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La Carte agronomique de Madagascar
Continuant le programme qu'il s'est tracé en 1899 pour arriver à connaître,
d'une manière aussi précise que possible, la valeur agricole des sols des
différentes régions de Madagascar, le Gouvernement Général, d'accord avec
M. Müntz, membre de l'Académie des Sciences et professeur à l'Institut
national agronomique, a prescrit, à diverses reprises, l'envoi en France d'échan-
tillons de terre prélevés avec tout le soin désirable et suivant les règles prescri-
tes en pareil cas par tous les agronomes.
Les premiers envois, représentant environ 500 analyses, dont les résultats
ont été publiés dans le Bulletin du Ministère de l'Agriculture, ont permis de
faire une première ébauche de la carte agronomique de Madagascar qui a tiguré
à l'Exposition universelle de 1900.
Les échantillons recueillis depuis cette époque par les chefs de province,
commandants de cercle et chefs de district, qui se sont occupés de ce travail
avec leur dévouement habituel, ont été réunis à Paris dans les laboratoires de
l'Institut agronomique par M. le professeur Miintz, qui a bien voulu se charger
de les faire analyser avec tout le soin désirable et donner son appréciation sur
chacun d'eux.
Les premiers résultats, portant sur 111 échantillons, sont publiés ci-après
in extenso. Ils vont permettre, grâce à l'infatigable dévouement de M. Müntz,
de rendre plus précises les indications déjà fournies en 1900 sur la valeur agri-
cole des terres de Madagascar.
Les 111 premières analyses réunies intéressent les régions de Tamatave,
d'Andovoranto, de Farafangana, de Marolambo, de Morondava, de Maevatanana
et d'Analalava.
Nous conseillons très sérieusement aux colons, que ces importants travaux
peuvent intéresser, de se reporter aux remarques générales faites par MM. Muntz
et Rousseaux sur les sols malgaches et l'analyse des terrains situes sous les tro-
piques, dans leur belle étude sur la valeur agricole des terres de Madagascar.
Nous rappellerons simplement ici qu'en général, d'après les observations
des agronomes qui ont analysé les terres du territoire français et qui ont com-
paré les chiffres obtenus aux résultats culturaux, on peut classer les terrains
suivant leur richesse, comme il est indiqué ci-après :
1° Pour l'azote et l'acide phosphorique, on a établi l'échelle suivante:
Terre.
Très riche : Celle qui renferme plus de 2 pour 1.000.
Riche : Celle qui renferme de 1 a 2 pour 1.000.
Peu riche : Celle qui renferme de 0, 5 à 1 pour 1.000.
Très pauvre : Celle qui renferme moins de 0, 5 pour 1.000.
2° Pour la potasse, on admet qu'il y en a suffisamment, quand on en dose
1 pour 1.000.
Ainsi que MM. Miintz et Rousseaux le font remarquer eux-mêmes, cette clas-
sification est arbitraire, mais concorde néanmoins en France avec la pratique cul-
turale, surtout lorsqu'il s'agit de la culture des céréales. Rappelons, en outre, que,
d'après de nombreuses observations, il semble résulter qu'à égalité de composi-
tion ou de richesse en éléments nutritifs une terre appartenant aux régions
méridionales et surtout aux contrées tropicales est plus fertile qu'une terre
située dans les régions tempérées. f
C'est ce que MM. Miintz et Rousseaux ont exprimé, en disant « qu'on peut
appliquer le même coefficient de fertilité à des terres de même composition,
prises dans des situations de climat très différentes ».
,. Il n'est pas illogique de croire, en effet, qu'au voisinage de l'Equateur, sous
l'influence d'une température plus élevée par exemple, les plantes possèdent
sans doute une faculté d'assimilation plus grande que dans les régions tempérées,
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La Carte agronomique de Madagascar
Continuant le programme qu'il s'est tracé en 1899 pour arriver à connaître,
d'une manière aussi précise que possible, la valeur agricole des sols des
différentes régions de Madagascar, le Gouvernement Général, d'accord avec
M. Müntz, membre de l'Académie des Sciences et professeur à l'Institut
national agronomique, a prescrit, à diverses reprises, l'envoi en France d'échan-
tillons de terre prélevés avec tout le soin désirable et suivant les règles prescri-
tes en pareil cas par tous les agronomes.
Les premiers envois, représentant environ 500 analyses, dont les résultats
ont été publiés dans le Bulletin du Ministère de l'Agriculture, ont permis de
faire une première ébauche de la carte agronomique de Madagascar qui a tiguré
à l'Exposition universelle de 1900.
Les échantillons recueillis depuis cette époque par les chefs de province,
commandants de cercle et chefs de district, qui se sont occupés de ce travail
avec leur dévouement habituel, ont été réunis à Paris dans les laboratoires de
l'Institut agronomique par M. le professeur Miintz, qui a bien voulu se charger
de les faire analyser avec tout le soin désirable et donner son appréciation sur
chacun d'eux.
Les premiers résultats, portant sur 111 échantillons, sont publiés ci-après
in extenso. Ils vont permettre, grâce à l'infatigable dévouement de M. Müntz,
de rendre plus précises les indications déjà fournies en 1900 sur la valeur agri-
cole des terres de Madagascar.
Les 111 premières analyses réunies intéressent les régions de Tamatave,
d'Andovoranto, de Farafangana, de Marolambo, de Morondava, de Maevatanana
et d'Analalava.
Nous conseillons très sérieusement aux colons, que ces importants travaux
peuvent intéresser, de se reporter aux remarques générales faites par MM. Muntz
et Rousseaux sur les sols malgaches et l'analyse des terrains situes sous les tro-
piques, dans leur belle étude sur la valeur agricole des terres de Madagascar.
Nous rappellerons simplement ici qu'en général, d'après les observations
des agronomes qui ont analysé les terres du territoire français et qui ont com-
paré les chiffres obtenus aux résultats culturaux, on peut classer les terrains
suivant leur richesse, comme il est indiqué ci-après :
1° Pour l'azote et l'acide phosphorique, on a établi l'échelle suivante:
Terre.
Très riche : Celle qui renferme plus de 2 pour 1.000.
Riche : Celle qui renferme de 1 a 2 pour 1.000.
Peu riche : Celle qui renferme de 0, 5 à 1 pour 1.000.
Très pauvre : Celle qui renferme moins de 0, 5 pour 1.000.
2° Pour la potasse, on admet qu'il y en a suffisamment, quand on en dose
1 pour 1.000.
Ainsi que MM. Miintz et Rousseaux le font remarquer eux-mêmes, cette clas-
sification est arbitraire, mais concorde néanmoins en France avec la pratique cul-
turale, surtout lorsqu'il s'agit de la culture des céréales. Rappelons, en outre, que,
d'après de nombreuses observations, il semble résulter qu'à égalité de composi-
tion ou de richesse en éléments nutritifs une terre appartenant aux régions
méridionales et surtout aux contrées tropicales est plus fertile qu'une terre
située dans les régions tempérées. f
C'est ce que MM. Miintz et Rousseaux ont exprimé, en disant « qu'on peut
appliquer le même coefficient de fertilité à des terres de même composition,
prises dans des situations de climat très différentes ».
,. Il n'est pas illogique de croire, en effet, qu'au voisinage de l'Equateur, sous
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