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Orge. — 64 kilos d'orge, appartenant aux mêmes variétés que celle de
l'année précédente, ont été semés en juin, sur une surface de 90 ares. La récolte,
qui n'est pas terminée, promet d'être assez abondante ; le grain est plus beau que
la semence venue de France. Mais la maturité est tout à fait inégale. C est
« l'orge nue » qui a donné le meilleur résultat. M. Couesnon gardera sa récolte
entière comme semence.
Avoine. - 70 kilos d'avoine de Ligovo, en partie charançonnée, ont été
semés en juin, sur une surface de 75 ares. M. Couesnon craint qu'elle n'arrive
pas à maturité parce que les semailles ont été tardives et que cette céréale a
souffert du froid qui a sévi cette année.
LE COMMERCE DES CHAUSSURES A TANANARIVE
Tananarive est la seule ville de la région centrale où un fabricant de chaus-
sures disposant d'un capital de 45 à 50.000 francs aurait peut-être quelques
chances de réussite. Mais, il importe de ne pas perdre de vue qu'il rencontrerait
chez les cordonniers indigènes une concurrence sérieuse, contre laquelle il ne
pourrait lutter avantageusement qu'en fournissant des chaussures de formes et
de qualité supérieures et à des prix modiques.
Il existe à Tananarive 20 à 25 cordonniers malgaches et leur nombre, grâce
à l'enseignement des écoles professionnelles et le développement pris par cette
branche de l'industrie, tend à s'accroître de plus en plus.
D'une manière générale, ces artisans apportent du goût et du soin dans la
confection des chaussures, aussi, depuis quelque temps, les Européens ont une
tendance à leur faire des commandes dont ils s'acquittent d'une manière satis-
faisante. Dans la plupart des métiers, le Malgache manque d'initiative, il se
contente de copier, mais on peut dire que, dans ce genre, il atteint à un réel
degré de perfection. En ce qui concerne les chaussures, on lui confie un mo-
dèle qu'il copie fidèlement et avec une grande exactitude. Il existe aussi parmi eux
quelques bottiers, qui travaillent très bien et peuvent fournir, dans de bonnes
conditions, des bottes de voyage, voire même des bottes à l'écuyère et à l'usage
des jockeys.
On peut reprocher aux chaussures de fabrication malgache de ne pas offrir
une grande solidité. Mais les indigènes ont déjà fait beaucoup de progrès dans
ce sens, et il n'est pas douteux qu'ils ne se perfectionnent encore dans l'art
de la cordonnerie, pour laquelle ils ont montre jusqu'à présent, comme pour
tant d'autres métiers, de réelles aptitudes.
Le prix des chaussures varie, suivant les cordonniers, entre 12 et 25 francs
On peut se procurer de bonnes chaussures en cuir jaune ou noir, à lacets, à 15
francs, des bottines à 18 et 20 francs, des souliers de tennis à 10 et 12 francs,
Les chaussures vernies coûtent de 18 à 20 francs.
Il y a lieu d'ajouter que les maîtres bottiers des régiments stationnés à
Tananarive ont quelques clients dans la population civile.
A coté de la fabrication locale, on trouve dans les magasins un stock
important de chaussures manufacturées, à prix variant entre 15 et 25 francs.
Il y a lieu de signaler la tendance, qui ne peut que s'accentuer davantage,
des femmes indigènes à porter des chaussures. Cette mode, qui s'est développée
à la faveur de la mise en vente de chaussures à bon marché, constitue chez
elles un signe d'élégance. Jusqu'à présent, elles ont montré une préférence
marquée pour les souliers découverts vernis, à talons hauts. Elles portent rare-
ment la chaussure montante à boutons ou à lacets, qui est d'un prix plus
élevé.
Mais la mode est très instable et rien ne semble s'opposer à ce que de nou-
veaux modèles de chaussures n'obtiennent à leur tour la faveur des indigènes.
Une innovation en ce sens est subordonnée au bon marché de la marchandise.
Les renseignements qui précèdent peuvent suffire à donner une idée de
l'état du développement de l'industrie de la cordonnerie à Tananarive et, en
même temps, indiquer les débouchés offerts à un Européen qui voudrait y
installer une fabrique de chaussures. Celui-ci trouverait sur place une main-
d'œuvre assez bien préparée et des cuirs du pays de bonne qualité. L'achat en
gros, directement en France, des fournitures nécessaires à son industrie lui
Orge. — 64 kilos d'orge, appartenant aux mêmes variétés que celle de
l'année précédente, ont été semés en juin, sur une surface de 90 ares. La récolte,
qui n'est pas terminée, promet d'être assez abondante ; le grain est plus beau que
la semence venue de France. Mais la maturité est tout à fait inégale. C est
« l'orge nue » qui a donné le meilleur résultat. M. Couesnon gardera sa récolte
entière comme semence.
Avoine. - 70 kilos d'avoine de Ligovo, en partie charançonnée, ont été
semés en juin, sur une surface de 75 ares. M. Couesnon craint qu'elle n'arrive
pas à maturité parce que les semailles ont été tardives et que cette céréale a
souffert du froid qui a sévi cette année.
LE COMMERCE DES CHAUSSURES A TANANARIVE
Tananarive est la seule ville de la région centrale où un fabricant de chaus-
sures disposant d'un capital de 45 à 50.000 francs aurait peut-être quelques
chances de réussite. Mais, il importe de ne pas perdre de vue qu'il rencontrerait
chez les cordonniers indigènes une concurrence sérieuse, contre laquelle il ne
pourrait lutter avantageusement qu'en fournissant des chaussures de formes et
de qualité supérieures et à des prix modiques.
Il existe à Tananarive 20 à 25 cordonniers malgaches et leur nombre, grâce
à l'enseignement des écoles professionnelles et le développement pris par cette
branche de l'industrie, tend à s'accroître de plus en plus.
D'une manière générale, ces artisans apportent du goût et du soin dans la
confection des chaussures, aussi, depuis quelque temps, les Européens ont une
tendance à leur faire des commandes dont ils s'acquittent d'une manière satis-
faisante. Dans la plupart des métiers, le Malgache manque d'initiative, il se
contente de copier, mais on peut dire que, dans ce genre, il atteint à un réel
degré de perfection. En ce qui concerne les chaussures, on lui confie un mo-
dèle qu'il copie fidèlement et avec une grande exactitude. Il existe aussi parmi eux
quelques bottiers, qui travaillent très bien et peuvent fournir, dans de bonnes
conditions, des bottes de voyage, voire même des bottes à l'écuyère et à l'usage
des jockeys.
On peut reprocher aux chaussures de fabrication malgache de ne pas offrir
une grande solidité. Mais les indigènes ont déjà fait beaucoup de progrès dans
ce sens, et il n'est pas douteux qu'ils ne se perfectionnent encore dans l'art
de la cordonnerie, pour laquelle ils ont montre jusqu'à présent, comme pour
tant d'autres métiers, de réelles aptitudes.
Le prix des chaussures varie, suivant les cordonniers, entre 12 et 25 francs
On peut se procurer de bonnes chaussures en cuir jaune ou noir, à lacets, à 15
francs, des bottines à 18 et 20 francs, des souliers de tennis à 10 et 12 francs,
Les chaussures vernies coûtent de 18 à 20 francs.
Il y a lieu d'ajouter que les maîtres bottiers des régiments stationnés à
Tananarive ont quelques clients dans la population civile.
A coté de la fabrication locale, on trouve dans les magasins un stock
important de chaussures manufacturées, à prix variant entre 15 et 25 francs.
Il y a lieu de signaler la tendance, qui ne peut que s'accentuer davantage,
des femmes indigènes à porter des chaussures. Cette mode, qui s'est développée
à la faveur de la mise en vente de chaussures à bon marché, constitue chez
elles un signe d'élégance. Jusqu'à présent, elles ont montré une préférence
marquée pour les souliers découverts vernis, à talons hauts. Elles portent rare-
ment la chaussure montante à boutons ou à lacets, qui est d'un prix plus
élevé.
Mais la mode est très instable et rien ne semble s'opposer à ce que de nou-
veaux modèles de chaussures n'obtiennent à leur tour la faveur des indigènes.
Une innovation en ce sens est subordonnée au bon marché de la marchandise.
Les renseignements qui précèdent peuvent suffire à donner une idée de
l'état du développement de l'industrie de la cordonnerie à Tananarive et, en
même temps, indiquer les débouchés offerts à un Européen qui voudrait y
installer une fabrique de chaussures. Celui-ci trouverait sur place une main-
d'œuvre assez bien préparée et des cuirs du pays de bonne qualité. L'achat en
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