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RAPPORT
SUR UNE
TOURNÉE AGRICOLE IMS LA CIRCONSCRIPTION AGRICOLE DE L'EST
PROVINCE DE MAROANTSETRA
La province de Maroantsetra entoure complètement la baie d'Antongil ; au
point de vue géologique, elle est entièrement formée de terrains de nature pri-
mitive. Une grande partie de sa surface est couverte de forêts riches en essences
précieuses et en lianes à caoutchouc.
Ces peuplements forestiers descendent jusqu'à la mer en beaucoup de points,
ce qui permet une exploitation facile des bois.
La région forestière est accidentée dès que l'on pénètre un peu dans l'inté-
rieur. Le sol y est couvert d'un humus profond ; il est généralement argilo-sili-
ceux.
Sur la côte, les terrains boisés sont de nature moins compacte et même sou-
vent sablonneux, lorsqu'on arrive au bord de la mer, mais recouverts d'humus.
La côte est basse ; les vallées, larges, sont formées de terrains plats, assez humides,
parfois inondés, de nature alluvionnaire, et paraissent très riches.
La région de Maroantsetra est pluvieuse; elle est, d'ailleurs, renommée sur la
côte Est à ce point de vue.
De septembre 1901 à octobre 1902, la chute pluviale a été de 2.433 m/m 1.
Le mois le plus pluvieux a bénéficié de 450 m/m 2, et le moins pluvieux de
16 m/m 3 (novembre).
Pendant les mois de mars, mai et juillet, il a plu tous les jours.
En novembre, 11 jours seulement ont reçu de la pluie.
Le nombre total des jours pluvieux a été de 285.
D'après ces chiffres, on voit que Maroantsetra bénéficie d'un climat où les
pluies sont fréquentes, abondantes et bien réparties dans toute l'année.
Le thermomètre est descendu à 10° 5 en juillet, mais la moyenne des minima,
pour ce mois, est de 13° 1.
Les maxima n'ont pas encore pu être observés.
Nous trouvons, en somme, à Maroantsetra, un climat chaud, humide, à
température peu variable, jouissant d'un état hygrométrique élevé.
On y trouvedonc réunies les conditions qui sont nécessaires à la bonne venue
de la plupart des plantes tropicales.
Il faut surtout remarquer la répartition favorable des pluies, qui sont, pour
ainsi dire, continues. Il pleut à Maroantsetra et dans la région avoisinante près
de 300 jours par an. C'est sur ce point de la côte que la saison sèche est la
moins marquée, et tout agriculteur tropical sait combien la sécheresse est pré-
judiciable à ses cultures.
La durée de la saison sèche est, plus que la qualité mediocre des terres, la
cause de l'impossibilité presque absolue de cultiver le district de Vohemar, au
moins dans la région côtière.
, Nous avons vu qu'à Sahambavany, pour la même raison, la vanille souffrait
d'une façon assez sensible, et qu'il devenait nécessaire d'approprier les méthodes
de culture à la lutte contre cette cause de dépérissement.
A Maroantsetra, à Mananara, à Antanambe, nous n'aurons pas à nous préoc-
cuper autant, pour les cultures à entreprendre, du tort que pourrait causer une
sécheresse trop longue ; Mananara en a quelque peu souffert dernièrement, mais
il y a eu, comme on dit vulgairement, plus de peur que de mal. ,
C'est que nous avons dans toute cette région un régulateur des pluies : la
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RAPPORT
SUR UNE
TOURNÉE AGRICOLE IMS LA CIRCONSCRIPTION AGRICOLE DE L'EST
PROVINCE DE MAROANTSETRA
La province de Maroantsetra entoure complètement la baie d'Antongil ; au
point de vue géologique, elle est entièrement formée de terrains de nature pri-
mitive. Une grande partie de sa surface est couverte de forêts riches en essences
précieuses et en lianes à caoutchouc.
Ces peuplements forestiers descendent jusqu'à la mer en beaucoup de points,
ce qui permet une exploitation facile des bois.
La région forestière est accidentée dès que l'on pénètre un peu dans l'inté-
rieur. Le sol y est couvert d'un humus profond ; il est généralement argilo-sili-
ceux.
Sur la côte, les terrains boisés sont de nature moins compacte et même sou-
vent sablonneux, lorsqu'on arrive au bord de la mer, mais recouverts d'humus.
La côte est basse ; les vallées, larges, sont formées de terrains plats, assez humides,
parfois inondés, de nature alluvionnaire, et paraissent très riches.
La région de Maroantsetra est pluvieuse; elle est, d'ailleurs, renommée sur la
côte Est à ce point de vue.
De septembre 1901 à octobre 1902, la chute pluviale a été de 2.433 m/m 1.
Le mois le plus pluvieux a bénéficié de 450 m/m 2, et le moins pluvieux de
16 m/m 3 (novembre).
Pendant les mois de mars, mai et juillet, il a plu tous les jours.
En novembre, 11 jours seulement ont reçu de la pluie.
Le nombre total des jours pluvieux a été de 285.
D'après ces chiffres, on voit que Maroantsetra bénéficie d'un climat où les
pluies sont fréquentes, abondantes et bien réparties dans toute l'année.
Le thermomètre est descendu à 10° 5 en juillet, mais la moyenne des minima,
pour ce mois, est de 13° 1.
Les maxima n'ont pas encore pu être observés.
Nous trouvons, en somme, à Maroantsetra, un climat chaud, humide, à
température peu variable, jouissant d'un état hygrométrique élevé.
On y trouvedonc réunies les conditions qui sont nécessaires à la bonne venue
de la plupart des plantes tropicales.
Il faut surtout remarquer la répartition favorable des pluies, qui sont, pour
ainsi dire, continues. Il pleut à Maroantsetra et dans la région avoisinante près
de 300 jours par an. C'est sur ce point de la côte que la saison sèche est la
moins marquée, et tout agriculteur tropical sait combien la sécheresse est pré-
judiciable à ses cultures.
La durée de la saison sèche est, plus que la qualité mediocre des terres, la
cause de l'impossibilité presque absolue de cultiver le district de Vohemar, au
moins dans la région côtière.
, Nous avons vu qu'à Sahambavany, pour la même raison, la vanille souffrait
d'une façon assez sensible, et qu'il devenait nécessaire d'approprier les méthodes
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A Maroantsetra, à Mananara, à Antanambe, nous n'aurons pas à nous préoc-
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il y a eu, comme on dit vulgairement, plus de peur que de mal. ,
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