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SUR L'IRRIGATION
par retenue et infiltration des eaux pluviales en Imerina
Si beaucoup de mamelons d'Imerina sont stériles, cela tient certainement en
grande partie à la composition du sol, mais également à l'excès de sécheresse,
ou plutôt au manque de perméabilité des terres rouges et à la grande inclinai-
son des pentes, ce qui fait que les eaux pluviales glissent à la surface du sol et
l'humectent très peu.
Il serait facile de retenir ces eaux de pluies sur les pentes sans trop de frais
et peut-être de rendre ainsi possible, sur les coteaux du centre, certaines cul-
tures arbustives peu exigeantes.
La disposition la plus simple consisterait à creuser, de distance en distance,
tous les 10 mètres par exemple, des fossés de 10 mètres de longueur et d'un mètre de
largeur, sur 50 ou 60 centimètres de profondeur du côté aval. Les terres de déblai
seraient naturellement rejetées en contre-bas, le long du bord le moins élevé
de chaque fossé.
Ces sortes de petits réservoirs pourraient être disposés en quinconce, comme
le montre la figure ci-contre ; en outre, il serait bon d'adjoindre à chacun d'eux
un déversoir creusé dans la terre dure, afin d'empêcher l'eau en excès d'entraî-
ner la terre du déblai. Ce déversoir conduirait l'eau dans le réservoir immédia-
tement inférieur et ainsi de suite.
En pratique, la disposition des fossés-réservoirs serait naturellement subor-
donnée à la pente et aux mouvements du terrain.
Dans les thalwegs où l'eau est toujours en grande abondance, il serait
toujours possible de faire économiquement des réservoirs assez grands avec
des digues en terre. Ces réservoirs auraient seulement pour but de faire péné-
trer les eaux dans le sol et de diminuer la force des torrents qui se forment au
moment des grandes pluies et dégradent toutes les parties basses des collines.
On pourrait aussi avantageusement compléter ce travail en dirigeant dans
des rigoles horizontales les eaux des fossés des routes ou les eaux réunies en
excès dans les réservoirs des thalwegs.
Ces rigoles horizontales suivraient les courbes de niveau à flanc de coteau
et faciliteraient la pénétration de l'eau dans le sol par infiltration, mais leur
tracé demande évidemnent plus de soin que celui des petits réservoirs, car il
est indispensable, dans ce cas, de procéder au nivellement du terrain et de
tracer quelques courbes de niveau.
Ces petits réservoirs ou ces rigoles horizontales, en empêchant les eaux
de laver continuellement le sol des terains en pente, permettraient en outre
d'éviter l'entraînement dans les bas-fonds du peu de matières fertilisantes qu'ils
contiennent.
Enfin, chaque curage fournirait un limon qui, répandu sur le sol environ-
nant, contribuerait, dans une certaine mesure, à l'amélioration des terrains,
surtout lorsque l'on aurait affaire aux eaux amenées par les fossés creusés le
long des routes, qui renferment ordinairement une notable proportion de
principes utiles que, dans la plupart des cas, on laisse perdre inutilement.
Les canaux ainsi préparés pourraient être plantés en arbres, ou servir à
différentes cultures vivrières.
Il semble qu'il serait avantageux de procéder à ces plantations comme il
suit :
1° Disposer d'abord sur les déblais des plantes peu délicates et supportant
bien les sécheresses, tels que le pêcher, le lilas des Indes, le mûrier indigène,
l'amontana, le bois noir, l'aviavy, ou même simplement du manioc ou du tabac
marron, afin de garnir rapidement ces terres de végétation.
SUR L'IRRIGATION
par retenue et infiltration des eaux pluviales en Imerina
Si beaucoup de mamelons d'Imerina sont stériles, cela tient certainement en
grande partie à la composition du sol, mais également à l'excès de sécheresse,
ou plutôt au manque de perméabilité des terres rouges et à la grande inclinai-
son des pentes, ce qui fait que les eaux pluviales glissent à la surface du sol et
l'humectent très peu.
Il serait facile de retenir ces eaux de pluies sur les pentes sans trop de frais
et peut-être de rendre ainsi possible, sur les coteaux du centre, certaines cul-
tures arbustives peu exigeantes.
La disposition la plus simple consisterait à creuser, de distance en distance,
tous les 10 mètres par exemple, des fossés de 10 mètres de longueur et d'un mètre de
largeur, sur 50 ou 60 centimètres de profondeur du côté aval. Les terres de déblai
seraient naturellement rejetées en contre-bas, le long du bord le moins élevé
de chaque fossé.
Ces sortes de petits réservoirs pourraient être disposés en quinconce, comme
le montre la figure ci-contre ; en outre, il serait bon d'adjoindre à chacun d'eux
un déversoir creusé dans la terre dure, afin d'empêcher l'eau en excès d'entraî-
ner la terre du déblai. Ce déversoir conduirait l'eau dans le réservoir immédia-
tement inférieur et ainsi de suite.
En pratique, la disposition des fossés-réservoirs serait naturellement subor-
donnée à la pente et aux mouvements du terrain.
Dans les thalwegs où l'eau est toujours en grande abondance, il serait
toujours possible de faire économiquement des réservoirs assez grands avec
des digues en terre. Ces réservoirs auraient seulement pour but de faire péné-
trer les eaux dans le sol et de diminuer la force des torrents qui se forment au
moment des grandes pluies et dégradent toutes les parties basses des collines.
On pourrait aussi avantageusement compléter ce travail en dirigeant dans
des rigoles horizontales les eaux des fossés des routes ou les eaux réunies en
excès dans les réservoirs des thalwegs.
Ces rigoles horizontales suivraient les courbes de niveau à flanc de coteau
et faciliteraient la pénétration de l'eau dans le sol par infiltration, mais leur
tracé demande évidemnent plus de soin que celui des petits réservoirs, car il
est indispensable, dans ce cas, de procéder au nivellement du terrain et de
tracer quelques courbes de niveau.
Ces petits réservoirs ou ces rigoles horizontales, en empêchant les eaux
de laver continuellement le sol des terains en pente, permettraient en outre
d'éviter l'entraînement dans les bas-fonds du peu de matières fertilisantes qu'ils
contiennent.
Enfin, chaque curage fournirait un limon qui, répandu sur le sol environ-
nant, contribuerait, dans une certaine mesure, à l'amélioration des terrains,
surtout lorsque l'on aurait affaire aux eaux amenées par les fossés creusés le
long des routes, qui renferment ordinairement une notable proportion de
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bien les sécheresses, tels que le pêcher, le lilas des Indes, le mûrier indigène,
l'amontana, le bois noir, l'aviavy, ou même simplement du manioc ou du tabac
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