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informations nécessaires destinées a les guider sûrement dans la réalisation de
leurs projets et aux artisans et commis les moyens de rechercher et de se pro-
curer des emplois avant leur départ de France. C'est également le but poursuivi
par rOftice colonial et par quelques sociétés privées en France.
Ajoutons que le gouvernement de la Colonie édictera très prochainement
des mesures sévères destinées à interdire le débarquement dans la Grande Ile des
personnes ne justifiant pas de la possession de ressources suffisantes ou d'un
emploi assuré.
LE COURRIER DE LA COTE OUEST
Le public est informé que le départ de Diego-Suarez du paquebot Persépolis,
courrier de la côte Ouest, a lieu, maintenant, deux jours après l'arrivée de la
malle d'Europe dans ce port, au lieu de s'effectuer seulement 24 heures après.
Cette modification d'horaire a été adoptée par M. le Gouverneur Général,
sur la proposition de M. l'agent des Messageries Maritimes à Diego, afin de
permettre la complète réexpédition sur la ligne-annexe de tous les colis débar-
qués des grands courriers.
LE COMMERCE DES ANANAS
Il est fait, comme on le sait, chaque année, en France, une très grande con-
sommation d'ananas. Malheureusement, le fruit naturel atteint un prix très
élevé, à cause des difficultés de le conserver frais jusqu'à l'arrivée, malgré le
soin tout spécial avec lequel sont faites les expéditions. Il n'est pas rare de
payer à Paris un ananas 5, 6 et 7 francs la pièce. A Hambourg, où il en arrive de
grands chargements, ils valent 2 marks 1/2 à 4 marks.
L'ananas en conserve est bien moins cher, mais il ne possède plus ce parfum
particulier, qui donne tant de prix au fruit naturel.
Les ananas consommés en Europe proviennent, en majeure partie, de l'Ex-
trême-Orient et de l'Amérique du Sud. Hambourg, centre d'approvisionnement
en produits exotiques des marchés de l'Allemagne, reçoit des Açores des char-
gements importants d'ananas, qui atteignent annuellement une valeur de
2.500.000 marks; aussi, cette culture a-t-elle pris, depuis quelques années,
dans ce groupe d'îles, un essor considérable. L'ananas est cultivé en serre et
reçoit des soins spéciaux, qui permettent d'obtenir des fruits de qualité supé-
rieure et qui sont très appréciés.
Les serres renferment généralement de 600 à 1.400 fruits. Ceux-ci, lorsqu'ils
atteignent un certain poids, sont attachés à des tiges de maïs, pour éviter
leur chute. Pour l'expédition, ils sont récoltés, pendant l'hiver, quand ils com-
mencent à devenir jaunâtres, pendant l'été, quand ils sont encore verts.
Dans la même serre, les fruits, grâce à un procédé spécial, sont toujours
au même stade de maturité. Ils sont arrosés, en été, tous les deux ou trois jours,
en hiver, tous les huit jours. Dans certaines serres, où il existe des canalisations
d'eau, on se sert de tuyaux d'arrosage; dans la plupart des autres, on prend l'eau
dans des réservoirs, et on arrose au moyen d'arrosoirs à long bec.
Généralement, on coupe les feuilles supérieures, ce qui permet, paraît-il,
au fruit de se développer avec plus de vigueur.
Les serres reçoivent tous les ans un nouvel engrais. Elles sont tenues dans
le plus grand état de propreté et les mauvaises herbes sont soigneusement arra-
chées.
Dès que les fruits sont aptes à être expédiés, ils sont coupés et portés dans la
chambre d'emballage, où ils sont suspendus encore pendant quelques jours.
Les rachis de maïs servent à préparer l'emballage. Ils sont, à cet effet, ré-
duits par un appareil en une masse rappelant la laine de bois. Les fruits sont
mis en caisses, et, dans les interstices, on place cette laine de maïs, qui conserve
les fruits très frais. Chaque caisse renferme en moyenne dix fruits.
Ces caisses sont chargées sur des vapeurs spéciaux possédant des chambres
réfrigérantes et dirigées sur Liverpool et Hambourg.
Il y a lieu de se demander si Madagascar ne pourrait pas participer à l'ap-
informations nécessaires destinées a les guider sûrement dans la réalisation de
leurs projets et aux artisans et commis les moyens de rechercher et de se pro-
curer des emplois avant leur départ de France. C'est également le but poursuivi
par rOftice colonial et par quelques sociétés privées en France.
Ajoutons que le gouvernement de la Colonie édictera très prochainement
des mesures sévères destinées à interdire le débarquement dans la Grande Ile des
personnes ne justifiant pas de la possession de ressources suffisantes ou d'un
emploi assuré.
LE COURRIER DE LA COTE OUEST
Le public est informé que le départ de Diego-Suarez du paquebot Persépolis,
courrier de la côte Ouest, a lieu, maintenant, deux jours après l'arrivée de la
malle d'Europe dans ce port, au lieu de s'effectuer seulement 24 heures après.
Cette modification d'horaire a été adoptée par M. le Gouverneur Général,
sur la proposition de M. l'agent des Messageries Maritimes à Diego, afin de
permettre la complète réexpédition sur la ligne-annexe de tous les colis débar-
qués des grands courriers.
LE COMMERCE DES ANANAS
Il est fait, comme on le sait, chaque année, en France, une très grande con-
sommation d'ananas. Malheureusement, le fruit naturel atteint un prix très
élevé, à cause des difficultés de le conserver frais jusqu'à l'arrivée, malgré le
soin tout spécial avec lequel sont faites les expéditions. Il n'est pas rare de
payer à Paris un ananas 5, 6 et 7 francs la pièce. A Hambourg, où il en arrive de
grands chargements, ils valent 2 marks 1/2 à 4 marks.
L'ananas en conserve est bien moins cher, mais il ne possède plus ce parfum
particulier, qui donne tant de prix au fruit naturel.
Les ananas consommés en Europe proviennent, en majeure partie, de l'Ex-
trême-Orient et de l'Amérique du Sud. Hambourg, centre d'approvisionnement
en produits exotiques des marchés de l'Allemagne, reçoit des Açores des char-
gements importants d'ananas, qui atteignent annuellement une valeur de
2.500.000 marks; aussi, cette culture a-t-elle pris, depuis quelques années,
dans ce groupe d'îles, un essor considérable. L'ananas est cultivé en serre et
reçoit des soins spéciaux, qui permettent d'obtenir des fruits de qualité supé-
rieure et qui sont très appréciés.
Les serres renferment généralement de 600 à 1.400 fruits. Ceux-ci, lorsqu'ils
atteignent un certain poids, sont attachés à des tiges de maïs, pour éviter
leur chute. Pour l'expédition, ils sont récoltés, pendant l'hiver, quand ils com-
mencent à devenir jaunâtres, pendant l'été, quand ils sont encore verts.
Dans la même serre, les fruits, grâce à un procédé spécial, sont toujours
au même stade de maturité. Ils sont arrosés, en été, tous les deux ou trois jours,
en hiver, tous les huit jours. Dans certaines serres, où il existe des canalisations
d'eau, on se sert de tuyaux d'arrosage; dans la plupart des autres, on prend l'eau
dans des réservoirs, et on arrose au moyen d'arrosoirs à long bec.
Généralement, on coupe les feuilles supérieures, ce qui permet, paraît-il,
au fruit de se développer avec plus de vigueur.
Les serres reçoivent tous les ans un nouvel engrais. Elles sont tenues dans
le plus grand état de propreté et les mauvaises herbes sont soigneusement arra-
chées.
Dès que les fruits sont aptes à être expédiés, ils sont coupés et portés dans la
chambre d'emballage, où ils sont suspendus encore pendant quelques jours.
Les rachis de maïs servent à préparer l'emballage. Ils sont, à cet effet, ré-
duits par un appareil en une masse rappelant la laine de bois. Les fruits sont
mis en caisses, et, dans les interstices, on place cette laine de maïs, qui conserve
les fruits très frais. Chaque caisse renferme en moyenne dix fruits.
Ces caisses sont chargées sur des vapeurs spéciaux possédant des chambres
réfrigérantes et dirigées sur Liverpool et Hambourg.
Il y a lieu de se demander si Madagascar ne pourrait pas participer à l'ap-
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