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- SOMMAIRE
- I. - PARTIE DOCUMENTAIRE
- II. - NOTES ET RENSEIGNEMENTS
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- III. - PARTIE COMMERCIALE
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- .......... Page(s) .......... 82
- .......... Page(s) .......... 84
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- IV. - CHRONIQUE BIBLIOGRAPHIQUE
— SS-
Il semble que les méthodes de culture soient aujourd'hui mieux arrêtées ;
c'est le résultat de dix années de tâtonnements, de recherches. Ce temps d'étude
était obligé ; ce n'est pas en quelques années que le Brésil est devenu le plus
grand producteur de café du monde. Un colon s'établissant actuellement, et par
un apprentissage dans les propriétés existantes, apprendra en quelque mois ce
que d'autres plus anciens ont appris en quelques années.
Les plantations du jardin d'essais de l'Ivoloina, près Tamatave, ont contri-
bué, dans une certaine mesure, à uniformiser les variétés de plants, ainsi qu'à
la détermination de ces méthodes de culture (1). A son retour de mission,
M. Fauchère y créa trois carrés de jeunes cacaoyers, dont un avec les variétés
dites « d'introduction » provenant des Antilles ; les deux autres, avec celles de
Madagascar. Les plants de ces carrés, bien entretenus et bien taillés, présen-
teront bientôt un tout autre aspect que les arbres d'apparence dégingandée et
désordre de certaines cacaoyères datant d'avant la guerre.
Il faut beaucoup attendre de cette culture ; les prix en sont rémunérateurs.
La variété dite « de Madagascar » — qui se rapproche, au dire des auteurs, du
« Criolla » du Vénézuela—est aujourd'hui parfaitement définie; expertisée à
Bordeaux, elle a été classée parmi les meilleures sortes. Elle est cotée et
vendue courant juillet sur la cote ; les chocolatiers de France paraissent la
rechercher spécialement pour la fabrication des « fondants » vendus au jour
de l'an ; nous l'avons déjà dit, elle atteint les cours supérieurs de 110 francs
les 50 kilogrammes.
La maladie déjà signalée (2) du pourridié des racines se révèle par quelques
taches, principalement dans les anciennes cacaoyères, sans accuser cependant
une exceptionnelle gravité. Les arbres atteints meurent en quelques jours; le
chevelu des racines disparaît et les grosses racines, même, sont en état de pour-
riture. L'albizzia qui sert d'ombrage meurt généralement avant le cacaoyer, et
on se demande avec raison si la présence de ses nombreuses et grosses racines
ne serait pas une cause de propagation plus rapide de la maladie; aussi, nous
approuvons certains planteurs, près d'Ilaka notamment, qui, dans leurs jeunes
cacaoyères, conservent, pendant trois années de plus, les bananiers pour laisser
à des espèces à pousse lente, comme le Para par exemple, le temps de procurer
l'ombragé nécessaire. A remarquer, dans quelques cas, l'emploi de l'ambrevade
comme abri temporaire. Cette plante, très employée au Brésil, dit-on, a la
propriété, comme toutes les légumineuses, de fixer l'azote par les nodosités de
ses racines ; elle constitue un bon abri contre le vent et le soleil durant trois
années. Le mûrier employé dans les plantations de l'Ivondro, pour le même
usage, est trop envahissant et fournit une ombre trop claire pendant deux mois
de l'année. Le bananier reste l'abri le plus employé ; on le rencontre partout.
Le café est cultivé de pair avec les cacaoyers. On peut voir actuellement de
très belles plantations de café Libéria. Sous un ombrage clair, les belles touffes
d'arbres à larges feuilles et à fleurs blanches laissent retomber leurs longues
branches chargées de cerises. Le libre développement de la plante ne forme pas
les « saïas » du Brésil. L'écimage et la taille des branches tertiaires, à l'exception,
de trois ou quatre verticilles les plus éloignés de la tige centrale, paraissent
avoir été rendus obligatoires par la nécessité de résister aux grands vents, tout
en faisant produire abondamment les plantes ainsi conduites.
Il semble que le colon de Madagascar commence à comprendre l'importance
et la nécessité des fumures. Le plus généralement, ce sont les parcs à bœufs
(1) Les cessions faites par cet établissement à titre onéreux sont de plus en plus importantes. -
Pour l'année 1907, elles ont été de 50.000 plants, 4.230 kilogrammes de graines, 9.078 boutures,
1.350 kilogrammes de racines, 1.200 éclats d'oeilletons.
(2) Bulletin Economique, 2e trimestre 1907. Article de M. Fauchère.
Il semble que les méthodes de culture soient aujourd'hui mieux arrêtées ;
c'est le résultat de dix années de tâtonnements, de recherches. Ce temps d'étude
était obligé ; ce n'est pas en quelques années que le Brésil est devenu le plus
grand producteur de café du monde. Un colon s'établissant actuellement, et par
un apprentissage dans les propriétés existantes, apprendra en quelque mois ce
que d'autres plus anciens ont appris en quelques années.
Les plantations du jardin d'essais de l'Ivoloina, près Tamatave, ont contri-
bué, dans une certaine mesure, à uniformiser les variétés de plants, ainsi qu'à
la détermination de ces méthodes de culture (1). A son retour de mission,
M. Fauchère y créa trois carrés de jeunes cacaoyers, dont un avec les variétés
dites « d'introduction » provenant des Antilles ; les deux autres, avec celles de
Madagascar. Les plants de ces carrés, bien entretenus et bien taillés, présen-
teront bientôt un tout autre aspect que les arbres d'apparence dégingandée et
désordre de certaines cacaoyères datant d'avant la guerre.
Il faut beaucoup attendre de cette culture ; les prix en sont rémunérateurs.
La variété dite « de Madagascar » — qui se rapproche, au dire des auteurs, du
« Criolla » du Vénézuela—est aujourd'hui parfaitement définie; expertisée à
Bordeaux, elle a été classée parmi les meilleures sortes. Elle est cotée et
vendue courant juillet sur la cote ; les chocolatiers de France paraissent la
rechercher spécialement pour la fabrication des « fondants » vendus au jour
de l'an ; nous l'avons déjà dit, elle atteint les cours supérieurs de 110 francs
les 50 kilogrammes.
La maladie déjà signalée (2) du pourridié des racines se révèle par quelques
taches, principalement dans les anciennes cacaoyères, sans accuser cependant
une exceptionnelle gravité. Les arbres atteints meurent en quelques jours; le
chevelu des racines disparaît et les grosses racines, même, sont en état de pour-
riture. L'albizzia qui sert d'ombrage meurt généralement avant le cacaoyer, et
on se demande avec raison si la présence de ses nombreuses et grosses racines
ne serait pas une cause de propagation plus rapide de la maladie; aussi, nous
approuvons certains planteurs, près d'Ilaka notamment, qui, dans leurs jeunes
cacaoyères, conservent, pendant trois années de plus, les bananiers pour laisser
à des espèces à pousse lente, comme le Para par exemple, le temps de procurer
l'ombragé nécessaire. A remarquer, dans quelques cas, l'emploi de l'ambrevade
comme abri temporaire. Cette plante, très employée au Brésil, dit-on, a la
propriété, comme toutes les légumineuses, de fixer l'azote par les nodosités de
ses racines ; elle constitue un bon abri contre le vent et le soleil durant trois
années. Le mûrier employé dans les plantations de l'Ivondro, pour le même
usage, est trop envahissant et fournit une ombre trop claire pendant deux mois
de l'année. Le bananier reste l'abri le plus employé ; on le rencontre partout.
Le café est cultivé de pair avec les cacaoyers. On peut voir actuellement de
très belles plantations de café Libéria. Sous un ombrage clair, les belles touffes
d'arbres à larges feuilles et à fleurs blanches laissent retomber leurs longues
branches chargées de cerises. Le libre développement de la plante ne forme pas
les « saïas » du Brésil. L'écimage et la taille des branches tertiaires, à l'exception,
de trois ou quatre verticilles les plus éloignés de la tige centrale, paraissent
avoir été rendus obligatoires par la nécessité de résister aux grands vents, tout
en faisant produire abondamment les plantes ainsi conduites.
Il semble que le colon de Madagascar commence à comprendre l'importance
et la nécessité des fumures. Le plus généralement, ce sont les parcs à bœufs
(1) Les cessions faites par cet établissement à titre onéreux sont de plus en plus importantes. -
Pour l'année 1907, elles ont été de 50.000 plants, 4.230 kilogrammes de graines, 9.078 boutures,
1.350 kilogrammes de racines, 1.200 éclats d'oeilletons.
(2) Bulletin Economique, 2e trimestre 1907. Article de M. Fauchère.
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