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- SOMMAIRE
- I. - PARTIE DOCUMENTAIRE
- II. - NOTES ET RENSEIGNEMENTS
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- III. - PARTIE COMMERCIALE
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- IV. - CHRONIQUE BIBLIOGRAPHIQUE
— 54 —
Ce qui, par contre, ne paraît pas avoir été encore remarqué, c'est le rôle
qu'il peut jouer dans les terrains aurifères de l'île africaine, et que l'un de nous
a eu récemment l'occasion de constater dans le bassin du Bemarivo, affluent de
la Sofia.
Les touffes de la Cypéracée résistent, avons-nous dit, sur les rochers des
torrents, aux grandes crues de la saison pluvieuse; elles sont, d'ailleurs, à ce
moment, recouvertes par les eaux.
Or, ces eaux, dans la région dont nous parlons, charrient des sables noirs et
de l'or.
Première conséquence. — Une certaine quantité de cet « or flottant » (qui,
avec quelques troncs silicifiés de conifères, est peut-être tout ce qui reste
actuellement d'anciennes couches permiennes détruites par les érosions) est
retenue par le réseau des rhizomes et des racines ; et l'on peut l'en extraire en
saison sèche, quand les eaux ont baissé.
Pour préciser, après essais sur place, nous évaluons à 10 centigrammes au
mètre cube la teneur moyenne de ces touffes d'herbes. Ou, du moins, c'est là ce
qu'on peut obtenir par le lavage des racines ; en incinérant ensuite ces racines
on recueille encore 20 centigrammes par tonne de cendres.
Second fait. — Le Cyperus luberosus jouerait un rôle indirect dans la
formation des conglomérats ferrugineux aurifères.
On sait que ces conglomérats résultent du dépôt de l'oxyde de fer qui
compose en partie les sables noirs ; et il est à penser que ce sont des micro-
organismes qui sont les agents de cette formation, comme le sont dans nos eaux
ferrugineuses d'Europe le Crenothrix polyspora, le Cladothrix clichotoma, le
Leptolhrix ochracea, le Clonothrix fusca et le Gallionella ferruginea, parmi les
Bactéries, et l'Antophysa vegetans parmi les Flagellates.
Mais ce n'est pas dans les eaux courantes que ces organismes pourraient
agir. Ils trouvent, au contraire, d'excellentes conditions de vie dans la vase
immobile que, à la façon d'une éponge, conservent en saison sèche les racines
et les rhizomes du Cyperus. C'est à ce moment que se forment ainsi les conglo-
mérats.
Et c'est seulement de cette manière qu'on peut comprendre comment les
concrétions ferrugineuses se trouvent souvent sur les pentes de roches fortement
inclinées. Cette position serait inexplicable, dans l'hypothèse d'un simple
dépôt du fer ; on la conçoit, au contraire, si l'on admet le travail des bactéries
dans la boue que retient le Cyperus.
Il serait, au reste, intéressant de pouvoir rechercher s'il n'est pas certaines
de ces bactéries qui seraient capables d'agir sur l'or et de provoquer des combi-
naisons ; on s'expliquerait encore, en ce cas, que l'on trouve parfois, dans les
conglomérats, de l'or non natif.
Note de MM. HENRI JUMELLE et H. PÉRIER DE LA BATHIE, présentée
à l'Académie des sciences par M. GASTON BONNIER.
Note sur les cultures de la Côte Est
(Tamatave-Vatomandry )
Dans une visite de la côte Est, on constate la grande activité que le colon
de cette région continue à déployer par le nombre des plantations nouvelles,
l'agrandissement des anciennes, la création d'industries agricoles. C'est par
Ce qui, par contre, ne paraît pas avoir été encore remarqué, c'est le rôle
qu'il peut jouer dans les terrains aurifères de l'île africaine, et que l'un de nous
a eu récemment l'occasion de constater dans le bassin du Bemarivo, affluent de
la Sofia.
Les touffes de la Cypéracée résistent, avons-nous dit, sur les rochers des
torrents, aux grandes crues de la saison pluvieuse; elles sont, d'ailleurs, à ce
moment, recouvertes par les eaux.
Or, ces eaux, dans la région dont nous parlons, charrient des sables noirs et
de l'or.
Première conséquence. — Une certaine quantité de cet « or flottant » (qui,
avec quelques troncs silicifiés de conifères, est peut-être tout ce qui reste
actuellement d'anciennes couches permiennes détruites par les érosions) est
retenue par le réseau des rhizomes et des racines ; et l'on peut l'en extraire en
saison sèche, quand les eaux ont baissé.
Pour préciser, après essais sur place, nous évaluons à 10 centigrammes au
mètre cube la teneur moyenne de ces touffes d'herbes. Ou, du moins, c'est là ce
qu'on peut obtenir par le lavage des racines ; en incinérant ensuite ces racines
on recueille encore 20 centigrammes par tonne de cendres.
Second fait. — Le Cyperus luberosus jouerait un rôle indirect dans la
formation des conglomérats ferrugineux aurifères.
On sait que ces conglomérats résultent du dépôt de l'oxyde de fer qui
compose en partie les sables noirs ; et il est à penser que ce sont des micro-
organismes qui sont les agents de cette formation, comme le sont dans nos eaux
ferrugineuses d'Europe le Crenothrix polyspora, le Cladothrix clichotoma, le
Leptolhrix ochracea, le Clonothrix fusca et le Gallionella ferruginea, parmi les
Bactéries, et l'Antophysa vegetans parmi les Flagellates.
Mais ce n'est pas dans les eaux courantes que ces organismes pourraient
agir. Ils trouvent, au contraire, d'excellentes conditions de vie dans la vase
immobile que, à la façon d'une éponge, conservent en saison sèche les racines
et les rhizomes du Cyperus. C'est à ce moment que se forment ainsi les conglo-
mérats.
Et c'est seulement de cette manière qu'on peut comprendre comment les
concrétions ferrugineuses se trouvent souvent sur les pentes de roches fortement
inclinées. Cette position serait inexplicable, dans l'hypothèse d'un simple
dépôt du fer ; on la conçoit, au contraire, si l'on admet le travail des bactéries
dans la boue que retient le Cyperus.
Il serait, au reste, intéressant de pouvoir rechercher s'il n'est pas certaines
de ces bactéries qui seraient capables d'agir sur l'or et de provoquer des combi-
naisons ; on s'expliquerait encore, en ce cas, que l'on trouve parfois, dans les
conglomérats, de l'or non natif.
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à l'Académie des sciences par M. GASTON BONNIER.
Note sur les cultures de la Côte Est
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