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IR.-A-IP POET
SUR UNE
TOURNÉE AGRICOLE DANS LA CIRCONSCRIPTION AGRICOLE DE L'EST
TERRITOIRE DE DIEGO-SUAREZ
Nature géologique. — Le territoire de Diego-Suarez est très nettement
séparé, au point de vue géologique, de la région qui l'avoisine.
La rivière Rodo forme la limite entre le territoire et la province de Vohe-
mar et cette rivière sépare, en même temps, les terrains éruptifs du Nord d'une
bande de terrain jurassique qui la borde au Sud.
On trouve, dans le territoire de Diego-Suarez, deux natures de terrains : ter-
rain éruptif sur presque toute son étendue, et terrain crétacé dans une partie
assez restreinte (montagne des Français et Ambohimarina).
Il n'y a d'ailleurs, jusqu'à présent, aucune tentative de colonisation agricole
dans cet ilot calcaire compris entre la Baie des Français et la Baie de Rodo.
La région est tout entière assise sur les flancs de la montagne d'Ambre, co-
lossal volcan éteint, dont on retrouve chaque jour de nouveaux cratères en ex-
plorant la forêt d'Ambre, qu'une route doit bientôt traverser complètement.
Ces cratères sont maintenant des lacs très régulièrement circulaires pour la
plupart et d'un effet des plus pittoresques, dans cette forêt encore inexplorée, à
la végétation luxuriante.
Heureusement malgré l'altitude relativement considérable du sommet
(1.360 mètres) et le peu de distance qui le sépare de la mer, l'accès des diverses
régions entourant la forêt est assez facile, car la pente est fort régulière. De bon-
nes routes mènent au Sakaramy (450 mètres d'altitude) et au camp d'Ambre (850
mètres d'élévation), région dans laquelle se rencontrent presque toutes les exploi-
tations agricoles.
Climat. - Les observations météorologiques sont faites à Antsirane, c'est-à-
dire presque au niveau de la mer. -
A part une petite plantation de cocotiers et la concession d Ambilo, toutes
les exploitations sont situées dans la région d'Anamakia et d'Antongobato, ou de
la montagne d'Ambre à proximité du Sakaramy. Bien que les distances soient
faibles entre tous ces points, les climats sont bien différents, surtout au point de
vue de la température, par suite de l'altitude, mais, malheureusement, l'on n'a pas
encore pu recueillir d'observations précises relatives à la région élevée.
A Antsirane d'après les observations faites de septembre 1901 à août 1902,
le maximum thermique a atteint 34°1; le minimum a été de 17°3.
La température moyenne pendant cette période a été de o.
Au Sakaramy (450 mètres d'élévation) la température est déjà sensiblement
moins élevée.
Mais, dans la région des plantations de la montagne d'Ambre (de 800 à 1. 000
mètres d'altitude) on comprend que la différence doit être encore bien plus considé-
rable. Le thermomètre descend assez souvent à 10° dans le courant de la saison
fraîche si j'en crois ce qui m'a été dit sur place ; c'est, d'ailleurs, un fait très
normal et qui ne saurait nous étonner, mais qui a, on le comprend, une grande
importance au point de vue des cultures a entreprendre.
En ce qui concerne les pluies, la différence parait bien moins sensible entre
le camp d'Ambre et Antsirane. Les plantations situées a proximité de la foret
semblent bénéficier de chutes d'eau un peu plus considérables que la ville, si-
tuée au bord de la mer.
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IR.-A-IP POET
SUR UNE
TOURNÉE AGRICOLE DANS LA CIRCONSCRIPTION AGRICOLE DE L'EST
TERRITOIRE DE DIEGO-SUAREZ
Nature géologique. — Le territoire de Diego-Suarez est très nettement
séparé, au point de vue géologique, de la région qui l'avoisine.
La rivière Rodo forme la limite entre le territoire et la province de Vohe-
mar et cette rivière sépare, en même temps, les terrains éruptifs du Nord d'une
bande de terrain jurassique qui la borde au Sud.
On trouve, dans le territoire de Diego-Suarez, deux natures de terrains : ter-
rain éruptif sur presque toute son étendue, et terrain crétacé dans une partie
assez restreinte (montagne des Français et Ambohimarina).
Il n'y a d'ailleurs, jusqu'à présent, aucune tentative de colonisation agricole
dans cet ilot calcaire compris entre la Baie des Français et la Baie de Rodo.
La région est tout entière assise sur les flancs de la montagne d'Ambre, co-
lossal volcan éteint, dont on retrouve chaque jour de nouveaux cratères en ex-
plorant la forêt d'Ambre, qu'une route doit bientôt traverser complètement.
Ces cratères sont maintenant des lacs très régulièrement circulaires pour la
plupart et d'un effet des plus pittoresques, dans cette forêt encore inexplorée, à
la végétation luxuriante.
Heureusement malgré l'altitude relativement considérable du sommet
(1.360 mètres) et le peu de distance qui le sépare de la mer, l'accès des diverses
régions entourant la forêt est assez facile, car la pente est fort régulière. De bon-
nes routes mènent au Sakaramy (450 mètres d'altitude) et au camp d'Ambre (850
mètres d'élévation), région dans laquelle se rencontrent presque toutes les exploi-
tations agricoles.
Climat. - Les observations météorologiques sont faites à Antsirane, c'est-à-
dire presque au niveau de la mer. -
A part une petite plantation de cocotiers et la concession d Ambilo, toutes
les exploitations sont situées dans la région d'Anamakia et d'Antongobato, ou de
la montagne d'Ambre à proximité du Sakaramy. Bien que les distances soient
faibles entre tous ces points, les climats sont bien différents, surtout au point de
vue de la température, par suite de l'altitude, mais, malheureusement, l'on n'a pas
encore pu recueillir d'observations précises relatives à la région élevée.
A Antsirane d'après les observations faites de septembre 1901 à août 1902,
le maximum thermique a atteint 34°1; le minimum a été de 17°3.
La température moyenne pendant cette période a été de o.
Au Sakaramy (450 mètres d'élévation) la température est déjà sensiblement
moins élevée.
Mais, dans la région des plantations de la montagne d'Ambre (de 800 à 1. 000
mètres d'altitude) on comprend que la différence doit être encore bien plus considé-
rable. Le thermomètre descend assez souvent à 10° dans le courant de la saison
fraîche si j'en crois ce qui m'a été dit sur place ; c'est, d'ailleurs, un fait très
normal et qui ne saurait nous étonner, mais qui a, on le comprend, une grande
importance au point de vue des cultures a entreprendre.
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