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FONCTIONNEMENT DU HARAS D'AMPASIKA EN 1902
M. le vétérinaire en 1er Rey, directeur du service vétérinaire à
Madagascar, a fourni, sur le fonctionnement du haras d'Ampasika en
1902, un rapport dont nous extrayons les renseignements suivants :
Le haras d'Ampasika, situé à quelques kilomètres à l'Ouest de Tananarive,
a fonctionné du 15 novembre 1901 au 1er mai 1902, soit pendant une période
de six mois. Comme les années précédentes, une station de monte était installée
à Antsirabe et a fonctionné de décembre 1901 à août 1902. Elle possédait un éta-
lon et un baudet.
L'époque de la saillie a été retardée, cette année, de 15 jours, afin de tâcher
d'arriver progressivement à la mi-décembre et même en janvier. De cette façon,
les naissances se produiront en novembre et décembre, au moment où l'herbe
commence à pousser.
Les juments présentées au haras sont de diverses provenances : malgaches,
abyssines, algériennes et européennes. -'
On entend par juments malgaches celles qui sont nées et élevées à Mada-
gascar. Elles sont en majorité. Cette espèce de poulinières, acclimatée et adaptée
au milieu, semble, du reste, jusqu'à present, la seule sur laquelle il est permis
de compter, pour constituer une race chevaline à Madagascar.
Un lot de soixante-dix juments abyssines achetées pour le compte de parti-
culiers a été introduit en 1901. Livrées dans de mauvaises conditions, après un
voyage pénible d'Abyssinie au port de Djibouti, ces juments ont été atteintes par
une epidémie à caractères nettement typhiques. Une partie a succombé. Quel-
ques-unes ont été présentées aux étalons, mais on connaît très peu de leurs pro-
duits.
Des juments algériennes et européennes ont été introduites par des parti-
culiers, et les premières ont trouvé un placement facile parmi les indigènes, que i
séduisait leur grande taille. Mais, ces animaux étaient pour la plupart d'un âge
avancé, sans aucun modèle, dépourvus de lignes et incapables, par suite, de don-
ner de bons produits.
Dans un pays comme Madagascar, où il faut constituer une race de toutes
pièces il est absolument indispensable d'y introduire des juments en pleine
-jeunesse, de bonne conformation et exemptes de tares.
Parmi les juments malgaches et abyssines d'Ampasika, on en trouve un cer-
tain nombre ayant un modèle régulier, de bons aplombs et chez lesquelles l'exis-
tence de tares est une exception. Elles ne peuvent donner avec un croisement
bien compris, que des chevaux bien constitués.
La monte a été faite en 1901-1902, principalement avec des étalons barbes
achetés en Algérie en 1899.
Il existe également au haras un étalon malgache de petite taille pour la
saillie de certaines juments dont l'exiguité de la taille ne permet pas l'emploi
d'autre étalon.
Depuis le mois de décembre, on administre aux reproducteurs une dose
journalière de trente grammes de bi-phosphate de chaux lave. Ce médicament
est donné depuis trop peu de temps pour pouvoir conclure de son efficacité. Il
semble devoir donner de bons résultats.
Produits. — Le tableau ci-joint donne le nombre de saillies de la saison de
monte 1901-1902 et celui des produits en résultant :
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FONCTIONNEMENT DU HARAS D'AMPASIKA EN 1902
M. le vétérinaire en 1er Rey, directeur du service vétérinaire à
Madagascar, a fourni, sur le fonctionnement du haras d'Ampasika en
1902, un rapport dont nous extrayons les renseignements suivants :
Le haras d'Ampasika, situé à quelques kilomètres à l'Ouest de Tananarive,
a fonctionné du 15 novembre 1901 au 1er mai 1902, soit pendant une période
de six mois. Comme les années précédentes, une station de monte était installée
à Antsirabe et a fonctionné de décembre 1901 à août 1902. Elle possédait un éta-
lon et un baudet.
L'époque de la saillie a été retardée, cette année, de 15 jours, afin de tâcher
d'arriver progressivement à la mi-décembre et même en janvier. De cette façon,
les naissances se produiront en novembre et décembre, au moment où l'herbe
commence à pousser.
Les juments présentées au haras sont de diverses provenances : malgaches,
abyssines, algériennes et européennes. -'
On entend par juments malgaches celles qui sont nées et élevées à Mada-
gascar. Elles sont en majorité. Cette espèce de poulinières, acclimatée et adaptée
au milieu, semble, du reste, jusqu'à present, la seule sur laquelle il est permis
de compter, pour constituer une race chevaline à Madagascar.
Un lot de soixante-dix juments abyssines achetées pour le compte de parti-
culiers a été introduit en 1901. Livrées dans de mauvaises conditions, après un
voyage pénible d'Abyssinie au port de Djibouti, ces juments ont été atteintes par
une epidémie à caractères nettement typhiques. Une partie a succombé. Quel-
ques-unes ont été présentées aux étalons, mais on connaît très peu de leurs pro-
duits.
Des juments algériennes et européennes ont été introduites par des parti-
culiers, et les premières ont trouvé un placement facile parmi les indigènes, que i
séduisait leur grande taille. Mais, ces animaux étaient pour la plupart d'un âge
avancé, sans aucun modèle, dépourvus de lignes et incapables, par suite, de don-
ner de bons produits.
Dans un pays comme Madagascar, où il faut constituer une race de toutes
pièces il est absolument indispensable d'y introduire des juments en pleine
-jeunesse, de bonne conformation et exemptes de tares.
Parmi les juments malgaches et abyssines d'Ampasika, on en trouve un cer-
tain nombre ayant un modèle régulier, de bons aplombs et chez lesquelles l'exis-
tence de tares est une exception. Elles ne peuvent donner avec un croisement
bien compris, que des chevaux bien constitués.
La monte a été faite en 1901-1902, principalement avec des étalons barbes
achetés en Algérie en 1899.
Il existe également au haras un étalon malgache de petite taille pour la
saillie de certaines juments dont l'exiguité de la taille ne permet pas l'emploi
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Depuis le mois de décembre, on administre aux reproducteurs une dose
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est donné depuis trop peu de temps pour pouvoir conclure de son efficacité. Il
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