- 1 -
ÉTUDE
SUR LES
PLANTES A CAOUTCHOUC
du Nord-Est de Madagascar
CHAPITRE Ier
CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES ET BUT DE CE TRAVAIL. — LES LIANES A CAOUTCHOUC DE
MADAGASCAR SONT-ELLES DES PLANTES D'AVENIR ? — POURRA-T-ON AMÉLIORER LEUR
RENDEMENT ? — MÉRITERONT-ELLES D'ÊTRE CULTIVÉES ? — COMMENT DOIT ÊTRE
CONDUITE L'EXPÉRIMENTATION EN FORÊT POUR SOLUTIONNER CES DIVERSES QUESTIONS.
Le caoutchouc est, parmi les produits qu'utilise l'industrie, un de ceux dont
les applications se sont le plus rapidement développées ; elles vont se multipliant
et se généralisant chaque année, afin de répondre aux exigences d'une civili-
sation qui progresse sans arrêt.
La fabrication de tuyaux souples, la confection de tissus imperméables, le
cyclisme, l'automobilisme, surtout, consomment actuellement des quantités de
caoutchouc telles que cette matière première auraitmanqué, si la découverte et
l'exploitation de nouvelles régions forestières riches en caoutchouquiers n'étaient
venues alimenter les marchés et parer au déficit qui menaçait de se produire.
Mais, une circonstance aussi heureuse n'a plus chance de se produire et il
serait d'autant plus téméraire de tabler sur une semblable éventualité que les
régions du globe présumées pouvoir être la patrie de nouvelles plantes à caout-
chouc ont été récemment parcourues ; l'Amérique du Sud, l'Afrique tropicale
ne peuvent plus nous réserver de grandes surprises à cet égard.
Aussi, tous ceux qui prennent souci tant de la prospérité d'une branche
importante de l'industrie, que du développement auquel peuvent prétendre
beaucoup de colonies, se sont-ils préoccupés de remédier au déficit possible en
caoutchouc, soit par une amélioration des procédés de récolte, devant entraîner
une augmentation du rendement des caoutchouquiers sauvages, soit par la
création et la culture de peuplements artificiels des meilleures plantes à caout-
chouc.
Depuis une dizaine d'années, de nombreux essais ont été tentés dans l'une
et l'autre de ces deux voies et une solution aussi heureuse qu'inattendue a été
donnée au premier problème par MM. Arnaud, Godefroy-Lebeuf, Verneuil et
Wehry (1). Leur procédé consiste à obtenir le caoutchouc non plus par coagula-
tion du latex, ni même par traitement chimique des écorces, mais par simple
broyage de ces dernières, soit à sec, soit en présence de l'eau. Le rendement
peut ainsi se trouver porté au quadruple de celui que l'on obtient par coagula-
tion de la totalité du latex pouvant être recueilli par saignées ou par tronçon-
nement du végétal et cela quelque nombreuses qu'aient été les saignées, ou
quelque loin qu'ait été poussé le fractionnement. en tronces.
, Un procédé, aussi avantageux dans ses résultats que simple dans son appli-
cation, ne peut manquer de se généraliser ; les indigènes eux-mêmes ne tarde-
ront pas à le mettre en pratique dès qu'ils en auront reconnu les bénéfices et lors-
qu'on vue de créer des peuplements artificiels d'essences à caoutchouc il s'agira
de faire choix entre diverses espèces, c'est beaucoup moins la production en
latex qu'il faudra envisager que la production en écorces, beaucoup moins le
(1) Voir Revue des cultures coloniales, 4' année, N° 46.
ÉTUDE
SUR LES
PLANTES A CAOUTCHOUC
du Nord-Est de Madagascar
CHAPITRE Ier
CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES ET BUT DE CE TRAVAIL. — LES LIANES A CAOUTCHOUC DE
MADAGASCAR SONT-ELLES DES PLANTES D'AVENIR ? — POURRA-T-ON AMÉLIORER LEUR
RENDEMENT ? — MÉRITERONT-ELLES D'ÊTRE CULTIVÉES ? — COMMENT DOIT ÊTRE
CONDUITE L'EXPÉRIMENTATION EN FORÊT POUR SOLUTIONNER CES DIVERSES QUESTIONS.
Le caoutchouc est, parmi les produits qu'utilise l'industrie, un de ceux dont
les applications se sont le plus rapidement développées ; elles vont se multipliant
et se généralisant chaque année, afin de répondre aux exigences d'une civili-
sation qui progresse sans arrêt.
La fabrication de tuyaux souples, la confection de tissus imperméables, le
cyclisme, l'automobilisme, surtout, consomment actuellement des quantités de
caoutchouc telles que cette matière première auraitmanqué, si la découverte et
l'exploitation de nouvelles régions forestières riches en caoutchouquiers n'étaient
venues alimenter les marchés et parer au déficit qui menaçait de se produire.
Mais, une circonstance aussi heureuse n'a plus chance de se produire et il
serait d'autant plus téméraire de tabler sur une semblable éventualité que les
régions du globe présumées pouvoir être la patrie de nouvelles plantes à caout-
chouc ont été récemment parcourues ; l'Amérique du Sud, l'Afrique tropicale
ne peuvent plus nous réserver de grandes surprises à cet égard.
Aussi, tous ceux qui prennent souci tant de la prospérité d'une branche
importante de l'industrie, que du développement auquel peuvent prétendre
beaucoup de colonies, se sont-ils préoccupés de remédier au déficit possible en
caoutchouc, soit par une amélioration des procédés de récolte, devant entraîner
une augmentation du rendement des caoutchouquiers sauvages, soit par la
création et la culture de peuplements artificiels des meilleures plantes à caout-
chouc.
Depuis une dizaine d'années, de nombreux essais ont été tentés dans l'une
et l'autre de ces deux voies et une solution aussi heureuse qu'inattendue a été
donnée au premier problème par MM. Arnaud, Godefroy-Lebeuf, Verneuil et
Wehry (1). Leur procédé consiste à obtenir le caoutchouc non plus par coagula-
tion du latex, ni même par traitement chimique des écorces, mais par simple
broyage de ces dernières, soit à sec, soit en présence de l'eau. Le rendement
peut ainsi se trouver porté au quadruple de celui que l'on obtient par coagula-
tion de la totalité du latex pouvant être recueilli par saignées ou par tronçon-
nement du végétal et cela quelque nombreuses qu'aient été les saignées, ou
quelque loin qu'ait été poussé le fractionnement. en tronces.
, Un procédé, aussi avantageux dans ses résultats que simple dans son appli-
cation, ne peut manquer de se généraliser ; les indigènes eux-mêmes ne tarde-
ront pas à le mettre en pratique dès qu'ils en auront reconnu les bénéfices et lors-
qu'on vue de créer des peuplements artificiels d'essences à caoutchouc il s'agira
de faire choix entre diverses espèces, c'est beaucoup moins la production en
latex qu'il faudra envisager que la production en écorces, beaucoup moins le
(1) Voir Revue des cultures coloniales, 4' année, N° 46.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.93%.
- Auteurs similaires France France /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "France" or dc.contributor adj "France")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 11/605
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k65304382/f11.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k65304382/f11.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k65304382/f11.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k65304382
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k65304382