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planteurs de la province dans des terrains de diverses natures. Toutefois, deux
sortes de sols se rencontrent d'une façon prédominante :
D'abord, les terrains sablonneux du littoral, couverts par la forêt côtière
qui, souvent, comprend des arbres très élevés dans cette région. Ces sols légers,
paraissant formés de sable presque pur, sont évidemment peu riches en élé-
ments fertilisants.
Ils contiennent, toutefois, en abondance, l'azote organique que leur apportent
sans cesse les débris végétaux provenant du couvert. La couche de feuilles, de
branches et de troncs décomposés est souvent épaisse et assure une riche
réserve de matière organique, non seulement précieuse au point de vue de sa
composition chimique et de l'azote qu'elle peut fournir, mais aussi de la couver-
ture qu'elle forme sur le sol et à lasurface des planches de vanille sur lesquelles
on la ramène ; c'est un réservoir et un régulateur de l'humidité.
A Sahambavany, nous avons remarqué qu'il faudrait apporter du paillis de
l'extérieur de la vanillerie, que les feuilles se décomposaient trop lentement et
emmagasinaient trop fortement la chaleur. A Antalaha, l'inconvénient est
moindre ; les feuilles pourrissent plus rapidement. A Maroantsetra, la décom-
position est plus rapide et, dans une vanillerie sous bois, on peut se contenter
d'apporter au pied des lianes des débris provenant du couvert et des nettoyages
du terrain.
D'autres vanilleries ont été crées près des vallées, dans des terrains d'allu-
vions. Ces sols sont naturellement beaucoup plus riches que les précédents,
mais leurs propriétés physiques conviennent parfois moins bien à cette culture.
Il faut que les alluvions soient de nature légère et que l'écoulement des eaux
soit parfaitement assuré, sans quoi, sous ce climat humide, on constate un
dépérissement dù à un excès d'eau dans le sol, amenant la pourriture des
racines.
Quoi qu'il en soit, il existe de superbes vanilleries plantées dans l'alluvion,
comme il en existe de fort belles dans les terrains du littoral. Sur les allu-
vions, le couvert fourni par la végétation spontanée est ordinairement moins
propice à la création d'une vanillerie que celui de la zone maritime. On y
trouve plutôt de la brousse de moyenne dimension que de grands arbres à
couvert élevé. Ceux-ci ont l'avantage de permettre une circulation d'air suffi-
sante et de fournir un excellent ombrage donnant une lumière diffuse très
bien tamisée.
Mais, quelle que soit la nature du sol, les'terres convenant à la culture de
la vanille sont si nombreuses dans la province de Maroantsetra que, jusqu'à
présent, les planteurs n'ont eu aucune difficulté pour en trouver à leur conve-
nance et pourvues d'abris spontanés sinon toujours excellents, du moins suffi-
sants.
On rencontre aussi exceptionnellement quelques parcelles de vanillerie
plantées sur des pentes, dans des terrains compacts, mais c'est là une rare excep-
tion provenant de ce que l'humus dans lequel avait été plantée la liane au
début a été enlevé par quelque cause fortuite.
La création d'une vanillerie ne présente rien de bien particulier dans la
région de Maroantsetra. Nous avons vu que l'ombrage est toujours fourni par
la végétation spontanée. Le planteur élague certains arbres, en détruit d'autres,
de façon à obtenir exactement le couvert qu'il désire, puis on plante les tuteurs.
Abris contre le vent. — Les vanilles souffrent fortement d'un vent violent ;
aussi, est-il de toute nécessité de munir les vanilleries de ceintures de protection,
surtout pour celles qui sont situées au bord de la mer et qui sont exposées plus
particulièrement à recevoir de fréquentes bourrasques. ,
Cette protection est fournie sans aucune difficulté dans les vanilleries de
la province de Maroantsetra. A ,
On se contente de laisser autour de la plantation, principalement du cote
des vents régnants (venant du large comme direction générale), une ceinture
de brousse compacte, sans en rien défricher.
Ce rideau protège parfaitement la vanillerie contre les fortes brises et
même contre les ouragans.
Les arbres d'abris et les tuteurs eux-mêmes sont aussi des protecteurs
très importants, et il n'y a guère dans cette région que les cyclones, contre
lesquels il est impossible de se défendre, qui peuvent, par la violence du vent,
causer des dégâts sérieux dans une vanillerie bien constituée. ,
On emploie comme tuteurs deux espèces @ de plantes ; le pignon d'Inde, que
nous avons rencontré partout et qui est assurément le tuteur de beaucoup le
plus employé à Madagascar, et le « Varo ou «Baro », sorte d'flibiscus très
planteurs de la province dans des terrains de diverses natures. Toutefois, deux
sortes de sols se rencontrent d'une façon prédominante :
D'abord, les terrains sablonneux du littoral, couverts par la forêt côtière
qui, souvent, comprend des arbres très élevés dans cette région. Ces sols légers,
paraissant formés de sable presque pur, sont évidemment peu riches en élé-
ments fertilisants.
Ils contiennent, toutefois, en abondance, l'azote organique que leur apportent
sans cesse les débris végétaux provenant du couvert. La couche de feuilles, de
branches et de troncs décomposés est souvent épaisse et assure une riche
réserve de matière organique, non seulement précieuse au point de vue de sa
composition chimique et de l'azote qu'elle peut fournir, mais aussi de la couver-
ture qu'elle forme sur le sol et à lasurface des planches de vanille sur lesquelles
on la ramène ; c'est un réservoir et un régulateur de l'humidité.
A Sahambavany, nous avons remarqué qu'il faudrait apporter du paillis de
l'extérieur de la vanillerie, que les feuilles se décomposaient trop lentement et
emmagasinaient trop fortement la chaleur. A Antalaha, l'inconvénient est
moindre ; les feuilles pourrissent plus rapidement. A Maroantsetra, la décom-
position est plus rapide et, dans une vanillerie sous bois, on peut se contenter
d'apporter au pied des lianes des débris provenant du couvert et des nettoyages
du terrain.
D'autres vanilleries ont été crées près des vallées, dans des terrains d'allu-
vions. Ces sols sont naturellement beaucoup plus riches que les précédents,
mais leurs propriétés physiques conviennent parfois moins bien à cette culture.
Il faut que les alluvions soient de nature légère et que l'écoulement des eaux
soit parfaitement assuré, sans quoi, sous ce climat humide, on constate un
dépérissement dù à un excès d'eau dans le sol, amenant la pourriture des
racines.
Quoi qu'il en soit, il existe de superbes vanilleries plantées dans l'alluvion,
comme il en existe de fort belles dans les terrains du littoral. Sur les allu-
vions, le couvert fourni par la végétation spontanée est ordinairement moins
propice à la création d'une vanillerie que celui de la zone maritime. On y
trouve plutôt de la brousse de moyenne dimension que de grands arbres à
couvert élevé. Ceux-ci ont l'avantage de permettre une circulation d'air suffi-
sante et de fournir un excellent ombrage donnant une lumière diffuse très
bien tamisée.
Mais, quelle que soit la nature du sol, les'terres convenant à la culture de
la vanille sont si nombreuses dans la province de Maroantsetra que, jusqu'à
présent, les planteurs n'ont eu aucune difficulté pour en trouver à leur conve-
nance et pourvues d'abris spontanés sinon toujours excellents, du moins suffi-
sants.
On rencontre aussi exceptionnellement quelques parcelles de vanillerie
plantées sur des pentes, dans des terrains compacts, mais c'est là une rare excep-
tion provenant de ce que l'humus dans lequel avait été plantée la liane au
début a été enlevé par quelque cause fortuite.
La création d'une vanillerie ne présente rien de bien particulier dans la
région de Maroantsetra. Nous avons vu que l'ombrage est toujours fourni par
la végétation spontanée. Le planteur élague certains arbres, en détruit d'autres,
de façon à obtenir exactement le couvert qu'il désire, puis on plante les tuteurs.
Abris contre le vent. — Les vanilles souffrent fortement d'un vent violent ;
aussi, est-il de toute nécessité de munir les vanilleries de ceintures de protection,
surtout pour celles qui sont situées au bord de la mer et qui sont exposées plus
particulièrement à recevoir de fréquentes bourrasques. ,
Cette protection est fournie sans aucune difficulté dans les vanilleries de
la province de Maroantsetra. A ,
On se contente de laisser autour de la plantation, principalement du cote
des vents régnants (venant du large comme direction générale), une ceinture
de brousse compacte, sans en rien défricher.
Ce rideau protège parfaitement la vanillerie contre les fortes brises et
même contre les ouragans.
Les arbres d'abris et les tuteurs eux-mêmes sont aussi des protecteurs
très importants, et il n'y a guère dans cette région que les cyclones, contre
lesquels il est impossible de se défendre, qui peuvent, par la violence du vent,
causer des dégâts sérieux dans une vanillerie bien constituée. ,
On emploie comme tuteurs deux espèces @ de plantes ; le pignon d'Inde, que
nous avons rencontré partout et qui est assurément le tuteur de beaucoup le
plus employé à Madagascar, et le « Varo ou «Baro », sorte d'flibiscus très
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