forme plus qu'une masse sans consistance, dont les chocs contre les pa-
rois du cocon sont à peine perceptibles.
Cocons faibles. — On appelle ainsi ceux dont la coque, peu solide et de fai-
ble épaisseur, obéit à la moinde pression. Ces cocons renferment peu de soie.
Ils proviennent ordinairement de vers qui n'ont pas eu assez de feuilles à man-
ger ou de chenilles qui, ayant été dérangées à diverses reprises sur les bruyè-
res, ont dû commencer plusieurs fois leur travail de tissage. Ces cocons se ren-
contrent en assez forte proportion dans la plupart des éducations faites par les
indigènes.
b) Divers. — On doit également éliminer les cocons de forme tout à fait
défectueuse, tels que ceux en forme de fuseaux pointus ou en forme de trian-
gles, connus dans les pays séricicoles sous le nom de Chapeau de gendarme.
Ces cocons sont indévidables.
Signalons, enfin, les cocons vitrés, dont une extrémité, très faible et presque
transparente, laisse entrevoir l'intérieur, puis les s ilinés, dont l'enveloppe est
composée d'un tissu soyeux et doux au toucher comme du velours.
13° Etouffage des cocons. — Les cocons abandonnés à eux-mêmes ne tar-
dent pas à donner naissance à des papillons, qui, en sortant de leur prison,
rendent les cocons indévidables.
Il importe, pour éviter cet inconvénient, de tuer les chrysalides sans endom-
mager les cocons, aussitôt que possible après le décoconnage. L'étouffage des
cocons peut se faire au four ou à la vapeur.
a) Etouffage au four. — On peut utiliser dans ce but un four de boulanger
ordinaire ou simplement un four en briques crues, dont l'installation est fort
peu coûteuse.
Le four peut être chauffé soit avec du bois soit même avec de la paille. La
température ne devra pas dépasser 80° environ.
On reconnaît pratiquement que le point convenable est atteint, en mettant la
main à l'intérieur du four ; il faut que la température ne soit pas assez élevée
pour forcer l'opérateur à la retirer immédiatement.
On peut également jeter dans le four quelques petits morceaux depapier, qui
ne doivent pas roussir.
Les paniers ou sobika contenant les cocons sont alors enfournés : on les y
laisse séjourner environ une demi-heure, le four restant fermé. En général, on
défourne dix minutes après que les chrysalides, s'agitant dans le cocon sous l'in-
fluence de la chaleur, ont cessé de produire tout bruit.
b) Etouffage à la vapeur. — Avec l'étouffage au four, on risque toujours,
si l'on ne prend pas de grandes précautions, d'abîmer la soie, en soumettant les
cocons à une température trop élevée.
L'étouffage à la vapeur, aussi simple à pratiquer que le précédent, ne pré-
sente pas cet inconvénient. On peut y procéder comme il suit:
Au-dessus d'une chaudière contenant de l'eau bouillante, on place un cu-
vier à claire voie muni d'un couvercle à trous pour laisser passer la vapeur d'eau.
Les cocons renfermés dans le cuvier sont ainsi soumis, en continuant à faire
bouillir l'eau, à l'action de la vapeur, qui tue les chrysalides dans l'espace de
quelques minutes.
L'opération est ordinairement ainsi terminée au bout de 15 à 20 minutes.
Pour s'assurer que le résultat désiré est bien atteint, on prend au hasard
quelques cocons que l'on ouvre et dont on soumet les chrysalides à la flamme
d'une allumette. Si la chrysalide ne bouge pas, c'est que réellement elle est bien
tuée.
Cette méthode a l'inconvénient de faire prendre beaucoup d'humidité aux
cocons et d'en rendre ensuite le séchage assez long et assez difficile.
14° Conservation des cocons par le séchage. — Dans les pays où la sérici-
culture a déjà pris beaucoup d'extension, l'éleveur de vers à soie n'a pas, en
même parfois à leurs deux extrémités. Ce fait est dû à un mauvais travail du
ver. Les cocons bouffarians peuvent parfois être dévidés, mais cette opération
présente toujours dans ce cas d'assez grandes difficultés.
Cocons morts ou fondus. — Ces cocons sont tachés de noir à un bout. Cette
tache est intérieure et intéresse, par conséquent, toute l'épaisseur de la coque
soyeuse. Elle est produite par la décomposition de la chrysalide ou du ver, mort
avant d'avoir achevé son travail. Ces cocons ne laissent entendre aucun bruit,
lorsqu'on les agite à proximité de l'oreille, car le corps de la chrysalide ou du
ver ne forme plus qu'une masse sans consistance, dont les chocs contre les pa-
rois du cocon sont à peine perceptibles.
Cocons faibles. — On appelle ainsi ceux dont la coque, peu solide et de fai-
ble épaisseur, obéit à la moinde pression. Ces cocons renferment peu de soie.
Ils proviennent ordinairement de vers qui n'ont pas eu assez de feuilles à man-
ger ou de chenilles qui, ayant été dérangées à diverses reprises sur les bruyè-
res, ont dû commencer plusieurs fois leur travail de tissage. Ces cocons se ren-
contrent en assez forte proportion dans la plupart des éducations faites par les
indigènes.
b) Divers. — On doit également éliminer les cocons de forme tout à fait
défectueuse, tels que ceux en forme de fuseaux pointus ou en forme de trian-
gles, connus dans les pays séricicoles sous le nom de Chapeau de gendarme.
Ces cocons sont indévidables.
Signalons, enfin, les cocons vitrés, dont une extrémité, très faible et presque
transparente, laisse entrevoir l'intérieur, puis les s ilinés, dont l'enveloppe est
composée d'un tissu soyeux et doux au toucher comme du velours.
13° Etouffage des cocons. — Les cocons abandonnés à eux-mêmes ne tar-
dent pas à donner naissance à des papillons, qui, en sortant de leur prison,
rendent les cocons indévidables.
Il importe, pour éviter cet inconvénient, de tuer les chrysalides sans endom-
mager les cocons, aussitôt que possible après le décoconnage. L'étouffage des
cocons peut se faire au four ou à la vapeur.
a) Etouffage au four. — On peut utiliser dans ce but un four de boulanger
ordinaire ou simplement un four en briques crues, dont l'installation est fort
peu coûteuse.
Le four peut être chauffé soit avec du bois soit même avec de la paille. La
température ne devra pas dépasser 80° environ.
On reconnaît pratiquement que le point convenable est atteint, en mettant la
main à l'intérieur du four ; il faut que la température ne soit pas assez élevée
pour forcer l'opérateur à la retirer immédiatement.
On peut également jeter dans le four quelques petits morceaux depapier, qui
ne doivent pas roussir.
Les paniers ou sobika contenant les cocons sont alors enfournés : on les y
laisse séjourner environ une demi-heure, le four restant fermé. En général, on
défourne dix minutes après que les chrysalides, s'agitant dans le cocon sous l'in-
fluence de la chaleur, ont cessé de produire tout bruit.
b) Etouffage à la vapeur. — Avec l'étouffage au four, on risque toujours,
si l'on ne prend pas de grandes précautions, d'abîmer la soie, en soumettant les
cocons à une température trop élevée.
L'étouffage à la vapeur, aussi simple à pratiquer que le précédent, ne pré-
sente pas cet inconvénient. On peut y procéder comme il suit:
Au-dessus d'une chaudière contenant de l'eau bouillante, on place un cu-
vier à claire voie muni d'un couvercle à trous pour laisser passer la vapeur d'eau.
Les cocons renfermés dans le cuvier sont ainsi soumis, en continuant à faire
bouillir l'eau, à l'action de la vapeur, qui tue les chrysalides dans l'espace de
quelques minutes.
L'opération est ordinairement ainsi terminée au bout de 15 à 20 minutes.
Pour s'assurer que le résultat désiré est bien atteint, on prend au hasard
quelques cocons que l'on ouvre et dont on soumet les chrysalides à la flamme
d'une allumette. Si la chrysalide ne bouge pas, c'est que réellement elle est bien
tuée.
Cette méthode a l'inconvénient de faire prendre beaucoup d'humidité aux
cocons et d'en rendre ensuite le séchage assez long et assez difficile.
14° Conservation des cocons par le séchage. — Dans les pays où la sérici-
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