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Fig. 22
La position primitivement occupée par la liane n'a pas non plus d'action
sur le flux de latex, tandis qu'elle agit d'une façon très marquée sur l'écoule-
ment du contenu des vaisseaux du bois. Une tronce A C, de 2 mètres de lon-
gueur, maintenue pendant 10 minutes dans une position verticale, puis coupée
en son milieu B, laissera s'écouler de la section du tronçon inférieur une quan-
tité de liquide trois fois plus abondante que du tronçon supérieur, mais la quan-
tité de caoutchouc obtenue par coagulation sera la même pour l'un et pour
l'autre tronçon.
Si la moitié supérieure A B est resectionnée en son milieu, c'est-à-dire en
deux morceaux de 0 m. 50, le morceau inférieur BD donnera encore trois fois
plus de liquide, mais une quantité de caoutchouc qui ne différera pas sensible-
ment de celle fournie par le morceau supérieur A D.
De même, si le tronçon inférieur CB est, lui aussi, subdivisé en deux parties
égales de 0m.50 de longueur, la partie inférieure BD, qui, après avoir occupé une
position inverse de celle qu'elle avait dans la tronce initiale, se trouve replacée
dans sa position primitive, donnera encore un rendement en liquide deux fois
et demi supérieur à celui fourni par CD', tandis que le rendement en caoutchouc
différera à peine ; il sera même légèrement inférieur pour le tronçon ayant
donné le plus de liquide, ce qui s'explique par le plus grand épuisement de
BD' en latex.
Au cours de l'expérience, on remarque, d'ailleurs, que des tronçons, qui,
précédemment, occupaient la position inférieure, s'écoule, en même temps que
le latex, un liquide légèrement bleuâtre et limpide, qui n'est autre que le contenu
des vaisseaux et jouit d'une assez grande mobilité, tandis que le latex n'accom-
plit pas de mouvements de montée ou de descente à chaque retournement ;
il semble se maintenir dans un état statistique, dont le tronçonnement seul
détruit l'équilibre.
La pesanteur semblerait donc sans action sur l'écoulement du latex. On
remarque, cependant, qu'une tronce placée horizontalement ne laisse échapper
son latex que lentement et en faible quantité: que, d'autre part, la. section
supérieure d'une tronce verticale laisse perler quelques gouttes, qui recouvrent
rapidement la section et parviennent à arrêter tout écoulement, à moins que la
section en ellipse très allongée ne permette un ruissellement le long de la
tronce (1). L'écoulement par la base est toujours plus complet, mais, faut-il
en conclure que la plus grande abondance du flux soit due à la simple action
de la pesanteur? Nous ne le croyons pas et le raisonnement porte plutôt à
admettre que cette action n'est qu'apparente. Les tubes laticifères n'ont que de
très faibles dimensions en diamètre; ils ne dépassent probablement pas 50
- millièmes de millimètre et la capillarité s'y fait assurément sentir au point
d'arrêter tout écoulement que tenterait de provoquer la seule force de la
pesanteur.
Il est beaucoup plus probable que le liquide est chassé des tubes laticifères
par la pression qu'exercent sur les parois de. ces tubes toutes les cellules envi-
(1) Dans les expériences précédentes, nous n'avons jamais eu à tenir compte du latex pouvant
s'écouler de 1. section supérieure des tronçons verticaux, attendu que le latex de cette partie
supérieure avait déjà été recueilli, sauf, toutefois, aux deux extremités de la tronce initiale, où
l'écoulement avait été arrêté par l'un des procédes décrits au chapitre Jer. '-
Fig. 22
La position primitivement occupée par la liane n'a pas non plus d'action
sur le flux de latex, tandis qu'elle agit d'une façon très marquée sur l'écoule-
ment du contenu des vaisseaux du bois. Une tronce A C, de 2 mètres de lon-
gueur, maintenue pendant 10 minutes dans une position verticale, puis coupée
en son milieu B, laissera s'écouler de la section du tronçon inférieur une quan-
tité de liquide trois fois plus abondante que du tronçon supérieur, mais la quan-
tité de caoutchouc obtenue par coagulation sera la même pour l'un et pour
l'autre tronçon.
Si la moitié supérieure A B est resectionnée en son milieu, c'est-à-dire en
deux morceaux de 0 m. 50, le morceau inférieur BD donnera encore trois fois
plus de liquide, mais une quantité de caoutchouc qui ne différera pas sensible-
ment de celle fournie par le morceau supérieur A D.
De même, si le tronçon inférieur CB est, lui aussi, subdivisé en deux parties
égales de 0m.50 de longueur, la partie inférieure BD, qui, après avoir occupé une
position inverse de celle qu'elle avait dans la tronce initiale, se trouve replacée
dans sa position primitive, donnera encore un rendement en liquide deux fois
et demi supérieur à celui fourni par CD', tandis que le rendement en caoutchouc
différera à peine ; il sera même légèrement inférieur pour le tronçon ayant
donné le plus de liquide, ce qui s'explique par le plus grand épuisement de
BD' en latex.
Au cours de l'expérience, on remarque, d'ailleurs, que des tronçons, qui,
précédemment, occupaient la position inférieure, s'écoule, en même temps que
le latex, un liquide légèrement bleuâtre et limpide, qui n'est autre que le contenu
des vaisseaux et jouit d'une assez grande mobilité, tandis que le latex n'accom-
plit pas de mouvements de montée ou de descente à chaque retournement ;
il semble se maintenir dans un état statistique, dont le tronçonnement seul
détruit l'équilibre.
La pesanteur semblerait donc sans action sur l'écoulement du latex. On
remarque, cependant, qu'une tronce placée horizontalement ne laisse échapper
son latex que lentement et en faible quantité: que, d'autre part, la. section
supérieure d'une tronce verticale laisse perler quelques gouttes, qui recouvrent
rapidement la section et parviennent à arrêter tout écoulement, à moins que la
section en ellipse très allongée ne permette un ruissellement le long de la
tronce (1). L'écoulement par la base est toujours plus complet, mais, faut-il
en conclure que la plus grande abondance du flux soit due à la simple action
de la pesanteur? Nous ne le croyons pas et le raisonnement porte plutôt à
admettre que cette action n'est qu'apparente. Les tubes laticifères n'ont que de
très faibles dimensions en diamètre; ils ne dépassent probablement pas 50
- millièmes de millimètre et la capillarité s'y fait assurément sentir au point
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pesanteur.
Il est beaucoup plus probable que le liquide est chassé des tubes laticifères
par la pression qu'exercent sur les parois de. ces tubes toutes les cellules envi-
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s'écouler de 1. section supérieure des tronçons verticaux, attendu que le latex de cette partie
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