- 160 -
Confection de 1.000 carreaux.; 15 fr. 00
Biscei tage 40 00
La préparation de la litharge pour vernis nécessite l'oxydation de 50
kilogrammes de plomb en saumons, qui coûte actuellement, sur la
place de Tananarive, 1 fr. 00 le kilogramme 50 00
Il est brûlé pour l'oxydation 1 stère de bois. 14 00
Façon 2 50
Cuisson pour vernis (2 stères de bois). 28 00
Main-d'œuvre. 5 00
TOTAL.. 204fr. 50
Ce prix est évidemment très exagéré; il tient 11 ce que la section de poterie
dépend d'une école et n'est pas un atelier de fabrication proprement dit, où il
aurait fallu nécessairement se conformer aux conditions économiques usuelles
de situation et autres, qui, seules, permettent de produire à bon marché. Le devis
fourni permet simplement de se rendrecompte des économies qu'ilserait suscep-
tible de réaliser, le cas échéant.
Il est intéressant de signaler qu'un indigène installe, en ce moment, à Tana-
narive, quartier d'Ambondrona, avec le concours d'un ancien élève de l'école, un
petit atelier de céramique, qu'il a, dit-il, l'intention de développer.
Cette année, l'effort de l'enseignement se porte sur la confection des assiettes
communes, des poêlons et des marmites, qui, il y a lieu de l'espérer, seront
d'une fabrication courante à la fin de l'annee.
S'il est nécessaire de sélectionner les élèves de la section de poterie, il l'est
bien davantage encore pour ceux de la section de peausserie, qui comprend le
tannage et le corroyage des peaux.
Là, en effet, il y a à vaincre le gros obstacle qui résulte de la difficulté de
se procurer l'une des matières premières indispensables: l'écorce qui fournit le
tanin. Sur les côtes, on pourrait, à la rigueur, employer celle du palétuvier; les
statistiques montrent que l'on commence à en exporter même une certaine
quantité ; cependant, elle a le grave défaut pour l'Europe de donner un tan-
nage rouge, qui en limite l'emploi à des usages spéciaux, alors qu'en Imerina
l'écorce de pêcher, qui est généralement employée, maintient aux peaux prépa-
rées avec elle une couleur blanche très précieuse, qui permet toutes les opéra-
tions ultérieures de teinture ou autres usitées dans l'industrie. Par contre, le
nombre de pêchers est limité et la quantité de 18 à 22 tonnes employée en
moyenne annuellement par l'école professionnelle est à peu près la totalité de la
production normale de la province centrale.
Ce poids d'écorces, qui titrent de 80 à 120 grammes de matières astringen-
tes fixables par la peau au kilogramme, permet de préparer, à raison de trois
kilogrammes d'écorces par kilogramme de peau, sept tonnes de cuirs en croûte,
qui correspondent à la dépouille de 280 bêtes, si l'on admet, ce qui est sensi-
blement exact, que la peau verte de boucherie pèse 25 kilogrammes.
Or, il y a un intérêt majeur à provoquer l'exportation des peaux qui
sortent de la Colonie à l'état de cuirs en croûte ou tannées, plutôt qu'à l'état
de peaux en poils, simplement séchées ou salées.
Dans le premier, cas en effet, le cours moyen de la matière exportée est
sensiblement 2 fr. 50 le kilogramme, alors que, dans le second cas, elle
ne dépasse guère 0 fr. 70 et supporte, en outre, de nombreuses causes de dété-
rioration pendant le transport.
C'est dans cet ordre d'idées que M. le colonel du génie, directeur des tra-
vaux rublics, qui a bien voulu assumer aussi la direction de l'école profes-
sionnelle, a autorisé la création d'une plantation de pêchers, qui, commencée
en cette année 1903, donnera, vraisemblablement à compter de 1910, c'est-à-
dire dans 7 ans, toutes les écorces nécessaires à la section de tannerie.
Cette plantation présente d'autant plus d'intérêt qu'elle est entreprise dans
les environs immédiats de Tananarive, afin d'éviter, au moment de l'exploi-
tation, tous frais de transports inutiles, mais, par contre, les terrains sur lesquels
les pêchers devront se développer sont la terre rouge et ingrate d'Imerina où,
pour décider le succès, il a fallu appliquer la méthode dite des irrigations par
infiltration des eaux pluviales, préconisée, dès 1846, par l'ingénieur Polonceau.
Dans cette méthode, qui semble créée exprès pour Madagascar, les terrains que
l'on se propose de cultiver sont divisés en plate-bandes successives par des fossés
de niveau qui retiennent les eaux pluviales, puis les infiltrent lentement à
l'intérieur de la terre, en ameublissant ainsi le sol, et en rendant plus facile-
Confection de 1.000 carreaux.; 15 fr. 00
Biscei tage 40 00
La préparation de la litharge pour vernis nécessite l'oxydation de 50
kilogrammes de plomb en saumons, qui coûte actuellement, sur la
place de Tananarive, 1 fr. 00 le kilogramme 50 00
Il est brûlé pour l'oxydation 1 stère de bois. 14 00
Façon 2 50
Cuisson pour vernis (2 stères de bois). 28 00
Main-d'œuvre. 5 00
TOTAL.. 204fr. 50
Ce prix est évidemment très exagéré; il tient 11 ce que la section de poterie
dépend d'une école et n'est pas un atelier de fabrication proprement dit, où il
aurait fallu nécessairement se conformer aux conditions économiques usuelles
de situation et autres, qui, seules, permettent de produire à bon marché. Le devis
fourni permet simplement de se rendrecompte des économies qu'ilserait suscep-
tible de réaliser, le cas échéant.
Il est intéressant de signaler qu'un indigène installe, en ce moment, à Tana-
narive, quartier d'Ambondrona, avec le concours d'un ancien élève de l'école, un
petit atelier de céramique, qu'il a, dit-il, l'intention de développer.
Cette année, l'effort de l'enseignement se porte sur la confection des assiettes
communes, des poêlons et des marmites, qui, il y a lieu de l'espérer, seront
d'une fabrication courante à la fin de l'annee.
S'il est nécessaire de sélectionner les élèves de la section de poterie, il l'est
bien davantage encore pour ceux de la section de peausserie, qui comprend le
tannage et le corroyage des peaux.
Là, en effet, il y a à vaincre le gros obstacle qui résulte de la difficulté de
se procurer l'une des matières premières indispensables: l'écorce qui fournit le
tanin. Sur les côtes, on pourrait, à la rigueur, employer celle du palétuvier; les
statistiques montrent que l'on commence à en exporter même une certaine
quantité ; cependant, elle a le grave défaut pour l'Europe de donner un tan-
nage rouge, qui en limite l'emploi à des usages spéciaux, alors qu'en Imerina
l'écorce de pêcher, qui est généralement employée, maintient aux peaux prépa-
rées avec elle une couleur blanche très précieuse, qui permet toutes les opéra-
tions ultérieures de teinture ou autres usitées dans l'industrie. Par contre, le
nombre de pêchers est limité et la quantité de 18 à 22 tonnes employée en
moyenne annuellement par l'école professionnelle est à peu près la totalité de la
production normale de la province centrale.
Ce poids d'écorces, qui titrent de 80 à 120 grammes de matières astringen-
tes fixables par la peau au kilogramme, permet de préparer, à raison de trois
kilogrammes d'écorces par kilogramme de peau, sept tonnes de cuirs en croûte,
qui correspondent à la dépouille de 280 bêtes, si l'on admet, ce qui est sensi-
blement exact, que la peau verte de boucherie pèse 25 kilogrammes.
Or, il y a un intérêt majeur à provoquer l'exportation des peaux qui
sortent de la Colonie à l'état de cuirs en croûte ou tannées, plutôt qu'à l'état
de peaux en poils, simplement séchées ou salées.
Dans le premier, cas en effet, le cours moyen de la matière exportée est
sensiblement 2 fr. 50 le kilogramme, alors que, dans le second cas, elle
ne dépasse guère 0 fr. 70 et supporte, en outre, de nombreuses causes de dété-
rioration pendant le transport.
C'est dans cet ordre d'idées que M. le colonel du génie, directeur des tra-
vaux rublics, qui a bien voulu assumer aussi la direction de l'école profes-
sionnelle, a autorisé la création d'une plantation de pêchers, qui, commencée
en cette année 1903, donnera, vraisemblablement à compter de 1910, c'est-à-
dire dans 7 ans, toutes les écorces nécessaires à la section de tannerie.
Cette plantation présente d'autant plus d'intérêt qu'elle est entreprise dans
les environs immédiats de Tananarive, afin d'éviter, au moment de l'exploi-
tation, tous frais de transports inutiles, mais, par contre, les terrains sur lesquels
les pêchers devront se développer sont la terre rouge et ingrate d'Imerina où,
pour décider le succès, il a fallu appliquer la méthode dite des irrigations par
infiltration des eaux pluviales, préconisée, dès 1846, par l'ingénieur Polonceau.
Dans cette méthode, qui semble créée exprès pour Madagascar, les terrains que
l'on se propose de cultiver sont divisés en plate-bandes successives par des fossés
de niveau qui retiennent les eaux pluviales, puis les infiltrent lentement à
l'intérieur de la terre, en ameublissant ainsi le sol, et en rendant plus facile-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 256/605
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k65304382/f256.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k65304382/f256.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k65304382/f256.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k65304382
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k65304382