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Les diminutions les plus importantes ont porté sur les articles ci-après :
Peaux brutes, grandes et petites
Les exportations de peaux brutes, grandes, accusent une moins-value de
349.214 kilog. et de 460.629 francs sur les résultats de l'exercice précédent.
Cette diminution est due au resserrement de l'état du marché : les grands
achats consécutifs à la guerre russo-japonaise sont, en effet, aujourd'hui termi-
nés et, par suite, le prix des cuirs a baissé dans d'assez fortes proportions.
Dans ces conditions, de nombreux exportateurs ont préféré conserver en
magasin les stocks de peaux dont ils disposaient au lieu de les expédier en
Europe. Ceci est prouvé surabondamment par ce fait qu'il a été abattu, en
1907, un bien plus grand nombre de têtes de bétail que pendant l'année précé-
dente. L'excédent des taxes d'abatagc a été, en effet, en 1907, de 27,980 fr. 15.
Malgré cela, les troupeaux de la Colonie ne sont pas en diminution ; bien
au contraire: les rôles d'impôts sur les animaux, établis pour 1908, sont en aug-
mentation de 119.463 fr. 50 sur ceux afférents à l'exercice 1907, ce qui corres-
pond à 219.985 têtes de bétail.
Tout fait donc supposer que, dans l'avenir, le commerce des peaux repren-
dra sa marche ascendante.
Il est à noter, d'ailleurs, que les exportations de peaux brutes, petites, sont
en augmentation de 92.128 francs.
Caoutchouc
La moins-value constatée sur les expéditions du caoutchouc s'élève à
2.295.309 francs.
La raison essentielle de ce fléchissement réside dans la dépréciation qu'ont
subi, sur les marchés européens, les cours des caoutchoucs de toute provenance.
Cette dépréciation provient, en grande partie, de la crise commerciale qui
s'est abattue, en 1907, sur les Etats-Unis d'Amérique et sur l'Allemagne.
Il en est résulté que des stocks très importants de caoutchouc manufac-
turé, et notamment de pneumatiques, sont restés invendus, encombrant lourde-
ment le marché et rendant d'une vente difficile les nouveaux arrivages de
caoutchouc brut.
De plus, la consommation des caoutchoucs par l'industrie automobile tend
de plus en plus à se restreindre, d'une part, en raison de la crise que subit cette
industrie et, d'autre part, en raison de l'emploi très courant de bandes protectri-
ces en cuir.
D'ailleurs, les conséquences de ces faits sont corroborées par les enquêtes
effectuées par les divers chefs de circonscription auprès des exportateurs de
caoutchouc qui, tous, voient dans les raisons sus-indiqnécs la cause de la mévente
actuelle. Des prix moindres étant, par suite, offerts aux indigènes, ceux-ci
ont une tendance à abandonner la récolte d'un produit qui, pour la même som-
me de travail, leur procure un salaire moindre.
Au reste, la Colonie n'a peut-être pas intérêt à regretter, du moins pour le
moment, cet état de choses, dont la conséquence heureuse sera de permettre
aux peuplements d'essences laticifères, déjà fortement compromis, de se recons-
tituer et de favoriser, dans l'avenir, une exploitation plus rationnelle en même
temps que plus productive de ces plantes.
Raphia
Les exportations de cette fibre sont en décroissance depuis plusieurs années.
Ce produit, de peu de valeur, est très sensible aux cours: or, déjà depuis plu-
