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dont l'enracinement est très superficiel : un simple recépage suffira. Dans ces
conditions, le nettoiement d'un hectare ne demandera généralement pas plus de
vingt à trente journées d'ouvriers indigènes, souvent moins.
Quant au nombre de boutures que pourra recevoir un hectare, il variera
suivant les dimensions que le planteur voudra leur laisser acquérir ; notre opi-
nion est qu'elles ne devront pas être exploitées avant d'avoir atteint de 40 à
45 m /m de diamètre à la base ; chaque liane couvrira alors en projection verticale
de sa cime feuillée 25m2 environ, c'est-à-dire qu'au nombre de 400 par hectare
elles ne se gêneront pas dans leurs cimes, qui restent toujours peu fournies et,
comme leur enracinement n'est pas non plus très développé, elles ne s'affame-
ront pas dans leurs racines. Il serait excessif de compter pouvoir obtenir un
plus grand nombre de sujets vigoureux par hectare, on ne doit pas oublier qu'il
est rare de trouver en forêt plus d'une liane portée par un même arbre, et
comme il importe de se rapprocher des conditions suivant lesquelles elles crois-
sent au naturel, leur nombre ne devra pas dépasser celui des arbres de futaie
qui, même en sol très riche, dépasse rarement le chiffre de 400 à l'hectare. Tou-
tefois, comme il y a lieu de prévoir dans toute plantation un certain nombre de
manquants, le planteur pourra mettre en place 500 boutures racinées de façon
à s'éviter des regarnissages tout en restant certain que les sujets ne pourront se
nuire mutuellement.
Inutile de dire que la plantation ne pourra être faite en alignement régulier;
tout au plus pourra-t-on recommander aux ouvriers de planter à 6 ou 8 pas
d'espacement en tous sens. Les trous ne demanderont pas à être trop profonds,
(0 m. 30 à 0 m. 40), de façon à ne pas amener à la surface une trop forte propor-
tion de terre argileuse. La bouture racinée sera inclinée de 30° sur l'horizontale
et placée de façon que tout le vieux bois soit recouvert de terreau ou d'humus,
afin de permettre à la jeune pousse de s'affranchir de ce vieux bois toujours
sujet à pourriture.
En somme, la plantation pourra être faite rapidement et économiquement,
la trouaison et la mise en place de 500 racinés ne demanderont pas plus de 15
à 25 journées d'homme, ce qui portera à 45 journées environ ce qu'auront exigé
le nettoiement du sol et le travail de plantation.
Tous soins donnés après la mise en place seront superflus ; les sarclages et
les binages resteraient sans grande efficacité, attendu qu'une couche de feuilles
mortes recouvrira le sol; de plus, ces opérations, inhabilement effectuées, endom-
mageraient les radicelles superficielles. Le parcours d'une forêt par des ouvriers
est, d'ailleurs, toujours à éviter ; le tassement du sol est défavorable à la végéta-
tion, plus particulièrement à celle des lianes et autres végétaux à enracinement
traçant ; au surplus, une jeune plantation de lianes ne saurait être traversée des
indigènes, sans que bon nombre de pousses encore traînantes soient piétinées
et brisées.
Il n'y aura pas lieu de diriger chaque liane vers un arbre qui sera son tu-
teur; elles le feront naturellement et, quand bien même elles tarderaient à s'y
décider, il n'en résulterait aucun inconvénient, tout au contraire, les tiges pren-
draient de ce fait plus de développement et le rendement brut par pied serait
sensiblement augmenté.
La plantation ne demandera donc pas à être parcourue, si ce n'est dans les
dernières années, par des indigènes chargés du ramassage des fruits; elle restera
abandonnée à elle-même jusqu'au jour de l'exploitation. Le travail sera alors
considérable et la première question que se posera le planteur sera de savoir à
quel âge il sera le plus avantageux d'entreprendre cette exploitation. La mé-
thode graphique permet de résoudre le problème et d'obtenir le rendement
d'une liane à un âge donné.
Prenons, par exemple, une liane Fingibary âgée de 10 ans ; elle mesurera
42 m /m 1/2 de diamètre à la base, qui se sera accrue de 4 m /m 1/2 par
année. Des mesures prises en forêt montrent qu'une liane peut avoir acquis
à 10 ans un développement en longueur de 68 mètres, si l'on met bout à bout
tige, branches et rameaux de plus de 4 m/m 1/4 de diamètre, c'est-à-dire
de plus d'un an. Sur cette longueur développée, les tronces de même diamètre
ne sont pas également réparties; celles de diamètre moyen (20 à 35 millimètres)
sont les moins nombreuses, aussi sera-t-il nécessaire, dans l'établissement du
tracé devant donner le rendement total, de tenir compte de cette inégalité de
répartition. C'est ce qui a été fait dans la figure 32 (tracé supérieur), où les
abscisses donnent non plus les diamètres comme dans les graphiques précédents,
mais la longueur développée de la liane préalablement divisée en tronces, juxta-
posées ensuite dans l'ordre de décroissance de leur diamètre. Les ordonnées don-
dont l'enracinement est très superficiel : un simple recépage suffira. Dans ces
conditions, le nettoiement d'un hectare ne demandera généralement pas plus de
vingt à trente journées d'ouvriers indigènes, souvent moins.
Quant au nombre de boutures que pourra recevoir un hectare, il variera
suivant les dimensions que le planteur voudra leur laisser acquérir ; notre opi-
nion est qu'elles ne devront pas être exploitées avant d'avoir atteint de 40 à
45 m /m de diamètre à la base ; chaque liane couvrira alors en projection verticale
de sa cime feuillée 25m2 environ, c'est-à-dire qu'au nombre de 400 par hectare
elles ne se gêneront pas dans leurs cimes, qui restent toujours peu fournies et,
comme leur enracinement n'est pas non plus très développé, elles ne s'affame-
ront pas dans leurs racines. Il serait excessif de compter pouvoir obtenir un
plus grand nombre de sujets vigoureux par hectare, on ne doit pas oublier qu'il
est rare de trouver en forêt plus d'une liane portée par un même arbre, et
comme il importe de se rapprocher des conditions suivant lesquelles elles crois-
sent au naturel, leur nombre ne devra pas dépasser celui des arbres de futaie
qui, même en sol très riche, dépasse rarement le chiffre de 400 à l'hectare. Tou-
tefois, comme il y a lieu de prévoir dans toute plantation un certain nombre de
manquants, le planteur pourra mettre en place 500 boutures racinées de façon
à s'éviter des regarnissages tout en restant certain que les sujets ne pourront se
nuire mutuellement.
Inutile de dire que la plantation ne pourra être faite en alignement régulier;
tout au plus pourra-t-on recommander aux ouvriers de planter à 6 ou 8 pas
d'espacement en tous sens. Les trous ne demanderont pas à être trop profonds,
(0 m. 30 à 0 m. 40), de façon à ne pas amener à la surface une trop forte propor-
tion de terre argileuse. La bouture racinée sera inclinée de 30° sur l'horizontale
et placée de façon que tout le vieux bois soit recouvert de terreau ou d'humus,
afin de permettre à la jeune pousse de s'affranchir de ce vieux bois toujours
sujet à pourriture.
En somme, la plantation pourra être faite rapidement et économiquement,
la trouaison et la mise en place de 500 racinés ne demanderont pas plus de 15
à 25 journées d'homme, ce qui portera à 45 journées environ ce qu'auront exigé
le nettoiement du sol et le travail de plantation.
Tous soins donnés après la mise en place seront superflus ; les sarclages et
les binages resteraient sans grande efficacité, attendu qu'une couche de feuilles
mortes recouvrira le sol; de plus, ces opérations, inhabilement effectuées, endom-
mageraient les radicelles superficielles. Le parcours d'une forêt par des ouvriers
est, d'ailleurs, toujours à éviter ; le tassement du sol est défavorable à la végéta-
tion, plus particulièrement à celle des lianes et autres végétaux à enracinement
traçant ; au surplus, une jeune plantation de lianes ne saurait être traversée des
indigènes, sans que bon nombre de pousses encore traînantes soient piétinées
et brisées.
Il n'y aura pas lieu de diriger chaque liane vers un arbre qui sera son tu-
teur; elles le feront naturellement et, quand bien même elles tarderaient à s'y
décider, il n'en résulterait aucun inconvénient, tout au contraire, les tiges pren-
draient de ce fait plus de développement et le rendement brut par pied serait
sensiblement augmenté.
La plantation ne demandera donc pas à être parcourue, si ce n'est dans les
dernières années, par des indigènes chargés du ramassage des fruits; elle restera
abandonnée à elle-même jusqu'au jour de l'exploitation. Le travail sera alors
considérable et la première question que se posera le planteur sera de savoir à
quel âge il sera le plus avantageux d'entreprendre cette exploitation. La mé-
thode graphique permet de résoudre le problème et d'obtenir le rendement
d'une liane à un âge donné.
Prenons, par exemple, une liane Fingibary âgée de 10 ans ; elle mesurera
42 m /m 1/2 de diamètre à la base, qui se sera accrue de 4 m /m 1/2 par
année. Des mesures prises en forêt montrent qu'une liane peut avoir acquis
à 10 ans un développement en longueur de 68 mètres, si l'on met bout à bout
tige, branches et rameaux de plus de 4 m/m 1/4 de diamètre, c'est-à-dire
de plus d'un an. Sur cette longueur développée, les tronces de même diamètre
ne sont pas également réparties; celles de diamètre moyen (20 à 35 millimètres)
sont les moins nombreuses, aussi sera-t-il nécessaire, dans l'établissement du
tracé devant donner le rendement total, de tenir compte de cette inégalité de
répartition. C'est ce qui a été fait dans la figure 32 (tracé supérieur), où les
abscisses donnent non plus les diamètres comme dans les graphiques précédents,
mais la longueur développée de la liane préalablement divisée en tronces, juxta-
posées ensuite dans l'ordre de décroissance de leur diamètre. Les ordonnées don-
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